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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 36 (22 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0295
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N° 36. — 1902

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2C Arr.)

22 Novembre,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS ".
Un an, .,,.,„,. . 12 fr. | Six mois „ „ „ . . „ „ 8 fr.

PROPOS DU JOUR

Q7p§5jïiL est des vandalismes agressifs et
irullW ci11' s'étalent. Ils ne sont pas les

l^l-vy moins cruels, mais étant les plus
cê^&ëjZï connus, ils sont ainsi les moins
difficiles à combattre. Il en est, au contraire,
d'obscurs et de secrets; le hasard qui les ré-
vèle n'intervient souvent que trop tard, et
l'inconscience qui les protégeait ne s'éclaire
qu'après les malheurs accomplis.

Qui se doute qu'au voisinage du Luxem-
bourg, non loin de l'Observatoire, des fres-
ques de Besnard se détériorent depuis de
longues années dans un vestibule de l'Ecole
de Pharmacie? Ceux qui aiment les arts n'ont
point souvent occasion de fréquenter cette
école, et ceux qui fréquentent cette école ne
sont pas forcément des amis des arts. Ce
n'est pas que les fresques où Besnard a
raconté, avec une rare puissance de poésie,
quelque chose de l'histoire du monde et de
l'évolution des sciences soient exposées aux
intempéries. Elles se développent dans une
galerie couverte et close par des portes vitrées.
Mais cette galerie est un passage banal, qui
tous les jours voit un long défilé d'élèves,
de préparateurs ou de garçons. On voudrait
en vain croire que les fresques n'ont jamais
.eu à souffrir du voisinage de tant d'hommes.
Les éraflures, les traces visibles de mains
profanes attestent à l'évidence des sacrilèges
anciens.

Tandis que le temps passe, les tonalités
curieuses de ces fresques, où jadis s'était
joué la fantaisie d'un maître, s'effacent et les
formes, de même, ici et là, _ disparaissent.
N'est-il pas à souhaiter que l'École de Phar-

macie, plus soucieuse d'un ouvrage qui la
décore, songe enfin à les préserver, et ne
suffira-t-il point de lui avoir signalé le
méfait qui s'accomplit chez elle pour qu'elle
ait à cœur de le réparer quand il est temps
encore ?

NOUVELLES

Trois nouvelles acquisitions viennent
d'être installées au musée du Luxembourg:
une gracieuse et claire petite toile de Souza-
Pinto, Enfants faisant cidre des pommes de
terre dans les champs ; un panneau caracté-
ristique d'Henri d'Estienne, Vieille femme
d'Aragon; enfin, un buste en bronze, à mi-corps,
de Barbey d'Aurevilly, par M. Zacharie As-
truc.

A l'occasion du cinquantième anniver-
saire de l'entrée de M. Georges Perrot à l'École
normale supérieure, dont il est le directeur
depuis vingt ans, une délégation composée de
MM. Gaston Boissier, secrétaire perpétuel de
l'Académie française, Michel Bréal, René Ca-
gnat, Paul Foucart, membres de l'Institut, pro-
fesseurs au Collège de France, Th. Homolle,
directeur de l'École française d'Athènes, Léon
Heuzey, conservateur au musée du Louvre;
Alfred et Maurice Groiset, Edmond Pottier,
Max Collignon, Salomon Beinach, Victor Bé-
rard, Gustave Fougères, Paul Jamot, Vidal de
la Blache, etc., s'est rendue, mercredi dernier,
a l'École normale supérieure.

Au nom de la délégation, M. Max Goliignon,
membre de l'Institut, professeur en Sorbonne,
a remis à l'éminent historien de.l'Arf dans
l'antiquité le volume des Mélanges Perrot,
auquel ont collaboré, non seulement en France,
mais encore à Vienne, à Rome, à Athènes, à
Munich, à Oxford, à Dresde, à Leipzig, etc., les
savants qui reconnaissent M. Georges Perrot
 
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