ET DE uA CURIOSITE
157
sont toutes placées à 800 mètres du jour et peintes
en noir avec beaucoup d’art. Une partie des ani-
maux sont représentés percés de flèches.
Au voisinage de la salle aux peintures noires se
trouvent un certain nombre de dessins qui ont
été tracés sur le sol, et qui se sont bien conservés
grâce à l’extrême sécheresse de cette partie de la
caverne, qui n’a pas été modifiée depuis la dernière
période glaciaire.
Toutes ces fresques et ces dessins remontent à
la période finale des temps quaternaires et à la
fin de l’âge de la pierre taillée, dont quelques res-
tes ont été recueillis sur le sol même, au voisinage
des fresques.
De nombreuses photographies sont soumises à
l’Académie, ainsi que des dessins dont plusieurs
dénotent chez les premiers représentants de notre
race des qualités artistiques qui étonnent.
Le Boccace de la Bibliothèque de Munich. —
Il existe à la Bibliothèque royale de Munich un
très célèbre manuscrit connu sous le nom de « Boc-
cace do Munich ». Ce document contient la traduc-
tion française du traité : Des cas des nobles hom-
mes et femmes malheureux, et il est orné de 91
miniatures extrêmement remarquables dont tous
les critiques sont d’accord pour attribuer au moins
une partie au grand peintre français du xve siècle
Jean Fouquet.
Ce manuscrit porte à plusieurs endroits, dans les
miniatures mêmes, la devise du premier posses-
seur qui est : Sur ly n'a regard. En 1855, on a
formulé l’hypothèse que cette devise devait dési-
gner Étienne Chevalier, le trésorier de France qui
a possédé le merveilleux livre d’FIeures dont les
fragments sont à Chantilly. Le « Boccace de Mu-
nich » est ainsi devenu le « Boccace d’Étienne
Chevalier ».
Le comte Paul Durrieu vient de découvrir que
cette prétendue origine est une pure légende. Il a
retrouvé sous un grattage le nom du véritable
personnage pour qui le livre a été copié et illustré.
Le « Boccace de Munich » ne provient aucunement
d’Étienne Chevalier. Il a été exécuté en réalité
pour maître Laurens Gyrard, notaire et secrétaire
du roi Charles VII, le contrôleur de la recette gé-
nérale de ses finances. Le nom de ce personnage
n’était pas seulement inscrit à la fin du volume ; il
est encore contenu, en anagramme, dans la devise:
« Sur ly n’a regard ».
Un marbre grec. — M. Collignon lit une étude
sur une tête d’Athéna en marbre provenant d’Égine
et qui, après avoir fait partie de la collection
Pourtalès, appartient aujourd’hui à M. le marquis
de Vogué. Postérieure aux statues des frontons
d’Égine, cette tête s’en rapproche cependant pour
la technique. Elle doit dater du v“ siècle et montre
l’influence de l’art attique sur l’art éginète.
Communications. — M. Gustave Schlumberger
présente une médaille inédite du fameux juriscon-
sulte français du xvie siècle, André Tiraqueau, qui
fut l’ami de Rabelais. Elle représente au revers
une main sortant des nuages, et tenant des balan-
ces chargées d’un côté d’un poids surmonté d’un
caducée, d’un serpent enroulé, de l’autre. On ne
connaissait jusqu’ici du personnage qu’une mé-
daille uniface portant un très beau buste de profil.
REVUE DES REVUES
-+- Les Arts (avril). — Deux collections d’ama-
teurs y sont étudiées : par M. Louis Rouart celle
de M. Chéramy, riche en peintures de maîtres de
toutes les écoles, mais particulièrement des écoles
française et anglaise du dernier siècle (57 reprod.);
— par M. André de Saint-Groux, l’importante col-
lection Ch. Sedelmeyer, qui va être vendue prochai-
nement (8 reprod.).
= L’Art et les Artistes (mars). — Articles de
M. Léon Donnât sur Velâzquez (13 reprod. d’œu-
vres) ; — de M. L. Vauxcelles, sur les dessins et
aquarelles d’artistes contemporains, récemment
installés au Petit Palais (17 reprod., dont 1 en cou-
leurs) ; — de M. R.-A. Meyer, sur la caricature en
Allemagne, et particulièrement les dessins d’Olaf
Gulbransson dans le Simplicissimus (8 ill.) ; — de
M. L. Vaillat, sur la Danse grecque (2 ill.) ; —
de M. A. Girodie, sur le « Museon Arlaten » ; —
de M. Édouard André, sur le palais des Archives
Nationales (4 ill.) ; — etc.
(Avril). — Articles de M. P. de Nolhac sur les
portraits de Mme du Barry (8 reprod., dont 1 en
couleurs) ; — de M. Frank Ritter, sur la peinture
française au musée de South Kensington (collection
Ionides, renfermant des œuvres des Le Nain,
Millet, Daumier, Courbet, Legros, Hervier, Réga-
mey, etc.) (8 fig.j ; — de M. William' Ritter, sur deux
graveurs allemands : M. et Mrae Oscar Graf (7 re-
productions); — de M. Aurel, sur le sculpteur
Louis Dejean (5 reprod.) ; — de M. Ch. Plumet,
sur la décoration moderne (ferronnerie, joaillerie)
(13 ill.); — de M. Éd. André, sur le Palais-Royat
(4 ill.).
O Revue alsacienne illustrée (1907, n° 1). —
Outre un important article d’économie sociale, ce
fascicule contient une intéressante chronique d’art
industriel, où M. A. Laugel passe en revue les pro-
ductions céramiques de la manufacture Utzschneider
(30 reprod.), — le début d’une remarquable étude
de M. J. Knauth, architecte de la cathédrale de
Strasbourg, sur le monument (6 fig.), — et des
reproductions de tableaux exposés à Ta Maison
d’art alsacienne à Strasbourg.
Hors texte : Paysannes de Sclileithal, eau-forto
originale par Th. Schuler, et deux lithographies
originales par MM. L. Blumer et E. Schneider.
P Images du Musée alsacien (1907,2e fasc.). —
La Fête de Hœrdt ; — Maison du xvme siècle, à
Scherwiller ; — La Légende de Thann (avec texte
explicatif) ; — Chaises alsaciennes de style Renais-
sance.
X The New-York Herald (supplément d’art)
(31 mars). —Articles, accompagnés de nombreuses
reproductions, sur le château d’Anet, — sur les
bronzes de la Renaissance au musée de Berlin, —
sur l’hôtel Lauzun, à Po.ris, — sur l’école ita-
lienne au musée du Louvre.
(14 avril). — Notes historiques sur le Palais-
Royal (5 ill.).
(28 avril). — Articles sur l’exposition Félix Brac-
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sont toutes placées à 800 mètres du jour et peintes
en noir avec beaucoup d’art. Une partie des ani-
maux sont représentés percés de flèches.
Au voisinage de la salle aux peintures noires se
trouvent un certain nombre de dessins qui ont
été tracés sur le sol, et qui se sont bien conservés
grâce à l’extrême sécheresse de cette partie de la
caverne, qui n’a pas été modifiée depuis la dernière
période glaciaire.
Toutes ces fresques et ces dessins remontent à
la période finale des temps quaternaires et à la
fin de l’âge de la pierre taillée, dont quelques res-
tes ont été recueillis sur le sol même, au voisinage
des fresques.
De nombreuses photographies sont soumises à
l’Académie, ainsi que des dessins dont plusieurs
dénotent chez les premiers représentants de notre
race des qualités artistiques qui étonnent.
Le Boccace de la Bibliothèque de Munich. —
Il existe à la Bibliothèque royale de Munich un
très célèbre manuscrit connu sous le nom de « Boc-
cace do Munich ». Ce document contient la traduc-
tion française du traité : Des cas des nobles hom-
mes et femmes malheureux, et il est orné de 91
miniatures extrêmement remarquables dont tous
les critiques sont d’accord pour attribuer au moins
une partie au grand peintre français du xve siècle
Jean Fouquet.
Ce manuscrit porte à plusieurs endroits, dans les
miniatures mêmes, la devise du premier posses-
seur qui est : Sur ly n'a regard. En 1855, on a
formulé l’hypothèse que cette devise devait dési-
gner Étienne Chevalier, le trésorier de France qui
a possédé le merveilleux livre d’FIeures dont les
fragments sont à Chantilly. Le « Boccace de Mu-
nich » est ainsi devenu le « Boccace d’Étienne
Chevalier ».
Le comte Paul Durrieu vient de découvrir que
cette prétendue origine est une pure légende. Il a
retrouvé sous un grattage le nom du véritable
personnage pour qui le livre a été copié et illustré.
Le « Boccace de Munich » ne provient aucunement
d’Étienne Chevalier. Il a été exécuté en réalité
pour maître Laurens Gyrard, notaire et secrétaire
du roi Charles VII, le contrôleur de la recette gé-
nérale de ses finances. Le nom de ce personnage
n’était pas seulement inscrit à la fin du volume ; il
est encore contenu, en anagramme, dans la devise:
« Sur ly n’a regard ».
Un marbre grec. — M. Collignon lit une étude
sur une tête d’Athéna en marbre provenant d’Égine
et qui, après avoir fait partie de la collection
Pourtalès, appartient aujourd’hui à M. le marquis
de Vogué. Postérieure aux statues des frontons
d’Égine, cette tête s’en rapproche cependant pour
la technique. Elle doit dater du v“ siècle et montre
l’influence de l’art attique sur l’art éginète.
Communications. — M. Gustave Schlumberger
présente une médaille inédite du fameux juriscon-
sulte français du xvie siècle, André Tiraqueau, qui
fut l’ami de Rabelais. Elle représente au revers
une main sortant des nuages, et tenant des balan-
ces chargées d’un côté d’un poids surmonté d’un
caducée, d’un serpent enroulé, de l’autre. On ne
connaissait jusqu’ici du personnage qu’une mé-
daille uniface portant un très beau buste de profil.
REVUE DES REVUES
-+- Les Arts (avril). — Deux collections d’ama-
teurs y sont étudiées : par M. Louis Rouart celle
de M. Chéramy, riche en peintures de maîtres de
toutes les écoles, mais particulièrement des écoles
française et anglaise du dernier siècle (57 reprod.);
— par M. André de Saint-Groux, l’importante col-
lection Ch. Sedelmeyer, qui va être vendue prochai-
nement (8 reprod.).
= L’Art et les Artistes (mars). — Articles de
M. Léon Donnât sur Velâzquez (13 reprod. d’œu-
vres) ; — de M. L. Vauxcelles, sur les dessins et
aquarelles d’artistes contemporains, récemment
installés au Petit Palais (17 reprod., dont 1 en cou-
leurs) ; — de M. R.-A. Meyer, sur la caricature en
Allemagne, et particulièrement les dessins d’Olaf
Gulbransson dans le Simplicissimus (8 ill.) ; — de
M. L. Vaillat, sur la Danse grecque (2 ill.) ; —
de M. A. Girodie, sur le « Museon Arlaten » ; —
de M. Édouard André, sur le palais des Archives
Nationales (4 ill.) ; — etc.
(Avril). — Articles de M. P. de Nolhac sur les
portraits de Mme du Barry (8 reprod., dont 1 en
couleurs) ; — de M. Frank Ritter, sur la peinture
française au musée de South Kensington (collection
Ionides, renfermant des œuvres des Le Nain,
Millet, Daumier, Courbet, Legros, Hervier, Réga-
mey, etc.) (8 fig.j ; — de M. William' Ritter, sur deux
graveurs allemands : M. et Mrae Oscar Graf (7 re-
productions); — de M. Aurel, sur le sculpteur
Louis Dejean (5 reprod.) ; — de M. Ch. Plumet,
sur la décoration moderne (ferronnerie, joaillerie)
(13 ill.); — de M. Éd. André, sur le Palais-Royat
(4 ill.).
O Revue alsacienne illustrée (1907, n° 1). —
Outre un important article d’économie sociale, ce
fascicule contient une intéressante chronique d’art
industriel, où M. A. Laugel passe en revue les pro-
ductions céramiques de la manufacture Utzschneider
(30 reprod.), — le début d’une remarquable étude
de M. J. Knauth, architecte de la cathédrale de
Strasbourg, sur le monument (6 fig.), — et des
reproductions de tableaux exposés à Ta Maison
d’art alsacienne à Strasbourg.
Hors texte : Paysannes de Sclileithal, eau-forto
originale par Th. Schuler, et deux lithographies
originales par MM. L. Blumer et E. Schneider.
P Images du Musée alsacien (1907,2e fasc.). —
La Fête de Hœrdt ; — Maison du xvme siècle, à
Scherwiller ; — La Légende de Thann (avec texte
explicatif) ; — Chaises alsaciennes de style Renais-
sance.
X The New-York Herald (supplément d’art)
(31 mars). —Articles, accompagnés de nombreuses
reproductions, sur le château d’Anet, — sur les
bronzes de la Renaissance au musée de Berlin, —
sur l’hôtel Lauzun, à Po.ris, — sur l’école ita-
lienne au musée du Louvre.
(14 avril). — Notes historiques sur le Palais-
Royal (5 ill.).
(28 avril). — Articles sur l’exposition Félix Brac-