PEINTURE POLONAISE DU XIXe S. ET SES LIENS AVEC LA FRANCE
12. Henryk Rodakowski, Portrait de L. Bliihdorn, vicomtesse de Romanet, 1871
les declarations aphoristigues bien connues de Ingres.
Contrairement a Michałowski qui jusqu’a la fin de
ses jours resta un peintre parfait, Rodakowski connut
son apogee de peintre entre la 28e et la 30e annee
de sa vie et les portraits qu’il Lit plus tard n’egalaient
qu’exceptionnellement par leur niveau artistiąue les
oeuvres de sa jeunesse. Ces dernieres comprennent:
le portrait de son pere — 1850, le portrait du generał
Dembiński (un des chefs de la irevolution hongroise de
1848) — 1852, ainsi que le portrait de sa mere, men-
tionne plus haut — 1853. Le premier de ces portraits
est peut etre le plus realistę et le plus objectif, le
second, malgre son realisme indiscutable, est sans
doute le plus romantique et le troisieme a le plus de
grace aliant de pair avec une formę traitee avec
douceur et delicatesse. Tous sont sombres et presque
monochromes, excepte le portrait de Dembiński d’oti
se degagent des nuances vertes, jaunatres et rouges.
Enfin, ils refletent tous la serenite classique et la
gravite recueillie de la formę, le trait monumental et
sculptural (plus particulierement le portrait de la
soeur de l’artiste, posterieur aux troiis sus-mentionnes,
datę de 1858), la composition librę et simple, mais
reflechie de 1’ensemble, 1’attitude realistę et objective
vis-a-vis du modele. Dans tous s’affirme nettement
leur veritable fonction — celle de representer, et aussi,
ur. peu en depit des opinions theoriques de leur auteur,
le maintien de l’equilibre entre les elements du dessin
et de la peinture. Enfin ils frappen-t par la profondeur
221
12. Henryk Rodakowski, Portrait de L. Bliihdorn, vicomtesse de Romanet, 1871
les declarations aphoristigues bien connues de Ingres.
Contrairement a Michałowski qui jusqu’a la fin de
ses jours resta un peintre parfait, Rodakowski connut
son apogee de peintre entre la 28e et la 30e annee
de sa vie et les portraits qu’il Lit plus tard n’egalaient
qu’exceptionnellement par leur niveau artistiąue les
oeuvres de sa jeunesse. Ces dernieres comprennent:
le portrait de son pere — 1850, le portrait du generał
Dembiński (un des chefs de la irevolution hongroise de
1848) — 1852, ainsi que le portrait de sa mere, men-
tionne plus haut — 1853. Le premier de ces portraits
est peut etre le plus realistę et le plus objectif, le
second, malgre son realisme indiscutable, est sans
doute le plus romantique et le troisieme a le plus de
grace aliant de pair avec une formę traitee avec
douceur et delicatesse. Tous sont sombres et presque
monochromes, excepte le portrait de Dembiński d’oti
se degagent des nuances vertes, jaunatres et rouges.
Enfin, ils refletent tous la serenite classique et la
gravite recueillie de la formę, le trait monumental et
sculptural (plus particulierement le portrait de la
soeur de l’artiste, posterieur aux troiis sus-mentionnes,
datę de 1858), la composition librę et simple, mais
reflechie de 1’ensemble, 1’attitude realistę et objective
vis-a-vis du modele. Dans tous s’affirme nettement
leur veritable fonction — celle de representer, et aussi,
ur. peu en depit des opinions theoriques de leur auteur,
le maintien de l’equilibre entre les elements du dessin
et de la peinture. Enfin ils frappen-t par la profondeur
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