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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 6 (8 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0056
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46

LA CHRONIQUE DES ART S

plus connue sous le titre de Domine quo
vadis ?

Dans la salle XX de la National-Galle' y. on
vient de placer une peinture de Koberi Lund-
broke, disciple de J. Grome le Vieux, récem-
ment acquise avec le revenu du fonds T. D.
Lewis. C'est un Paysage près d'Oxford, re-
présentant des bestiaux couchés à l'ombre,
au premier plan d'un site boisé, tandis que,
dans le lointain, s'élèvent les tours et le dôme
de l'Université. Cette nouvelle accjuisitionporte
le numéro 1457.

On nous annonce qu'à la suite d'une réu-
nion de directeurs ou possesseurs de célèbres
collections d'armes d'Allemagne et d'Autriche,
il a été fondé récemment une société ayant
pour but de favoriser l'étude de l'histoire des
armes au moyen de collections ambulantes et
de publications spéciales. La direction de cette
société, dont le siège est à Dresde, a été con-
fiée à douze fonctionnaires autrichiens ou alle-
mands versés dans la science des armes,
sous la présidence du commandant de l'arse-
nal de Berlin, général de Ising, et la vice-pré-
sidence du conservateur de la collection d'ar-
mes de la Maison d'Autriche, M. V. Boebeim.
La première réunion générale aura lieu à
Vienne, en juin ou juillet de cette année, et
sera suivie d'une visite à l'Exposition millé-
naire hongroise deBudapesth.

PETITES EXPOSITIONS

CERCLE DE L'UNION ARTISTIQUE

L'exposition du Cercle de l'Union artis-
tique, qui vient d'ouvrir ses portes, tire,
cette année, un intérêt particulier d'une
salle nouvelle que le Cercle vient de faire
construire. Bien éclairée, d'une décoration
un peu maigre, mais qui, dit-on, n'est que
provisoire, elle pêche surtout par ses dimen-
sions, jugées insuffisantes par les nombreux
artistes qui font partie de ce club. C'est que
l'exposition des Mirlitons est, parmi celles
qui se succèdent dans le courant de l'hiver,
une des mieux fréquentées. Je veux dire que
peintres et sculpteurs trouvent, parmi ceux
qui la visitent, non seulement des admira-
teurs, niais des clients; aussi soignent-ils
particulièrement leurs envois. L'exiguïté re-
lative de la salle n'a pas permis de donner à
chacun la bonne place à laquelle il préton-
dait. De là des récriminations aigres, suivies
de défections. Quoi qu'il en soit, l'exposition
présente encore le chiffre respectable de
167 œuvres, dont quelques-unes de tout
premier ordre.

Tout d'abord M. Donnât, dont les qualités
d'énergie et de solidité n'ont jamais été
mieux représentées que clans ce portrait du
compositeur Reyer, dont il a scruté la vi-
brante physionomie avec cette acuité d'ob-
servation qui est la marque distinctive de
ses œuvres. Tout autre est la poétique de |
M. Carolus Duran ; mais lui aussi est un ,

maître, et le délicieux portrait d'enfant qu'il
expose — on nous dit que c'est la petite-fille
de Mme Sarah Bcrnhardt— montre à la fois
les qualités de coloriste qu'on lui connaît et
une fermeté d'exécution qu'il ne rencontre
pas toujours. M. Flameng vise avant tout à
l'élégance: dans ses deux portraits de fem-
me, d'une distinction un peu froide et d'une
jolie couleur nacrée, il se montre ce que
nous savons depuis longtemps : un des plus
sûrs artistes auxquels on puisse confier la
périlleuse mission do faire le portrait d'une
jolie femme.

M. Benjamin Constant a exposé deux por-
traits. Le premier est celui de son fils, exé-
cuté clans une gamme sombre, qui déroute
un peu nos yeux déshabitués des tonalités
chaudes et des fonds bitumineux chers à
l'époque romantique ; œuvre excellente,
néanmoins,, bien construite et d'une belle
allure. Nous ne pouvons malheureusement
pas en dire autant du second portrait, celui
de Mme B... d'A..., qui semble du Couture, et
non de sa meilleure veine.

Beaucoup d'autres portraits mériteraient
d'être sérieusement étudiés; mais l'espace
nous manque. Citons,-en nous excusant de
le faire aussi rapidement : un portrait de
femme, de M. Dagnan-Bouvcret, qui a la
noble et sérieuse élégance habituelle à ce
jeune maître; l'excellent portrait d'homme
de M. Weerts, et ceux de MM. Humbert, Ja-
labert, Friant, Wencker et Swiegkowski.
M. Morot, un des triomphateurs de l'année
dernière, nous a paru, cette fois, moins bien
inspiré dans un portrait d'homme, d'une
couleur quelque peu triste et lourde. Enfin,,
j'ai noté, d'un tout jeune artiste, M. P. Bai-
gnières, un portrait de son père, inllucncé par
Glouet, qui me semble plein de promesses.

Les admirateurs de M. Détaille — et ils
sont légion — apprécieront comme il con-
vient la Veille de bataille, qui nous montre
les légendaires figures de l'Empereur et de
Murât. De même, la foule se pressera devant
une gracieuse composition de M. Gervex :
Maternité.

Un chef-d'œuvre de M. J. C. Cazin : le Che-
min perdu, d'une admirabletonalitéambrée.

M. llarrisson est un charmant peintre qui
se plaît aux délicates harmonies des fins de
jour. On se souvient du Lever de lime, qui
fut son premier succès. Il n'a cessé, depuis,
de noter les mille nuances qui diversifient le
spectacle de cette heure mystérieuse. Son
Port de Beg-Meil est une œuvre d'une infi-
nie et subtile douceur.

A l'exception de MM. Bernicr et Français,
qui exposent d'agréables paysages et de
M. Gérôme, qui nous montre une vue de
l'étang de Saint-Cucufa , d'une couleur
aigre et criarde, les paysagistes de l'Union
artistique n'ont envoyé que des études un
peu sommaires et qui les représentent mal.
Notons cependant la Baie Mejan, de M. Dau-
phin, en réel progrès depuis quelques an-
nées ; une vue du parc de Trianon, de
M. Tenré, et deux savoureuses études de
ruelles vénitiennes, de M. Saint-Germier.

Dans la sculpture, beaucoup de jolis bus-
 
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