DOI issue:
Nr. 31 (5 Octobre)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
Enfin, on vient de placer sur la tombe
d’André Theuriet, à Bourg-la-Reine (Seine),
un médaillon du regretté poète, dû. au peintre-
sculpteur L. de Beaune.
Ce n’est pas, comme il a été dit, le buste du
poète Clovis Hugues qui a été inauguré le 15
septembre, à Savines, dans les Hautes-Alpes,
mais un monument à la République.
*** Le legs Audéoud n’enrichit pas seule-
ment la caisse et les galeries de tableaux du
Louvre. La bibliothèque de notre musée na-
tional y trouvera aussi son compte, et il con-
vient de citer parmi les ouvrages dont elle
hérite un très curieux manuscrit d’Edmond
do Goncourt, récit de voyage qu’illustrent des
aquarelles et des dessins de Jules de Gon-
court.
*** Deux places de membre de l’École fran-
çaise d’Athènes sont déclarées vacantes pour
l’année scolaire 1907-1908.
Les candidats devront, en exécution du dé-
cret du 18 juillet 1899, faire parvenir leurs
titres au ministère de l’Instruction publique
(direction de renseignement supérieur, 2e bu-
reau) avant le 31 octobre 1907.
*** M. Fitz-Henry expose en ce moment
au Musée des Arts décoratifs, au deuxième
étage, des porcelaines tendres de Chantilly,
dans le goût du xvme siècle : amours, ber-
gers, pots fleuris, Dianes chasseresses, etc.,
qui complètent de la plus heureuse façon la
série des porcelaines et faïences accumulées
dans cette petite salle.
De plus, M. Georges Berger, président de
l’Union, a réuni, au rez-de-chaussée, dans
une dizaine de vitrines, un nombre considé-
rable de coupons de velours ou brocarts, qui
n’avaient pu trouver encore place. Ces étoffes
datent d'Italie (Sienne, xv° siècle) et d’Espa-
gne (xve siècle) pour la plupart. Il en est aussi
d’origine hispano-moresque, siculo-arabe,
grecque (xv° siècle), persane et arabe (xvi°
siècle).
Enfin l’Union centrale prépare au pavillon
de Marsan une exposition d’œuvres moder-
nes comprenant meubles, bibelots et autres
manifestations de l’art contemporain, qui
seront reconnus comme des œuvres origi-
nales tendant à créer des formules décora-
tives d’une esthétique nouvelle. Cette exposi-
tion sera ouverte jusqu’à la fin de l’année.
*** Après quatre mois d’un 1res vif succès,
l’exposition de la Porcelaine a fermé ses
portes dimanche dernier.
La clôture de cette exposition entraîne celle
du musée, qui va procéder au renouvellement
de son exposition générale permanente. Les
œuvres, actuellement exposées, qui la consti-
tuent seront à la disposition des artistes, qui
pourront les retirer en apportant leurs envois
nouveaux.
Ces envois seront reçus au musée du 10 au
21 octobre, dernière limite, tous les jours, le
dimanche excepté, de 9 heures à midi et de
1 heure à 4 heures.
*** Le général Niox, directeur du musée de
j l’Armée, vient de restaurer dans leur état
i primitif la grande salle des Gouverneurs, oii
' R a dû seulement remplacer par des tableaux
| les anciens panneaux de tapisserie qui ont
j été détruits pendant la Révolution, et l’an-
j cienne infirmerie des Invalides.
Dans cette dernière, dont les boiseries sculp-
tées et les merveilleuses ferrures ont été dé -
barrassées de l’épaisse couche de peinture qui
les empâtait, il a placé quelques œuvres d’art
exécutées par des invalides aux xvue et xvme
siècles, notamment un grand missel très joli-
ment enluminé, dont personne ne soupçon-
nait l’existence et que le général Niox a dé-
couvert dans les archives de l’hôtel.
*** Le nom de Carpeaux va être donné,
suivant une décision du Conseil municipal,
à un square du quartier des Grandes-Car-
rières,, derrière le cimetière Montmartre, près
des rues Carpeaux et Coysevox.
On vient de placer dans l’un des
squares du Louvre l’important groupe des
Fils de Caïn, du sculpteur Landowski. Dans
ce même square seront prochainement érigés
un autre groupe de M. Landowski représen-
tant L’Architecture, et deux autres groupes
complétant la décoration : La Sculpture, par
M. Fagel, et La Peinture, par M. Octobre.
*** Par suite de travaux de voirie, on va
démolir prochainement la chapelle qui servit
d’oratoire à Mllc de la Vallière, lorsque, sous
le nom de sœur Louis de la Miséricorde, elle
se retira au couvent des Carmélites de la rue
Saint-Jacques.
*** M. Henri Marcel vient de signaler dans
le Bulletin d'arl ancien et moderne la détério-
ration des peintures de la chapelle de Jacques
Cœur, à Bourges. Des taches, dues sans doute
au mauvais état de la toiture, ont envahi les
mains, les visages et les vêtements des anges
de la voûte. Ne pourrait-on consacrer à entre-
tenir les couvertures de nos monuments un
peu de l’argent gaspillé dans tant de restau-
rations malencontreuses ?
*** .L’église de Montmorency a été cam-
briolée par des malfaiteurs, qui s’étaient
introduits dans l’intérieur de l’édifice en bri-
sant un vitrail. Le dégât le plus grave a été
causé par la brisure de ce vitrail, qui repré-
sentait un groupe de dames au milieu duquel
se tenait Madeleine de Savoie, épouse d’Anne
de Montmorency. Il faisait parlie d’un groupe
de vitraux que l’on avait assurés pour une
somme considérable.
A l’église de Bérulles (Aube), un écusson de
très grande valeur artistique, représentant la
Résurrection du Christ, a disparu.
*** Le ravissant logis de la Renaissance,
dit « maison de François Ier », à Abbeville,
merveilleux spécimen de ces maisons en bois a
façade sculptée jadis si nombreuses en Pi-
cardie, a disparu. Un brocanteur l’a acheté
4.000 francs, l’a enlevé et revendu, dit-on, en
Amérique.
LA CHRONIQUE DES ARTS
Enfin, on vient de placer sur la tombe
d’André Theuriet, à Bourg-la-Reine (Seine),
un médaillon du regretté poète, dû. au peintre-
sculpteur L. de Beaune.
Ce n’est pas, comme il a été dit, le buste du
poète Clovis Hugues qui a été inauguré le 15
septembre, à Savines, dans les Hautes-Alpes,
mais un monument à la République.
*** Le legs Audéoud n’enrichit pas seule-
ment la caisse et les galeries de tableaux du
Louvre. La bibliothèque de notre musée na-
tional y trouvera aussi son compte, et il con-
vient de citer parmi les ouvrages dont elle
hérite un très curieux manuscrit d’Edmond
do Goncourt, récit de voyage qu’illustrent des
aquarelles et des dessins de Jules de Gon-
court.
*** Deux places de membre de l’École fran-
çaise d’Athènes sont déclarées vacantes pour
l’année scolaire 1907-1908.
Les candidats devront, en exécution du dé-
cret du 18 juillet 1899, faire parvenir leurs
titres au ministère de l’Instruction publique
(direction de renseignement supérieur, 2e bu-
reau) avant le 31 octobre 1907.
*** M. Fitz-Henry expose en ce moment
au Musée des Arts décoratifs, au deuxième
étage, des porcelaines tendres de Chantilly,
dans le goût du xvme siècle : amours, ber-
gers, pots fleuris, Dianes chasseresses, etc.,
qui complètent de la plus heureuse façon la
série des porcelaines et faïences accumulées
dans cette petite salle.
De plus, M. Georges Berger, président de
l’Union, a réuni, au rez-de-chaussée, dans
une dizaine de vitrines, un nombre considé-
rable de coupons de velours ou brocarts, qui
n’avaient pu trouver encore place. Ces étoffes
datent d'Italie (Sienne, xv° siècle) et d’Espa-
gne (xve siècle) pour la plupart. Il en est aussi
d’origine hispano-moresque, siculo-arabe,
grecque (xv° siècle), persane et arabe (xvi°
siècle).
Enfin l’Union centrale prépare au pavillon
de Marsan une exposition d’œuvres moder-
nes comprenant meubles, bibelots et autres
manifestations de l’art contemporain, qui
seront reconnus comme des œuvres origi-
nales tendant à créer des formules décora-
tives d’une esthétique nouvelle. Cette exposi-
tion sera ouverte jusqu’à la fin de l’année.
*** Après quatre mois d’un 1res vif succès,
l’exposition de la Porcelaine a fermé ses
portes dimanche dernier.
La clôture de cette exposition entraîne celle
du musée, qui va procéder au renouvellement
de son exposition générale permanente. Les
œuvres, actuellement exposées, qui la consti-
tuent seront à la disposition des artistes, qui
pourront les retirer en apportant leurs envois
nouveaux.
Ces envois seront reçus au musée du 10 au
21 octobre, dernière limite, tous les jours, le
dimanche excepté, de 9 heures à midi et de
1 heure à 4 heures.
*** Le général Niox, directeur du musée de
j l’Armée, vient de restaurer dans leur état
i primitif la grande salle des Gouverneurs, oii
' R a dû seulement remplacer par des tableaux
| les anciens panneaux de tapisserie qui ont
j été détruits pendant la Révolution, et l’an-
j cienne infirmerie des Invalides.
Dans cette dernière, dont les boiseries sculp-
tées et les merveilleuses ferrures ont été dé -
barrassées de l’épaisse couche de peinture qui
les empâtait, il a placé quelques œuvres d’art
exécutées par des invalides aux xvue et xvme
siècles, notamment un grand missel très joli-
ment enluminé, dont personne ne soupçon-
nait l’existence et que le général Niox a dé-
couvert dans les archives de l’hôtel.
*** Le nom de Carpeaux va être donné,
suivant une décision du Conseil municipal,
à un square du quartier des Grandes-Car-
rières,, derrière le cimetière Montmartre, près
des rues Carpeaux et Coysevox.
On vient de placer dans l’un des
squares du Louvre l’important groupe des
Fils de Caïn, du sculpteur Landowski. Dans
ce même square seront prochainement érigés
un autre groupe de M. Landowski représen-
tant L’Architecture, et deux autres groupes
complétant la décoration : La Sculpture, par
M. Fagel, et La Peinture, par M. Octobre.
*** Par suite de travaux de voirie, on va
démolir prochainement la chapelle qui servit
d’oratoire à Mllc de la Vallière, lorsque, sous
le nom de sœur Louis de la Miséricorde, elle
se retira au couvent des Carmélites de la rue
Saint-Jacques.
*** M. Henri Marcel vient de signaler dans
le Bulletin d'arl ancien et moderne la détério-
ration des peintures de la chapelle de Jacques
Cœur, à Bourges. Des taches, dues sans doute
au mauvais état de la toiture, ont envahi les
mains, les visages et les vêtements des anges
de la voûte. Ne pourrait-on consacrer à entre-
tenir les couvertures de nos monuments un
peu de l’argent gaspillé dans tant de restau-
rations malencontreuses ?
*** .L’église de Montmorency a été cam-
briolée par des malfaiteurs, qui s’étaient
introduits dans l’intérieur de l’édifice en bri-
sant un vitrail. Le dégât le plus grave a été
causé par la brisure de ce vitrail, qui repré-
sentait un groupe de dames au milieu duquel
se tenait Madeleine de Savoie, épouse d’Anne
de Montmorency. Il faisait parlie d’un groupe
de vitraux que l’on avait assurés pour une
somme considérable.
A l’église de Bérulles (Aube), un écusson de
très grande valeur artistique, représentant la
Résurrection du Christ, a disparu.
*** Le ravissant logis de la Renaissance,
dit « maison de François Ier », à Abbeville,
merveilleux spécimen de ces maisons en bois a
façade sculptée jadis si nombreuses en Pi-
cardie, a disparu. Un brocanteur l’a acheté
4.000 francs, l’a enlevé et revendu, dit-on, en
Amérique.