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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 33 (2 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0325
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ET DE LA CURIOSITE

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tableau cl’un retable provenant de l’église
Sainte-Catherine. Us ont, en outre, soustrait
trois pièces d’or anciennes provenant du tré-
sor trouvé il y a quelques années dans les
murs de l’ancienne église d’Ëquemauville.

D’autre part, des malfaiteurs ont enlevé,
dans l’église de Graville-Sainte-Honorine, où
ils ont pénétré par effraction, un grand christ
en ivoire.

La veille, dans l’église de Sainte-Adresse,
on avait dérobé, entre autres, deux grands
christ en ivoire estimés 400 francs et 1.000
francs.

L’église de Saleux (arrondissement d’Amiens)
a été également cambriolée dans la nuit du
18 au 19 octobre ; divers objets du culte ont
été enlevés.

Enfin, les églises des Maillis près d’Auxonne
et de Thyl (Savoie) ont été également dé-
pouillées d’objets de valeur.

*** Par suite du percement du boulevard
Raspail, on va démolir un vieil hôtel situé
au coin de la rue du Cherche-Midi et de la
rue du Regard, qui fut celui de la comtesse
de Verrue, célèbre en son temps comme col-
lectionneuse d’objets d’art. Ce même hôtel
fut plus tard le siège des conseils de guerre,
dont le greffier en chef, Loucher, fut le père
de Mlle Adèle Loucher, qu’épousa Victor Hugo.

*** Chronique du vandalisme :

Des sculptures de l'époque gallo-romaine et
du Moyen âge, pour la plupart de grande va-
leur, déposées dans le jardin de l’Hôtel-de-
Ville de Beaune, y ont été mutilées de façon
sauvage.

A Dijon, les belles sculptures romanes de
Saint-Philibert ont été dégradées à coups de
pierres.

*** On annonce pour le Salon d’Automne
de l’an prochain une très importante exposi-
tion d’art allemand moderne (peinture, sculp-
ture, gravure, art cllcoratif), qui sera plus
particulièrement représentative des tendances
artistiques modernes de l’Allemagne rhénane
et méridionale. Une Société a été fondée dans
ce but, dont le président est le baron von der
Heydt, de Elberfeld, le directeur artistique
le peintre Ludwig Dill, professeur à l’Acadé-
mie de Carlsruhe, et l’administrateur le
D*1 Denekers, directeur du musée de Crefeld.
Le délégué à l’organisation de l’exposition est
M. Etienne Avenard, publiciste à Paris.

*** Il est actuellement procédé au Vatican,
sous la direction de M. Constantin Schneider,
architecte des palais apostoliques, à l’aména-
gement des nouvelles salles destinées à rece-
voir les chefs-d’œuvre de la galerie des ta-
bleaux. Huit grands salons ont été bâtis, en
effet, dans l’ancienne enceinte, autrefois ré-
servée aux voitures de gala des pontifes. Les
deux premiers seront consacrés aux peintres
du quatorzième et du quinzième siècle, le troi-
sième à l’école ombrienne, un antre aux
chefs-d’œuvre de Raphaël et à la Transfigu-
ration. Les trois autres seront réservés à
l’école vénitienne, aux maîtres du dix-sep-
tième siècle et aux artistes modernes.

PETITES EXPOSITIONS

EXPOSITION DE LA. GRAVURE ORIGINALE
EN COULEURS
(Galerie Georges Petit)

L’aspect est forcément opportuniste et commercial
d’une exposition où se monnaye en « épreuves » le
talent des artistes, mais le niveau de celle-ci est
pourtant supérieur à celui de beaucoup d’autres
petits Salons. Sociétaires et invités, tous, en effet,
possèdent là, plus ou moins, l'apparence d’un
métier. Et l’on n’en saurait dire autant des peintres !
La plus belle « planche » est sans conteste le
Canal flamand de M. Luigini. La Place de Ma-
Unes, du même, est bien à pareil titre. Hélas ! la
vision de M. Luigini est trop ordinaire et ses noirs
visent exagérément à l'effet. Après M. Luigini,
M. Ranft nous attire avec ses Coquettes, joliment
écrites, et les Batteuses au fléau. Les horizons
savamment liés de M. Raffaëlli, la Soupe de M.
Manuel Robbe, le Bouffon de M. Victor Mignot,
le Port de Pasajes de M. Labrouche, nous arrêtent
tour à tour. M. Olaf Lange a du taleut, de la sin-
gularité, et il s’emploierait mieux au vrai qu’à'des
sujets artificiels qu’Odilon Redon et M. Rnchegrossc
se sont diversement appropriés. Da reste, cette
sorte d’originalité vieillit plus vite que le banal.
Exceptée l’heureuse blondeur de son Salon de la
Guerre, on peut reprocher à M. de Latenay de
voir Versailles en perspectives écrasées, décolorées,
sans gloire. A M. Houdard, on souhaiterait des
accents qui empêchent ses finesses de s’égarer.
M. Jacquin japonise avec mordant ; M. Delâtre a
du mordant aussi dans son Orage, où l'intention
pathétique est de meilleur aloi que chez M. Goltet,
de qui la Messe des Morts est par ailleurs curieuse.
Ni le wagnérisme édulcoré de M. Balestrieri, ni
les fades estampes de Thaulow, ni les Venise
glaciales de M. Abel Trucliet ne nous distrairont
de l'archéologie sentimentale de M. Pierre Brissaud.
Le dessin de celui-ci n’est pas encore libéré, son
goût est encore infecté de creux britannisme, mais
l’ensemble de ses envois révèle une fantaisie et un
sens de la dimension qui font défaut à beaucoup.
Le dandysme plus laborieux de M. Bernard Bou-
tet de Monvel flatte également la mémoire, touche
également le regard et se soucie de son rôle d’ima-
gerie jusqu’à avoisiner le pochoir. M. Taquoy est
sec, M. Lawrenson est distingué. Pour finir, men-
tionnons l’amusant pittoresque du Bric-à-brac de
M. François Simon.

EXPOSITION P. BAIGNKRES, G. DESVALLIÈRSS,
M. DETHOMAS, LAPRADE,

RENÉ PIOT, PüY, G. ROUAULT, MARQUE

((Office Artistique(

Cette exposition ne tire pas à conséquence. C’est
du « déjà vu ». L’envoi le plus important est un
Groupe d'enfants en pierre, par M. Marque, dont
le talent nous est connu. M. Desvallières montre
une Nature morte intime et tendre, M. Piot des
Fleurs luxueuses. Le Déjeuner de M. Baignères
est intéressant. Nous n’apprenons rien de nouveau
sur le nonclialoir monotone de M. Laprade, ni sur
la véracité de M. Maxime Dethomas. M. Rouault
récapitule. M. Puy prend des notes curieuses.
 
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