Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1896

DOI Heft:
Nr. 3 (18 Janvier)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0028
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
18 LA CHRONIQUE DES ART S

MM. Thomas et Achille Jacquet, membre de
l'Institut, vice-présidents; MM. de Vuillefroy,
Bartholdi, Loviot, Lamotte, Albert Maignan,
secrétaires; M. Tony Robert-Fleury, secrétaire-
rapporteur; M. Boisseau, trésorier.

MM. Gormon, Dawant, Guillemet, Renard,
Gérôme, H. Lévy, Dameron, F. Flameng,
Busson, Guilbert, Et. Leroux, Georges Le-
maire, Blanchard, Daumet, Pascal, Robert,
Maurou, membres du Conseil d'administra-
tion.

Le groupe monumental en bronze de
Charlemagne et ses paladins, dû à M. Rochet,
qui était placé à titre provisoire, depuis 1878,
sur la place du parvis Notre-Dame, vient d'être
acquis par la Ville de Paris, de MM. Thiébaut
frères, moyennant la somme de 35.000 ft.,
payable en dix ans.

On se rappelle qu'à la suite de la vente
à M. Edmond de Rothschild du trésor d'or-
fèvrerie de Bosco Reale, maintenant au mu-
sée du Louvre, le propriétaire du terrain sur
lequel la découverte s'était faite avait été dé-
féré, pour infraction à la loi, devant les tribu-
naux,

L'affaire est venue, le 30 décembre, devant
le préteur urbain de Boscotrecase. Le magis-
trat a déclaré qu'il n'y avait pas lieu à pour-
suites.

On va élever, à Bergame, une statue à
Donizetti.

Le concours ouvert entre les sculpteurs ita-
liens a donné un résultat curieux. On a com-
mandé la statue à trois sculpteurs, qui devront
collaborer à l'exécution du monument.

Exposition Universelle de 1900

Nous croyons devoir signaler la brochure inti-
tulée : l'Exposition Universelle de 1900 devant
le Parlement, que son auteur, M. Eug. Hénard,
l'auteur d'un des trois projets qui obtinrent une
première prime au concours, distribue largement
au public intéressé. Elle dissipe toutes les équi-
voques et neutralise toutes les objections qui ont
été formulées contre la partie du projet officieux
qui nous intéresse spécialement et vise la cons-
truction du nouveau Palais des Beaux-Arts.
Elle est la réponse concise, loyale et compétente
qu'appelaient les réquisitoires des groupes hos-
tiles atout projet dont l'exécution n'est pas con-
fiée à leurs propres adhérents.

Malheureusement, il semble que l'opposition au
grand plan projeté ait gagné beaucoup de terrain
dans l'opinion parlementaire. Dans sa séance du
15 courant, en effet, la Commission de l'Exposi-
tion a pris la décision de proposer le maintien de
l'Exposition exclusivement sur la rive gauche,
sans spécifier quelle extension serait donnée au
périmètre déjà tracé pour compenser l'exception
des terrains de la rive droite.

Trois votes, tous émis à la majorité de 7 voix
contre 4, ont décidé : 1" qu'on ne toucherait pas aux
Champs-Elysées ; 2° qu'on maintiendrait le Palais j
de l'Industrie ; 3» qu'on ne ferait aucune emprise j
sur le Cours-la-Reine. ,

A peine cette décision a-t-elle été connue que la
presse quotidienne en a prévu les conséquences-
et s'est montrée inquiète. Au Conseil des minis-
tres, tenu le 15, il a été décidé que le Gouverne-
ment soutiendra, devant la Chambre, le projet
primitif avec emprise sur les Champs-Elysées.

Les Acquisitions du Musée d'Artillerie

On a peut-être exagéré, dans la presse,
l'importance des dernières acquisitions faites-
par le musée d'Artillerie. Les quatre selles
qui lui ont été rétrocédées par le musée du
Louvre ne proviennent pas, comme l'ont dit
certains journaux, de la bataille des Pyra-
mides, car une d'entre elles a appartenu à
Louis XVI. Pour dire la vérité, il existait, à
Trianon, entre autres objets mobiliers, cinq
selles que l'empereur Napoléon III, lorsqu'il
fonda le musée des Souverains, fit transporter
au Louvre. Une de ces selles, celle qui figure
dans l'Inventaire sous le n° 24, avait servi à
Napoléon I". Elle est de velours cramoisi brodé
d'or, dans un goût plus lourd que riche. On
sait qu'elle entra au musée d'Artillerie posté-
rieurement à 1870. La direction du musée du
Louvre a jugé à propos de donner, à la lin de
l'année dernière, les quatre autres selles. Le
n° 25, de velours cramoisi brodé d'or, a été,
comme nous l'avons dit, la propriété de
Louis XVI. Les n°s 26, 27 et 28 sont du même
travail que les précédents, d'un travail italien,
génois sans doute, comme celui des sabres,
des brides, des têtières, qui accompagnent les
selles et les housses. Toutes ces broderies
d'or si lourdes, couvrant les velours du Pié-
mont ou les satins de Lombardie. qu'ils soient
violets, bleus ou rouges, sont d'un goût dé-
plorable, tout comme ces cabochons sertis
dans les plaques d'argent qui arment les
pommeaux et les troussequins. C'étaient des
articles faits en Europe pour l'exportation en
Orient; ils ont l'aspect de- pacotille que vou-
lait leur destination. La direction du Louvre
a l'intention de joindre à ce don des couver-
tures — on pourrait dire des chabraques ou
des housses — qui accompagnent ces harna-
chements.

Quant à la collection donnée par le général
Decharmes, elle se compose essentiellement
de lames de sabres japonais montées sur
des gardes françaises de fantaisie ou d'or-
donnance, et de quelques armes orientales,
parmi lesquelles un beau hora, grand coutelas
des Indiens du Népaul. M. le colonel Liechten-
stein a offert au Musée un dircli écossais; ce
type singulier d'arme courte manquait à notre
collection nationale. M. Grouvelle a donné
quelques bonnes pièces anciennes, notam-
ment un estoc saxon du xvi° siècle complet,
avec son fourreau et sa ceinture à coulants et
galets de fer gravé, une dague à rouelle du
xv» siècle et un très beau mousquet italien de
la fin du xvn° siècle. C'est une arme de chasse
travaillée avec la plus grande finesse; le ca-
non à pans, ciselé, gravé, est signé par Gio-
 
Annotationen