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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 35 (16 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0341
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ET DE LA CURIOSITE

331

* * Mlle Louise Pillion, élève diplômée de
l’Ecole du Louvre, reprendra, dans la pre-
mière semaine de décembre, les cours qu’elle
professe pour les jeunes filles sur l’histoire de
l’art. Le cours élémentaire, qui commencera
le samedi 7 décembre à 10 il. 1/2, comprendra
vingt leçons et embrassera toute l’histoire de
l’art. Le cours supérieur, qui commencera le
vendredi 6 décembre à 10 h. 1/2, sera consa-
cré à la Renaissance en Allemagne et en
France et à l’art du dix-septième siècle fran-
çais. Les adhésions doivent être adressées à
M110 Louise Pillion, 5, rue Fresnel.

*** La question des entrées payantes dans
les musées vient d’être résolue à Lyon. A la
suite des dommages causés par des malfai-
teurs à des tableaux de plusieurs peintres
anciens ou modernes, il a été décidé, pour
•éviter le renouvellement de pareiis faits, que
des verres seraient posés sur toutes les petites
toiles accrochées sur la cimaise, qu’une
barre d'appui serait placée à 1 mètre du mur,
qu’il serait interdit de pénétrer désormais
clans les galeries avec parapluies, cannes ou
ombrelles. En outre, un droit d’entrée dans
les musées va être très prochainement fixé à
1 franc par personne isolée et à 0 fr. 50 par
personne faisant partie d’un groupe de visi-
teurs, exception faite pour les après-midi
des jeudis, dimanches et jours fériés, où les
entrées seront gratuites. Ce droit sera perçu
à Lyon à partir du Ier janvier 1908.

*** Dans le numéro du 13 juillet dernier de
la Chronique (p. 234), nous avions annoncé,
d’après un journal local, la découverte qui
aurait été faite à Nantes.de trois statuettes
cle bronze représentant le monument élevé,
en 1764, à la gloire de Louis XV par les Etats
de Bretagne à Rennes, œuvre de J.-B. Lemoyne.
D’après des renseignements fournis par M.
Marcel Giraud-Mangin, conservateur-adjoint
de la bibliothèque de Nantes, et communi-
qués par M. Gaston Brière à la dernière
séance de la Société de l’histoire de l’Art
français, cette information doit être rectifiée.
Ces statuettes sont non de métal, mais de
terre cuite; elles étaient sans doute destinées
à recevoir une couverte blanche. Ce petit
groupe, de facture assez médiocre, composé
de trois morceaux, est à rapprocher d un
groupe semblable, en faïence blanche, con-
servé au Musée archéologique de Rennes,
portant la marque de la fabrique de faïence
de J.-B.-A. Bourgouin, à Rennes,et la date de
1764. (Voir Catalogue du Musée d’archéologie
et de céramique et du Musée lapidaire de
Rennes, par Auguste André, 2e édit.., 1876,
p. 361, et l’ouvrage de M. Lucien Decombe,
Les Anciennes faïences rennaises, extrait du
Bulletin de la Société archéologique d'Ille-et-
Vilaine, t. XXIX, 1900.)

*** Ou a découvert récemment à Breisach
(grand-duché de Bade), des volets peints d'un
ancien retable, représentant d’un côté les
quatre Evangélistes, de l’autre saint Jacques
et saint Sévérin, où l’on a voulu voir des
œuvres de Martin Schongauer ; mais, outre
qu’il est douteux qu’on puisse soutenir sûre-

ment cette attribution, les Quatre Evangélis-
tes sont entièrement repeints et les deux
autres saints ont beaucoup souffert et perdu
par endroits leurs colorations.

Ces peintures sont conservées pour l’instant
au presbytère de Breisach.

*** Le Conservatoire de Bruxelles a célébré
dimanche dernier le soixante-quinzième an-
niversaire de sa fondation. D’abord, intitulée
Ecole de musique fondée en 1823 par Rou-
court, célèbre professeur de chant, il devint
en 1833 Conservatoire sous la direction de
F.-J. Fétis, qui conserva ses fonctions jus-
qu’en 1871. Le 28 avril de la même année,
M. Gevaert, qui occupe encore actuellement
le poste de directeur et s’y est montré si
remarquable, lui succédait.

*** Dans la nuit du 23 au 24 octobre, on a
dérobé au Musée d’art industriel du Nord
de la Bohême vingt et une pièces d’orfè-
vrerie et deux médailles ; sept étaient des
reproductions d’ouvrages célèbres, mais les
autres étaient des œuvres originales des
xvie, xvne, xvme et xixe siècles, dont les
plus anciennes sortaient, pour la plupart,
des ateliers de Nuremberg ou d’Augsbourg.

Le Budget des Beaux-Arts

La discussion du budget des Beaux-Arts a occupé
en partie les séances des 7 et 8 novembre. Gela a
été, à proprement parler, pluLm un échange de
vues rapide qu’une discussion véritable. L’examen
des crédits affectés aux divers services n’a été pré-
cédé que de considérations générales sommaires et
sans ampleur. Il n’en faut guère retenir que le
juste regret exprimé par M. Georges Berger de
voir la physionomie de l’ancien Paris enlaidie de
mille façons et notamment par des constructions
colossales inharmonieuses. La Chambre s’est plus
longuement attardée au sort des théâtres et même
des petites fanfares; et même elle a consenti, sur
la demande de M. Buisson, à voter un relèvement
de crédit de 33.0G0 francs en faveur des jardiniers
auxiliaires des Tuileries, du Palais-Royal et de
l’Elysée. Autrement on ne l’a vu sanctionner par
aucune augmentation de crédit la nécessité de
construire un musée à la manufacture des Gobc-
lins et de procéder aux réparations que réclament
le palais de Versailles et le musée du Louvre, où les
dangers d’incendie ne sont toujours pas conjurés,
comme l’a fait observer M. Gaston Monier. A peine
a-t-elle abordé la question des entrées payantes
dans les musées nationaux. Il y a mieux : on
sait qu’une Commission a été constituée en vue
de la réorganisation des musées de province;
les membres du Parlement y sont nombreux,
et cette Commission a conclu à l’urgence do porter
à 100.000 francs au lieu de 20.000 le crédit
affecté aux musées de province; or, non seulement
aucune augmentaiim n’a été votée, mais il ne s’est
trouvé aucun député pour la réclamer, et même
pour demander la parole sur le chapitre 37.
 
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