DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Tomkiewicz, Władysław: Les rapports des peintres français du XVII siècle avec la Pologne
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.41524#0191
PEINTRES FRANCAIS DU XVIle S. EN POLOGNE
7. Claude Callot (?), Allegorie de la religion, Wilanów, Biblio-
theąue royale
ces peintures ont subi par la suitę des deteriorations
et des transformations, il faut aborder ave>c pre-
caution la paternite de l’execution des divers pla-
fonds, en se basant avant tout sur les documents
d’archives. Ces sources d’ailleurs incomplśtes, indi-
quent tout au moins ąue Callot a decore le cabinet
de la reine et la bibliotheąue du roi14.
Dans 1’ancien cabinet de la reine le plafond est
conserve, et on peut avec certitude le rattacher au
nom de Claude Callot. C’est und grand tondo repre-
sentant l’Aurore, entouree de trois putti composant
une allegorie des vents, dont les attributs sont assez
vagues (fig. 3). L’Aurore a nettement les traits de la
reine Marie-Casimire (fig. 4) et la tradition veut voir
dans les persionnages des putti les trois fiils de la reine
(fig. 5), ce que 1’iconographie de l’epoque ne confirme
pas dans toute son śtendue.
Cette peinture a un caractere franco-italien. Si le
personnage de 1’Aurore rappelle par son mouvement
l’„Aurore” de Guido Reni, la noblesse du geste ainsi
que le coloris (entre autres le chale eearlate servant
de fond a la tete d’Aurore) montrent des influences
de Mignard. Cette coincidence des modeles italiens et
franęais indiąue nettement Callot, instruit en effet
en Italie.
Dans la bibliotheąue royale Callot a peint des me-
daillons representant des savants et des artistes
ainsi ąue, semble-t-il, une allegorie de la Science et
de la Religion (fig. 6 et 7). A iTheure ou ces roots
sont ecrits les peintures de Wilanów sont entre les
mains des conservateurs. Si 1’Aurore a deja ete de-
barassee des peintures ąui la surchargeaient, les
autres peintures font encore l’objet de travaux, c’est
pourąuoi il est encore trop tót pour ditre ąuoi ąue ce
soit d’une maniere decidee. En tous cas dans 1’etat
actuel le coloris de 1’Allegorie de la Science et de
li Religion se differencie fortement du coloris de
1’Aurore ce ąui est peut-etre du aux transformations
qu’elle a subies; mais il est possible aussi ąue nous
ayons a faire ici uniąuement a des compositions de
Callot executees par un autre peintre.
Les relations de Callot avec la cour royale ne se
sont certainement pas łimitees a eąecuter les de-
corations du palais. II semble qu’il faut insicrire au
comipte de cet artiste un portrait de la familie So-
bieski, jusqu’a present attribue a Martin Altomonte.
Une des repliąues de ce tableau, ąui est perdue, se
trouvait avant ila guerre dans les collections des Wo¬
lt J. Starzyński, o. o., p. 76—83.
179
7. Claude Callot (?), Allegorie de la religion, Wilanów, Biblio-
theąue royale
ces peintures ont subi par la suitę des deteriorations
et des transformations, il faut aborder ave>c pre-
caution la paternite de l’execution des divers pla-
fonds, en se basant avant tout sur les documents
d’archives. Ces sources d’ailleurs incomplśtes, indi-
quent tout au moins ąue Callot a decore le cabinet
de la reine et la bibliotheąue du roi14.
Dans 1’ancien cabinet de la reine le plafond est
conserve, et on peut avec certitude le rattacher au
nom de Claude Callot. C’est und grand tondo repre-
sentant l’Aurore, entouree de trois putti composant
une allegorie des vents, dont les attributs sont assez
vagues (fig. 3). L’Aurore a nettement les traits de la
reine Marie-Casimire (fig. 4) et la tradition veut voir
dans les persionnages des putti les trois fiils de la reine
(fig. 5), ce que 1’iconographie de l’epoque ne confirme
pas dans toute son śtendue.
Cette peinture a un caractere franco-italien. Si le
personnage de 1’Aurore rappelle par son mouvement
l’„Aurore” de Guido Reni, la noblesse du geste ainsi
que le coloris (entre autres le chale eearlate servant
de fond a la tete d’Aurore) montrent des influences
de Mignard. Cette coincidence des modeles italiens et
franęais indiąue nettement Callot, instruit en effet
en Italie.
Dans la bibliotheąue royale Callot a peint des me-
daillons representant des savants et des artistes
ainsi ąue, semble-t-il, une allegorie de la Science et
de la Religion (fig. 6 et 7). A iTheure ou ces roots
sont ecrits les peintures de Wilanów sont entre les
mains des conservateurs. Si 1’Aurore a deja ete de-
barassee des peintures ąui la surchargeaient, les
autres peintures font encore l’objet de travaux, c’est
pourąuoi il est encore trop tót pour ditre ąuoi ąue ce
soit d’une maniere decidee. En tous cas dans 1’etat
actuel le coloris de 1’Allegorie de la Science et de
li Religion se differencie fortement du coloris de
1’Aurore ce ąui est peut-etre du aux transformations
qu’elle a subies; mais il est possible aussi ąue nous
ayons a faire ici uniąuement a des compositions de
Callot executees par un autre peintre.
Les relations de Callot avec la cour royale ne se
sont certainement pas łimitees a eąecuter les de-
corations du palais. II semble qu’il faut insicrire au
comipte de cet artiste un portrait de la familie So-
bieski, jusqu’a present attribue a Martin Altomonte.
Une des repliąues de ce tableau, ąui est perdue, se
trouvait avant ila guerre dans les collections des Wo¬
lt J. Starzyński, o. o., p. 76—83.
179