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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 12 (23 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0107
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hf VE LA CURIOSITE

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«3

Mmes Plehn et Kozniewska ; le Parc Montsouns,
par M. Ludovic Vallée; les Champs-Elysées, par
M. Wittmann; des paysages de M. Lucien Ott,
sous l’influence moins directe de Rivière ; Femme
se coiffant, par M. Watjen; le Rideau rose de M.
Marcolesco ; la (iitanella de M. Torcnt; des Mu-
sic-Halls de M. Minartz et de M. Richard Ranft.

Salle V. — Entre tous les paysages, ceux de M.
Pierre-Louis Moreau se différencient au premier re-
gard. On les reconnaît à la volonté réfléchie qui
préside au choix du motif, à une prédilection
marquée pour les vastes horizons, ainsi qu’à la
qualité cendrée et rare des verdures. Tout y porte
la trace d’un esprit orné et d’un goût subtil. —
Une étude de nu, brossée en pleine lumière, vaut
par son exécution très poussée, caressée à loisir :
à M. J.-P. Volot revient l’honneur de cet ouvrage
de science et de conscience.

La Dame en bleu, excellente peinture d’où tout
ressouvenir d’Alfred Stevens n’est peut-être pas
banni, par Mmo Sophie Wolff ; les tableaux, tou-
jours dignes d’estime, de MUe Marthe Stettler;
des paysages de plus en plus individuels de M.Lap-
parent ; l'Effet de soleil de M. Sparks; les por-
traits de MUe Kleinmann ; le Vésuve de M. Serge
Saltanoff; la Fête de nuit de M. Patterson; des
scènes de mœurs de M. Lempereur, de M. Piet,
de M. Nonell : des paysages de MM. La Yilléon,
Olivier, Tarkhoff, Slade ; un portrait par M. Mains-
sieux ; la Femme aux bananes de Mme Szegfy-
Kopp ; des lithographies et une nature morte de
M. J.-L. Martin.

Salle VI. — La Vue de Rotterdam offre l’ex-
pression la plu 5 harmonieuse et la plus complète
•de l’art volontaire et probe de M. Paul Signac. On
n’imagine guère qu’aucune des objections naguère
•élevées à l’enccntre de la division du ton puisse
résister à l’examen de ce tableau. L’ordonnance
en est noble, la lumière parfaitement graduée,
l’effet puissant et doux au possible. C’est au musée
du Luxembourg qu’un tel ouvrage a sa desti-
nation marquée. — Le hasard du placement réunit
ici M. Boutet de Monvelet M. Taquoy, dont les ta-
lents et les aspirations présentent de frappantes
affinités.

Des compositions de M. Manzana, que hante le
regret de Paul Gauguin ; Au soleil, par M. Mion;
Jardin de ville à Gisors, par M. Paul Émile ;
Solignac, par M. Pierre Thomas ; La Maison
blanche, par M. Lissac ; La Neige, par M. L- Val-
let; des paysages de MM. Paul Ranson, Lebasque,
Peyronnet, Kousnetzov, Kammerer, Schuffenecker,
Lebeau ; des gravures de M. Vrieslander.

Salle VII. — Le Salon des Indépendants pusse
pour n’offrir à ses visiteurs qu’un amas d’impro-
visations hâtives ; une série d’exceptions s’accorde
à établir l’inexactitude de cette insinuation glo-
bale : c’est la riante décoration aux tons de chair
et de fleur que Mm° Marval intitule La Toilette du
Printemps ; ce sont les Baigneuses de M.Vallotton,
de classique allure, se jouant gravement parmi le
sombre azur des flots ; ce sont les caractéristiques
souvenirs de Bretagne de M. Paul Sérusier, le com-
pagnon de lutte et de séjour de Gauguin ; ce sont
aussi les nus de M. Manguin, où la recherche de
l’arabesque expressive est manifeste ; les émou-
vantes natures mortes de Mm* Emma Kopp, enfin
les paysages de M. Lacoste tout emplis de quiétude,
•de silence.

Filles et Clowns, par M. Rouault dont une vi-
trine de faïences requiert encore l’examen ; Paysans
et la Danse, par Mmo Zakucka-Harlfinger ; Vues
d’Elne, par M. Terrus; le Retour des paysans, par
M. Bruno Kayser ; Portrait, par M. Lehmann ;
paysage, par M. Matveef ; Marchande de Jouets,
par M. Pichot; le Défenseur, par M. de Mathan ;
le Puits et les Rosiers, par M. Laprade ; portrait,
par M. Puy ; des paysages, par M. Marquet,
MonkS; Quesnel ; les nus de M. Ernest Rouart ;
les Moulins de Guérande, par M. Ii. Marceau;
les natures mortes de MUe Vollmoeller, de M. Mare ;
les eaux-fortes de M. Peters-Desteract, et les gra-
vures sur bois do M"18 Somoff-Seddeler.

Salle VIII. — Des aspects de Londres entrevus
à travers un voile de brume, par M. John Marin;
des sites du Forez, par Mlle Emma Thiollier ; La
Bonne aventure, par Mme Sibertin-Blanc ; l’Effet
de neige de Mme Slavona ; la Plage blanche de
M. Georges Koppé ; Au soleil, par M. Otto Ottmar ;
nature morte de M. Kaelin Martin ; Portrait, par
M. Perlrott ; étude décorative de M. Nelson ; gra-
vures sur bois de M. Konsbruck.

Salle IX et rotonde. — L’agréable trumeau
que formerait, au-dessus d’un miroir, dans un
boudoir de femme, la nature morte ovale de
M. Louis Sue, et combien on se félicite de voir un
aussi beau peintre maintenant parvenu, à la pleine
expansion de la personnalité ! L’impression de
réconfort persiste devant l’exposition très heureuse,
très variée, de M. Ottmann, et en regard des ta-
bleaux de fleurs où il apparaît que sa récente ex-
position particulière n’a pas été pour M. Roustan
une expérience sans profit.

Plaisir d'été, par M. Paviot ; Portraits et
études, de M. Kurt Kuhn ; Francine, par
M. Oberleuffer. Natures mortes de M. Piebourg
et de M. Tristan Klingsor ; les Pruniers en
fleurs, de M. Jacques Simon ; Œillets et chry-
santhèmes, par M. Serrec de Kervily; Voitures,
par M. Paerels ; Vues de Dunkerque, par
M. Ladureau ; Au parc, de M. Salomon ; Maison
blanche à contre-jour, par M. H. deWaroquier ;
Etude de M. Max Weber ; des aquarelles de
M. Gaston Prunier, et des gravures sur bois de
M. Seddeler.

Il suffit de ces multiples désignations et de ces
l’emarques laconiques pour laisser pressentir l’inté-
rêt qui s’attache à cette flère manifestation des acti-
vités. L’impatience de la curiosité n’en saurait exi-
ger davantage et, d’ailleurs, il ne sied pas que des
développements hors de mise viennent entraver
ou déflorer l’étude du salonnier de la Gazette.
Selon la règle, c’est à lui qu’il appartiendra de
se prononcer au long sur le cycle des trois expo-
sitions printanières ; si le Salon des Indépendants
en fait partie intégrante, il se trouve aussi en
constituer, par sa date et par son esprit, la préface
logique ; il initie et il avertit. Sans nous laisser
troubler par ses libres allures, ne différons pas
à lui savoir gré des conclusions qu’il autorise
sur l’orientation des tendances et des perspectives
qu’il ouvre sur l’âme des générations nouvelles,
espoir de l’art futur.

Roger Marx.

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