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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 2 (11 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0019
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N» 2. — 1896. BUREAUX : 8, RUE FAVART n Janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX.ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATlft

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEME.N.TS :
Un an....., . . . 12 fr. | Six mois........ 8 fr.

PROPOS DU JOUR

La célébration du centenaire de la fonda-
tion de l'Institut a été l'occasion d'une belle
promotion dans l'ordre de la Légion d'hon-
neur. Rien de plus légitime, malgré l'appa-
rent arbitraire, que d'avoir choisi presque
au hasard dans chaque Académie et dans
chaque section un ou plusieurs titulaires
d'une distinction dont l'éclat rejaillit sur
l'Institut tout entier et sur tous les membres
•de chaque Académie. La parfaite confrater-
nité qui règne au quai Conti ne sera donc
troublée par aucune mesquine jalousie :
mais, au lieu et place des intéressés, le
public s'étonne qu'une omission volontaire
ait été commise par le Gouvernement ; et,
comme le public, nous cherchons les raisons
de l'ostracisme qui a frappé la section de
peinture de l'Académie des Beaux-Arts.

Nous les cherchons et ne les trouvons
point. Les douze peintres académiciens n'ont
certes pas subitement démérité: leur petite
cohorte a toujours les allures les plus fran-
chement officielles ; plusieurs d'entre eux
ont ce qu'on appelle, en langage administra-
tif , des titres exceptionnels, par les fonctions
qu'ils occupent et l'enseignement qu'ils pro-
fessent : les tendances artistiques du groupe,
enfin, n'avaient point à être discutées en
pareille occurrence.

Les sculpteurs, les musiciens, les architec-
tes de l'Académie, ceux que le public appelle
instinctivement officiels, ont cependant été
plus heureux que leurs frères les peintres ;
l'exclusion de ces derniers prend ainsi l'ap-
parence d'un avertissement, sinon d'un
blâme avéré.

Cette pauvre section de peinture a cent
ans pour s'amender. Pendant que ses pro-
tecteurs naturels la négligent, les honneurs
les plus hauts sont prodigués en Angleterre
au représentant de la peinture officielle, et
l'élévation à la pairie de sir Frederick
Lcighton sanctionne l'indiscutable popula-
rité que l'artiste a conquise. Nous n'aimons
pas beaucoup, en France, à centraliser sur
une seule tête tous les lauriers, et nous ne
faisons point de nos peintres des dignitaires
de l'Etat, comme le sont et Menzel et le pré-
sident de l'Académie Royale. Mais de là à
exclure tous les peintres académiciens des
récompenses nationales et exceptionnelles si
largement octroyées à leurs confrères, il y a
loin, il y a trop loin.

"Voir, à la dernière page, les Concours et
Expositions qui sont ouverts ou s'ouvriront
dans le cours de l'année.

NOUVELLES

Nous apprenons, avec plaisir, que notre
éminent collaborateur, M. Emile Michel,
membre de l'Académie des Beaux-Arts, vient
d'être nommé membre du Conseil des Mu-
sées, en remplacement d'Alexandre Dumas.

#** Parmi les promotions et nominations
faites dans l'ordre de la Légion d'honneur, à
titre étranger et à l'occasion du centenaire de
la fondation de l'Institut, signalons les sui-
vantes, qui concernent des artistes correspon-
dants de l'Institut.
Sont promus au grade de commandeur :
MM. J. Monteverde, sculpteur italien; César
1 Gui, compositeur de musique, artiste russe;
 
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