ET DE LA CURIOSITE
23
M. Trapnell (article terminé dans la livraison sui-
vante) (22 ill.) ; — de M. C. d’Auberive sur les
eaux-fortes de Rembrandt (10 reprod.) ; — de
M. L. Tysen sur la sculpture moderne à l’Alberti-
num de Dresde (6 reprod.) ; — de M. L.-F. Day
sur l’arrangement d’un musée d’art décoratif ; —
de M. A.-B. Daryll sur des demeures et des inté-
rieurs dessinés par l’architecte Yoysey (6 reprod.);
— de M. Octave Uzanne sur des frontispices des-
sinés par M. A. Garth-Jones (9 reprod.) ; — de
M. G.-G. Williamson sur les miniatures de
George Engleheart (17 reprod.) ; — note sur la
décoration des instruments de musique autrefois
(7 ill.) ; — reproductions de 4 dessins inédits de
Turner, de 3 esquisses de Millet, de reliures mo-
lernes, etc.
(Août). — Articles de M. Haldane Macffall sur
l’œuvre d’un peintre anglais ignoré du grand
public et dont les œuvres, paysages, portraits,
compositions décoratives, sont cependant d’un
grand caractère : James Pryde (8 reprod. d’œu-
vres) ; de M. Arsène Alexandre sur le sculpteur
tchèque B. Kafka (11 reprod.) ; — de M. F. Newbolt
sur l’œuvre gravé de M. William Strang (8 rep.) ;
— de M. G. Gronau sur Andrea del Sarte (10 repr.
dont 1 planche en couleurs) ; — de M. G.-M. Ellwood
sur la façon de décorer et d’embellir une chambre
(6 lig.) ; — de M. Devereux Temple sur le mobilier
anglais du règne de Guillaume d’Orange (8 ill.) ;
— de M. H. Granville Fell sur une exposition d’art
autrichien ouverte à Londres (7 ill.); — compte
rendu de l’Exposition du New English Art Club
(9 ill.).
|| Cette livraison est la dernière de cette publi-
cation, qui ainsi aura connu à peine une année
d’existence. Nous regrettons la disparation de cette
revue qui, par l’intérêt et la variété de ses arti-
cles, la valeur de ses collaborateurs, sa présenta-
tion pleine de goût, s’était placée au premier rang
des revues d’art anglaises de vulgarisation.
BIBLIOGRAPHIE
Iules Guifi'reY. — Les Gobelins et Beauvais.
Paris, Laurens éd. In-8°, 156 p. avec 94 gravures.
(Coll, des Grandes Institutions de France).
(3 fr. 50).
Ge volume inaugure une nouvelle série de mo-
nographies consacrées aux grands établissements
artistiques et littéraires de Paris et de la France et
où seront étudiés successivement la Monnaie, la
Manufacture de Sèvres, la Bibliothèque Nationale,
l’Institut, etc. Sous uu format élégant et commode,
elles offriront au public, avec une illustration
abondante et neuve, les renseignements les plus
détaillés et les plus précis sur l’histoire de ces
institutions, leur organisation, leur fonctionne-
ment, leurs résultats.
Le premier de ces ouvrages, consacré à nos deux
grandes manufactures nationales de tapisseries,
les Gobelins et Beauvais, est dû à la plume parti-
culièrement compétente de notre éminent collabo-
rateur M. Jules Guiffrey, administrateur des Gobe-
lins. Après avoir rappelé dans un premier chapitre
les débuts de la fabrication des tapisseries en
France, la fondation des deux ateliers officiels suc-
cessifs de Fontainebleau sous François Ior et de la
Trinité, à Paris, sous Henri II, il aborde l’histoire
de la manufacture actuelle créée par Henri IV et
qui succéda sur les bords de la Bièvre à l’atelier de
teinturerie de la famille Gobelin. Il en étudie les
travaux successivement sous Henri IV, Louis
XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, la
Révolution et le dix-neuvième siècle, décrivant
les tentures les plus célèbres sorties des ateliers,
puis initiant le lecteur à la vie et au travail de la
manufacture dans tous leurs détails.
Il procède de même pour la succursale des Go-
belins fondée à Beauvais par Colbert. Et 94 repro-
ductions photographiques des tentures les plus
fameuses, tant anciennes que modernes, créées
dans les deux établissements, des vues des ateliers,
des magasins, des écoles, enfin de tous les ser-
vices pouvant intéresser le public, complètent de la
façon la plus agréable cet instructif enseignement.
Outre cette nouvelle collection, le même actif
éditeur vient de mettre en vente le premier fasci-
cule de l’édition française de la publication men-
suelle Les Galeries d’Europe. Ayant pour objet les
chefs-d’œuvre des maîtres anciens, elle est destinée,
en quelque sorte, à servir de pendant à celle des
Maîtres Contemporains, qui se poursuit depuis
trois ans à cette librairie et que nous avons signalée
lors de son apparition (1). C’est le même procédé
de reproduction photographique en couleurs, dont
les preuves d’exactitude et de délicatesse sont
maintenant faites, qui est employé encore ici. Il
fait revivre à nos yeux, dans ce premier fascicule,
tout le charme des colorations harmonieuses, ou
délicates, ou pimpantes, ou graves, ou somptueuses,
ou sombres, de six toiles empruntées à divers
grands musées d’Europe : la Leçon de Musique,
de Fragonard, du Louvre, qu’accompagne une no-
tice de M. Paul Vitry; le Portrait de femme, de
Domenico Veneziano, du musée de Berlin, et la
Guirlande de fleurs, de Rubens, de la Pinacothè-
que de Munich, que commente M. A. Philippi; les
Syndics, de Rembrandt, qu’étudie M. W. Steenhoffl
La Madone au serin, de Dürer, du musée de Berlin,
avec notice de M. Auguste Marguillier ; La Cascade
de Ruisdael, de la galerie de Gasse.l, qu’analyse
M. O. Eisenmann.
Chaque mois, les œuvres capitales des diverses
écoles et des diverses galeries seront ainsi présen-
tées et constitueront, par leur r'éunion, un véritable
musée chez soi.
NECROLOGIE
Gette semaine est mort à Paris, à l’âge de quatre-
vingt-cinq ans, Louis-Emile Burnouf, directeur
honoraire de l’École française d’Athènes, ancien pro-
fesseur aux lycées d’Angoulême, d’Avignon et de
Rodez, neveu du philosophe Jean-Louis Burnouf et
cousin de l’orientaliste Eugène Burnouf, Il fut
appelé, en 1867, à la direction de l’École fran-
çaise d’Athènes ; en 1873, il obtint la fondation, à
Rome, d’une succursale, d’abord limitée à un
cours d’archéologie, puis d’une école spéciale à la
(1) V. Chronique des Arts du 6 février 1904, p. 51.
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M. Trapnell (article terminé dans la livraison sui-
vante) (22 ill.) ; — de M. C. d’Auberive sur les
eaux-fortes de Rembrandt (10 reprod.) ; — de
M. L. Tysen sur la sculpture moderne à l’Alberti-
num de Dresde (6 reprod.) ; — de M. L.-F. Day
sur l’arrangement d’un musée d’art décoratif ; —
de M. A.-B. Daryll sur des demeures et des inté-
rieurs dessinés par l’architecte Yoysey (6 reprod.);
— de M. Octave Uzanne sur des frontispices des-
sinés par M. A. Garth-Jones (9 reprod.) ; — de
M. G.-G. Williamson sur les miniatures de
George Engleheart (17 reprod.) ; — note sur la
décoration des instruments de musique autrefois
(7 ill.) ; — reproductions de 4 dessins inédits de
Turner, de 3 esquisses de Millet, de reliures mo-
lernes, etc.
(Août). — Articles de M. Haldane Macffall sur
l’œuvre d’un peintre anglais ignoré du grand
public et dont les œuvres, paysages, portraits,
compositions décoratives, sont cependant d’un
grand caractère : James Pryde (8 reprod. d’œu-
vres) ; de M. Arsène Alexandre sur le sculpteur
tchèque B. Kafka (11 reprod.) ; — de M. F. Newbolt
sur l’œuvre gravé de M. William Strang (8 rep.) ;
— de M. G. Gronau sur Andrea del Sarte (10 repr.
dont 1 planche en couleurs) ; — de M. G.-M. Ellwood
sur la façon de décorer et d’embellir une chambre
(6 lig.) ; — de M. Devereux Temple sur le mobilier
anglais du règne de Guillaume d’Orange (8 ill.) ;
— de M. H. Granville Fell sur une exposition d’art
autrichien ouverte à Londres (7 ill.); — compte
rendu de l’Exposition du New English Art Club
(9 ill.).
|| Cette livraison est la dernière de cette publi-
cation, qui ainsi aura connu à peine une année
d’existence. Nous regrettons la disparation de cette
revue qui, par l’intérêt et la variété de ses arti-
cles, la valeur de ses collaborateurs, sa présenta-
tion pleine de goût, s’était placée au premier rang
des revues d’art anglaises de vulgarisation.
BIBLIOGRAPHIE
Iules Guifi'reY. — Les Gobelins et Beauvais.
Paris, Laurens éd. In-8°, 156 p. avec 94 gravures.
(Coll, des Grandes Institutions de France).
(3 fr. 50).
Ge volume inaugure une nouvelle série de mo-
nographies consacrées aux grands établissements
artistiques et littéraires de Paris et de la France et
où seront étudiés successivement la Monnaie, la
Manufacture de Sèvres, la Bibliothèque Nationale,
l’Institut, etc. Sous uu format élégant et commode,
elles offriront au public, avec une illustration
abondante et neuve, les renseignements les plus
détaillés et les plus précis sur l’histoire de ces
institutions, leur organisation, leur fonctionne-
ment, leurs résultats.
Le premier de ces ouvrages, consacré à nos deux
grandes manufactures nationales de tapisseries,
les Gobelins et Beauvais, est dû à la plume parti-
culièrement compétente de notre éminent collabo-
rateur M. Jules Guiffrey, administrateur des Gobe-
lins. Après avoir rappelé dans un premier chapitre
les débuts de la fabrication des tapisseries en
France, la fondation des deux ateliers officiels suc-
cessifs de Fontainebleau sous François Ior et de la
Trinité, à Paris, sous Henri II, il aborde l’histoire
de la manufacture actuelle créée par Henri IV et
qui succéda sur les bords de la Bièvre à l’atelier de
teinturerie de la famille Gobelin. Il en étudie les
travaux successivement sous Henri IV, Louis
XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, la
Révolution et le dix-neuvième siècle, décrivant
les tentures les plus célèbres sorties des ateliers,
puis initiant le lecteur à la vie et au travail de la
manufacture dans tous leurs détails.
Il procède de même pour la succursale des Go-
belins fondée à Beauvais par Colbert. Et 94 repro-
ductions photographiques des tentures les plus
fameuses, tant anciennes que modernes, créées
dans les deux établissements, des vues des ateliers,
des magasins, des écoles, enfin de tous les ser-
vices pouvant intéresser le public, complètent de la
façon la plus agréable cet instructif enseignement.
Outre cette nouvelle collection, le même actif
éditeur vient de mettre en vente le premier fasci-
cule de l’édition française de la publication men-
suelle Les Galeries d’Europe. Ayant pour objet les
chefs-d’œuvre des maîtres anciens, elle est destinée,
en quelque sorte, à servir de pendant à celle des
Maîtres Contemporains, qui se poursuit depuis
trois ans à cette librairie et que nous avons signalée
lors de son apparition (1). C’est le même procédé
de reproduction photographique en couleurs, dont
les preuves d’exactitude et de délicatesse sont
maintenant faites, qui est employé encore ici. Il
fait revivre à nos yeux, dans ce premier fascicule,
tout le charme des colorations harmonieuses, ou
délicates, ou pimpantes, ou graves, ou somptueuses,
ou sombres, de six toiles empruntées à divers
grands musées d’Europe : la Leçon de Musique,
de Fragonard, du Louvre, qu’accompagne une no-
tice de M. Paul Vitry; le Portrait de femme, de
Domenico Veneziano, du musée de Berlin, et la
Guirlande de fleurs, de Rubens, de la Pinacothè-
que de Munich, que commente M. A. Philippi; les
Syndics, de Rembrandt, qu’étudie M. W. Steenhoffl
La Madone au serin, de Dürer, du musée de Berlin,
avec notice de M. Auguste Marguillier ; La Cascade
de Ruisdael, de la galerie de Gasse.l, qu’analyse
M. O. Eisenmann.
Chaque mois, les œuvres capitales des diverses
écoles et des diverses galeries seront ainsi présen-
tées et constitueront, par leur r'éunion, un véritable
musée chez soi.
NECROLOGIE
Gette semaine est mort à Paris, à l’âge de quatre-
vingt-cinq ans, Louis-Emile Burnouf, directeur
honoraire de l’École française d’Athènes, ancien pro-
fesseur aux lycées d’Angoulême, d’Avignon et de
Rodez, neveu du philosophe Jean-Louis Burnouf et
cousin de l’orientaliste Eugène Burnouf, Il fut
appelé, en 1867, à la direction de l’École fran-
çaise d’Athènes ; en 1873, il obtint la fondation, à
Rome, d’une succursale, d’abord limitée à un
cours d’archéologie, puis d’une école spéciale à la
(1) V. Chronique des Arts du 6 février 1904, p. 51.