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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 7 (15 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0073
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ET DE LA CURIOSITÉ

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temps de Louis XV, en bois rose, marqueté à
ustensiles divers, caries à jouer, elc: 1.5U0. — 24.
Fauteuii garni en ancienne tapisserie de B^au-
vais, à fleurs, époque Louis XVIII, et 25. Pouff
garni de tapisserie de Beauvais, de même style
que le fauteuil qui précède ; ensemble. 1.905. —
26. Console supposée par un lion ailé en bronze ;
époque Empire : 980. — 27. Guéridon à trépied
bal"Stre en bronze, à dessus de marbre. Empire:
735. — 28. Quatre garnitures d^ fenêtre en tapis-
serie d'Aubusson à fleurs : 200. — 28 bis. Un
meuble Empire : 232. —28 ter. Meuble en mar-
queterie : 205. — 29. Grande pendule du temps
de l'Empire, en marbre et bronze, avec figures :
L'Amour et Psyché : 990.

Kelevé de quelques prix atteints dans les ré-
centes ventes à Londres :

Chez MM. Ghrislie, Manson et Woods, à une
vente d'estampes :

D'après G. Ronney: M" Edmond Burke, par
J Jones, 825 francs; M" Beresford, parle même.
700; Lady C. Legge, par J. Grozer, 850 ; M"Sta-
bles et sa fille, par J.-R. Smith, 1.425 ; Miss Fr.
Woodley, par J. Walker, 1.525; M" Warren,
par G. H. Ho lges, 1.725 ; Nature (lady Hamilton),
par J.-R. Smith, 675 ; Henriette, comtesse de
Warioick, par le même, 2.750 ; Master Paine,
par .T. Dean, 1.100 ; Georges Washington, par
V. Green, 7U0 ; le duc George d'Albemarle, par
W. Sherwin, 750. — D'après sir J. Reynolds :
M"" Sheridan en sainte Cécile, par W. Dickin-
son, 2.400 ; la duchesse de Rutland, par V.
Green, 4.9/5. — D'après sir T. Lawrence : lady
Dover et son enfant, par S. Cousins, 750 ; Master
Lambton, par le même, 725.

Chez les mêmes commissaires, dans diverses
ventes de tableaux :

Largillière, Y Artiste et sa famille, 6.300 francs ;
Raeburn, l'Écolier, 2.750 ; Reynolds, Master
Gawler, 2.750.

. A une autre vente, un Paysage de Montagne
avec des animaux, de E. Verbœckhoven, a atteint
le prix de 34.000 francs, et l'Actœa, de feu Leigh-
ton, la somme de 25.000 francs.

Chez MM. Robinson et Pisher, autre vente
d'eslampes dont nous citerons quelques prix:
lady Forster, d'après Reynolds, par Bartolozzi,
1.200 francs; M" Fit iherbert, d'après Cosway,
par J. Condé. 1.950 ; les enfants de Lord Gor
don, d'après Reynolds, par S. Simon, 1.075 ; Ce
que vous voudrez, d'après J.-R. Smith, par le
même, 1.325.

-** a; .£ <--.-

NÉCROLOGIE

Ambroise Thomas

Avec l'auteur de Mignon disparaît le dernier
représentant de la tradition musicale directement
issue de l'italianisme de Rossini, accommodé
au goût de la scène française et tempéré par

l'adjonction des procédés d'instrumentation de
l'école moderne. Ambroise Thomas a débuté par
des ouvrages écrits dans le style courant des au-
teurs d'opéras-comiques de son temps et ce n'est
que peu à peu, à force de conscience et de labeur,
emporté d'ailleurs par le courant qui transformait
tout autour de lui, qu'il en vint à composer des
partitions d'une tenue plus haute et d'une facture
plus serrée.

Ce souci d'art s'accusa au fur et à mesure qu'il
avançait dans sa carrière et c'est assurément
dans Françoise de Rimini, son dernier ouvrage,
qu'il s'éleva le plus haut et qu'il fit preuve des
plus nobles ambitions. Pourtant, le public pour
lequel il travailla toujours, en tâchant de conci-
lier les goûts du plus grand nombre et ses visées
personnelles, semble, jusqu'à présent, n'avoir
voulu retenir de son œuvre que Mignon et le
Caïd. Peut-être, i-n effet, sonl-ee là les deux ou-
vrages les mieux venus d'Ambroise Thomas,
dont l'élégance de plume s'accommodait plus vo-
lontiers des sujets de demi-caractère que des
larges fictions poétiques et des violences du
drame. Semblable en cela à Gounod, qu'il sem-
blait, d'ailleurs, avoir pris pour modèle, les
scènes de tendresse élégiaque et de rêverie mé-
lancolique agréaient davantage à son tempéra,
meut que celles où les personnages déploient un
caractère franchement passionné. Sa véritable
place est entre le compositeur de Faust et celui
du Domino noir.

Depuis 1871, Ambroise Thomas, qui succéda à
Auber comme directeur du Conservatoire de mu-
sique, n'avait cessé de s'occup r activement de
l'établissement qui lui avait été confié. Sa haute
probité, la droiture et l'aménité de son caractère
lui avaient assuré le respect et la reconnaissance
de tous ceux qui furent sous ses ordres, élèves et
professeurs. Son autorité comme artiste, la grande
situation qu'il occupait au théâtre, relevaient en-
core chez lui le prestige du fonctionnaire : sa
mort, à ce point de vue, est une perte très sensi-
ble pour le monde musical.

P. D.

M. Ambroise Thomas était né à Metz en 1811.
Son père, professeur de musique, lui donna les
premiers éléments d'une éducation musicale qu'il
acheva au Conservatoire de Paris avec le pianiste
Zimmermann et le compositeur Lesueur, un sé-
vère et admirable musicien trop oublié.

A son école, Ambroise Thomas apprit, mieux
encore que les lois de l'harmonie, la parfaite pro-
bité dans son art, le sens des proportions.

Prix de Rome en 1832, Ambroise Thomas passa
ses trois années à la villa Médicis.

Sa première partilion, la Double Échelle, à
l'Opéra-Comique, est de 1837, son premier grand
succès fut le Caïd (1849).

Puis vint le Songe d'une nuit d'été (1850), la
Cour de Célimène (1855), Psyché (1856).

Avec Mignon (1866), il arrive à l'apogée de sa
manière.

Hamlet (1868), Françoise de Rimini (1882) ont
témoigné successivement de la prédilection du
vieux maître français pour les grands sujets.

Ambroise Thomas était membre de l'Institut de-
puis 1851 ; il y fut élu en remplacement de Spon-
 
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