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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 32 (19 Octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0319
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ET DE LA CURIOSITE

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enfance à Metz sa ville natale, et évoque, les figures
artistiques qui s’y rencontraient vers le milieu du
siècle dernier : les peintres Benoit, Émile et Octave
Faivre, Maréchal, Auguste Rolland, Th, Devilly,
Emile Knœpfler, A. de Lemucl, etc., dont 13 œuvres
illustrent ce récit.

V Le Mois littéraire et pittoresque (septembre;.
— Chardin, par M. Jacques TIcrissay (10 reprod.
cl’œuvres).

.Octobre). — Étude de M. Louis Dimier sur
l'enlumineur parisien du xivc siècle Pucelle, auteur
du premier volume du Bréviaire de Belleville,
de quelques peintures du second, et de la Bible
de Billing, artiste avec qui s'inaugurent dans
la miniature une science et des procédés artis-
tiques qui équivalent à une véritable renaissance
(12 reprod.).

V Journal des Débats (27 septembre et 11 oc-
tobre). — Dans deux articles très documentés,
M. André Hallays expose l’état actuel des diverses
parties du palais des Papes à Avignon et examine
la façon dont il pourrait être restauré et utilisé.

A The New-York Herald ^supplément d’art)
(4 août). — Notices sur Versailles et l'hôtel de
Gluny (nombreuses gravures).

(18 août). — Articles sur l’œuvre de Lebrun et de
Mignard (6 reprod.), sur le château de Pierrefonds
(3 ill.) et sur le musée de Gluny (2 ill.).

1er septembre). — Notes sur la collection Rodol-
phe Kann à propos de sa dispersion (7 reprod.) et
sur la ville de Dijon (5 ill.).

BIBLIOGRAPHIE

Inventaire général illustré des dessins du
musée du Louvre et du musée de Versailles
(École française). T. I (A.-Bou), par MM. Jean
Guifirzy et Pierre Marcel. — Paris, Librairie
centrale d’Art et d’Architecture, 106, boulevard
Saint Germain. Un vol. petit in-4°, xvi-149 p. avec
427 illustrations.

Frédéric Reiset, qui a aimé les dessins avec
ferveur et qui a laissé un catalogue modèle de ceux
qui composaient sa collection (1), Frédéric Rei-
setdoutait que l'on pût jamais dresser un inventaire
général des productions de ce genre qui enrichissent
nos collections nationales. MM. Jean Guiffrcy et
Pierre Marcel ne se sont pas effrayés des difficultés
que présentait une tâche aussi longue et aussi
ardue. Secondés par l’État, — qui n’accorda jamais
son concours à meilleur escient, — ils donnent le
premier volume d’un ouvrage si attendu, qu’il
paraît désormais indispensable à toute bibliothèque
publique comme à tout cabinet d’amateur. Con-
formément aux vues de Castagnary, qui ne se
lassa jamais de réclamer la priorité en faveur de
l’art national, les auteurs ont estimé juste de
faire avant tout honneur à l’École française. L’or-

(1) Description abrégée des dessins de diverses
écoles appartenant à M. Frédéric IReiset. Paris,
1850. |

dre alphabétique étant suivi, ils ont énuméré
et décrit un à un, depuis Victor Adam jusques et
y compris Bouchardon, tous les dessins actuelle-
ment possédés par les musées du Louvre et de
Versailles. Leur inventaire, précédé d’un bref
historique du Cabinet des dessins (1), est rédigé
avec soin. 11 ne me paraît pas qu’en pareille occu-
rence on soit fondé à faire état et à tirer argument
de telle omission de détail, comme l’oubli de la
xylographie, pourtant célèbre, d’Auguste Lepère
d’après la Fête aux Tuileries de Baron (n° 196) ;
de même a-t-il pu arriver de lég-nder inexactement
certain dessin de Bouchardon d'après l’antique.
Go ne sont là, en vérité, que d’insignifiantes
criticules, bonnes seulement à prouver quelle
attention a tout de suite provoquée l’apparition
d’un aussi utile répertoire. On serait mieux inspiré,
je crois, en engageant les auteurs à se montrer
plus avares d’images, à ne s’arrêter qu’aux mor-
ceaux essentiels et à les publier à une échelle
moins réduite ; actuellement plusieurs reproduc-
tions sont à peine lisibles, même pour les yeux
les plus perçants. Or, c’est le caractère scienti-
fique qu’il sied de conférer avant tout à un
pareil ouvrage; jusqu’alors, on en doit convenir,
il avait quelque peu manqué aux publications
qui se proposaient le même objet (les Dessins du
Louvre, les Maîtres du dessin, etc.) ; ce sera le
mérite de MM. Guiffrey et Marcel d’apporter de
l’ordre, de la méthode dans nos connaissances, et
s’il leur est donné, selon notre souhait, de mener
à terme cet important travail, ils auront fait
œuvre pie et bien mérité de ceux qui se trouvent
confondre dans un même culte la passion de l’exac-
titude documentaire et l’amour de l’art.

R. M.

NECROLOGIE

Adolphe Furtwaengler

La mort imprévue d’Adolphe Furtwaengler, en-
levé par la dysenterie à Athènes, le 10 octobre, est
un coup terrible pour les études archéologiques.
Geux-là seulement qui, depuis vingt-cinq ans, sui-
vent de près le mouvement de la science des anti-
quités et la reconstitution de l’histoire de l’art
antique peuvent se faire une idée exacte de la
force immense qui disparaît en cet homme, le plus
fécond et le plus universel, en même temps que le
plus original et le plus inventif des archéologues
modernes. Dans une carrière très remplie, quoique
courte — il meurt à cinquante-quatre ans, — Furt-
waengler s’est fait beaucoup d’ennemis par sa verve
agressive, son humeur altière, son impatience
d’avo'T raison ; mais si, parmi les nombreux ar-
chéologues qu’il a blessés de quelque manière, il
s’en trouve pour ne point jeter des fleurs sur sa
tombe trop tôt ouverte, ce ne seront pas de vrais
amis de la science.

(1) Peut-être, au cours d’une seconde édition, con-
viendrait-il de citer, dans cette préface, la partie de
VInventaire des dessins du roi (de Charles Coy-
pel) relative aux productions de T cole française.
Rappelons qu’une minute de cet inventaire, aisée
à retrouver, a passé naguère en vente, lors de
la dispersion de la bibliothèque des Goncourt.
 
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