DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Tatarkiewicz, Władysław: Rapports artistiques franco-polonais de Victor Louis à Percier et Fontaine
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.41524#0212
WŁADYSŁAW TATARKIEWICZ
I. V. Louis, „Elevation de la chambre des Seigneurs”, 1766. Varsovie, Cabinet d’Estampes de la Bi-
bliotheąue de l’Universite
affecte par le roi aux oasernements, et quant au
Chateau Royal de Varsovie, ii fut detruit, en 1944,
par les armees allemandes. Les donnees sur le sejour
de Pillement en Pologne ont ete recueillies par Z. Ba-
towski3.
3. Un excellent sculpteur franęais appele au ser-
vice du roi, arriva a la cour en 1768 et resta
en Pologne jusqu’a la fin de sa vie. Son nom etait
Andre Le Brun (1737—1811), ou De Bruyne.
Cetait un eleve de Pigalle et Grand Prix de Romę;
il vecut longtemips a Romę et y retourna encore de
1774 a 1779 a la demande du roi de Pologne, pour y
continuer ses etudes et faire des copies d’apres les mar-
bres anciens. Onze ans apres son arrivee en Pologne,
en 1779, il prit la direction generale de 1’atelier royal
de sculpture. Il realisa pour le compte du roi de nom-
breux ouvrages qui ornaient le chateau et la resi-
dence royale d’ete connue sous le nom de Łazienki
(les Bains). Doue d’un talent univ©rsel, il excella autant
dans les grandes compositions sculpturales que dans
le portait: il fut un remarąuable dessinateur, comme
le prowent ses dessins faisant partie de la collection
royale. Apres la mort du roi, De Brun devint, en 1803,
professeur de sculpture a rUniversite de Wilno, poste
qu’il ocoupa jusqu’a sa mort4.
Grace a Le Brun Tinfluence franęaise s’est main-
tenue dans la sculpture polonaise plus longtemps que
dans 1’architecture et la peinture. Car Louis et Pille-
ment ont quite la Pologne apres un court sejour et
n’ont pas eu de succes-seurs franęais a -la cour royale:
ils ont ete remplaces tout d’abord par des artistes ita-
liens et ensuite par leurs eleves polonais. La migration
3 Z. Batowskl, Jean Pillement na dworze Stanisława
Augusta, [Jean Pillement a la cour de Stanislas-Augustę],
Warszawa 1936.
i J. Kleszkowskl, Artyści obcy w służbie polskiej
[Łes artistes etrangers au sernice de la Pologne], Lwów 1922,
des artistes italiens en Pologne qui duirait depuis plu-
sieurs siecles, etait deja une tradition a laquelle le
roi Stanislas-Auguste renoua, lui aussi, apres
,,1’episode franęais”: finalement son chateau fut con-
struit par Domenico Merlini et decore de peintures
par Marcello Bacciarelli.
4. Toutefois, si apres Pillement il n’y eut plus, a la
cour royale, de peintres remarquables, il y en eut hors
de la cour. Parmi ces derniiers J. P. Norblin de
la Gourdaine (1745—1830) occupe de loin la place
la plus importante. Cet artiste est arrive en Pologne
en 1774, a Tappel des prinoes Czartoryski, et y resta
pendant 30 ans. Eleve de Casanova et de l’Ecole
Royale deis Eleves Proteges, Norblin fut un artiste
universelłement doue et fecond: il etait peintre et
dessinateur, auteur de bataiilles a la Casanoya, de
fetes champetres a la Watteau, de paysages et avant
tout de dessins representant des types humains, des
panoramas et des sicenes caracteristiąues, qui l’ont
ir.teresse en Pologne par ileur originalite et leur pitto-
resque. II a eu en Pologne de nombreux eleves fort
remarquables qu’il a pousses vers la peinture des
sujets de genre, de moeurs et de folklore et dont il
fit des peintres de la Pologne et de la vie quotidienne.
Ses oeuwres sont pleines de charme et de caractere et
son actiyite didactiąue fut extremement feconde. Une
excellente monographie de Z. BatowSki lui est con-
sacree s.
5. Un autre peintre franęais a Varsovie au temps
de Stanislas-Auguste, Louis Marteau (1720—1805),
portraitiste se seryant surtout de pastels, etait appele
dans les salons de Varsovie le „Latour polonais”, bien
pages 91—111; S. Sawicka, Nieznane rysunki Andrzeja Le
Brun [Dessins inconnus d’Andre Le Brun], „Biuletyn Hi-
storii Sztuki", XVI, 1954.
5 Z. Batowskl, Norblin, Lwów 1911.
200
I. V. Louis, „Elevation de la chambre des Seigneurs”, 1766. Varsovie, Cabinet d’Estampes de la Bi-
bliotheąue de l’Universite
affecte par le roi aux oasernements, et quant au
Chateau Royal de Varsovie, ii fut detruit, en 1944,
par les armees allemandes. Les donnees sur le sejour
de Pillement en Pologne ont ete recueillies par Z. Ba-
towski3.
3. Un excellent sculpteur franęais appele au ser-
vice du roi, arriva a la cour en 1768 et resta
en Pologne jusqu’a la fin de sa vie. Son nom etait
Andre Le Brun (1737—1811), ou De Bruyne.
Cetait un eleve de Pigalle et Grand Prix de Romę;
il vecut longtemips a Romę et y retourna encore de
1774 a 1779 a la demande du roi de Pologne, pour y
continuer ses etudes et faire des copies d’apres les mar-
bres anciens. Onze ans apres son arrivee en Pologne,
en 1779, il prit la direction generale de 1’atelier royal
de sculpture. Il realisa pour le compte du roi de nom-
breux ouvrages qui ornaient le chateau et la resi-
dence royale d’ete connue sous le nom de Łazienki
(les Bains). Doue d’un talent univ©rsel, il excella autant
dans les grandes compositions sculpturales que dans
le portait: il fut un remarąuable dessinateur, comme
le prowent ses dessins faisant partie de la collection
royale. Apres la mort du roi, De Brun devint, en 1803,
professeur de sculpture a rUniversite de Wilno, poste
qu’il ocoupa jusqu’a sa mort4.
Grace a Le Brun Tinfluence franęaise s’est main-
tenue dans la sculpture polonaise plus longtemps que
dans 1’architecture et la peinture. Car Louis et Pille-
ment ont quite la Pologne apres un court sejour et
n’ont pas eu de succes-seurs franęais a -la cour royale:
ils ont ete remplaces tout d’abord par des artistes ita-
liens et ensuite par leurs eleves polonais. La migration
3 Z. Batowskl, Jean Pillement na dworze Stanisława
Augusta, [Jean Pillement a la cour de Stanislas-Augustę],
Warszawa 1936.
i J. Kleszkowskl, Artyści obcy w służbie polskiej
[Łes artistes etrangers au sernice de la Pologne], Lwów 1922,
des artistes italiens en Pologne qui duirait depuis plu-
sieurs siecles, etait deja une tradition a laquelle le
roi Stanislas-Auguste renoua, lui aussi, apres
,,1’episode franęais”: finalement son chateau fut con-
struit par Domenico Merlini et decore de peintures
par Marcello Bacciarelli.
4. Toutefois, si apres Pillement il n’y eut plus, a la
cour royale, de peintres remarquables, il y en eut hors
de la cour. Parmi ces derniiers J. P. Norblin de
la Gourdaine (1745—1830) occupe de loin la place
la plus importante. Cet artiste est arrive en Pologne
en 1774, a Tappel des prinoes Czartoryski, et y resta
pendant 30 ans. Eleve de Casanova et de l’Ecole
Royale deis Eleves Proteges, Norblin fut un artiste
universelłement doue et fecond: il etait peintre et
dessinateur, auteur de bataiilles a la Casanoya, de
fetes champetres a la Watteau, de paysages et avant
tout de dessins representant des types humains, des
panoramas et des sicenes caracteristiąues, qui l’ont
ir.teresse en Pologne par ileur originalite et leur pitto-
resque. II a eu en Pologne de nombreux eleves fort
remarquables qu’il a pousses vers la peinture des
sujets de genre, de moeurs et de folklore et dont il
fit des peintres de la Pologne et de la vie quotidienne.
Ses oeuwres sont pleines de charme et de caractere et
son actiyite didactiąue fut extremement feconde. Une
excellente monographie de Z. BatowSki lui est con-
sacree s.
5. Un autre peintre franęais a Varsovie au temps
de Stanislas-Auguste, Louis Marteau (1720—1805),
portraitiste se seryant surtout de pastels, etait appele
dans les salons de Varsovie le „Latour polonais”, bien
pages 91—111; S. Sawicka, Nieznane rysunki Andrzeja Le
Brun [Dessins inconnus d’Andre Le Brun], „Biuletyn Hi-
storii Sztuki", XVI, 1954.
5 Z. Batowskl, Norblin, Lwów 1911.
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