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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0715

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»: DES DUCS D E MODENE E T D E RE6GIO. 701 !

1 .. .. 5

,

I j 'dè ces ustirpations fut Commacchio , viile tle tout
• tems reconrme pour ê'tre dans la mouvance de l’Em-
|i pire. Le DucCésar douna ses soins à rernbellissemènt
| de sa nouvelle capitaie, où ciuantité de rerrarois, dé-
j! trompés , par l’événement, des vaiiles promesses que

I ; les émissatres du Pape leur avoient faites , se transpor-
|j terent avec leurs esfets, et fixerent leur demeure.

1 L’an 160a, César eut avec les Lucquois, au sujet de
|; la lerre de Garfagnana , que sa Maison possédoit de-
\ puis 1429, une guerre qui fut ternlinée par l’Empereur
i à l’avantage’du Duc. Elle se renouvelia l’an i6i3,
eî finit, la méme année, sans aucun succès uiarqué.

! L’an 1628 le Duc César menrt le 11 Décernbre -,

; laissant de Virginie sa femme ( morte le i5 Janvier

J x<515 , 011 16145 suivant lè style de Fiorence), six
j flls, Alfonse, qui suit; Louis; Hippolyte ; ISicolas ;
jj Borso et Foresto ; avec trois filles ; Julie; Laure,
j j femme d’AIexandre Pic, Ducde la Miraiîdole; et Ange-
p Catherine, Religieuse.

. '

ALFONSE III, Duc de Môdenë;

1628. Alfoivse III, fils aîné du Duc César etdeîa
Duchesse Virginie , né le 22 Octobre 15p x , succécle
à son pere daus les Duchés de lYiodeue et de lleggio.
11 avoit été marié , dans le mois cle Février de i’an
1608, avec Isabelle , fdle de Charles-Emmanuel 1,
DucdeSavoie, qu’il perdit au mois cl’Août 1626.
Alfonse,l’an 1629 , fait, le 24 Juillet, son testament,
par lequel il institue son héritier Francois , son fiis
aiué, et assigne des biens suffisans à ses autres enfans,
savoir ; Obizzon, fait Evêque de Modene le 19 Oct.
1640, depuis Cardinal ; César, dont ii sera parié ci-
après ; Charles-AIexandre ; Renaud, qui futcréé Cardi-
nalle i6E)écembre 1641 ; Philibert, mort a 22 ans en
1645 ; Marguerite,quiépousaFerdinand, Ducde Guas-
talle ; Anne-Béatrix, devenue fernme d’Alexandre Pic ,
DucdelaMirandole; et Catherine, cpai embrassala vie
religieuse en Espagne. Le lendemain Alfonse abdique
solemnellement lapuissanceclucale; aprèsquoi, s’étant
retiré chez les Capucins de Marano dans le lirol, il
y prend l’habit, ie 8 Septembre, sousle nom de Frere
Jean-Baptiste de Modene, à Bâge de 38 ans. J1 persis-
ta dans sa vocation, et mourut dans le cours d’une
mission qu’ii faisoit dans la Province cle Garfagnana,
i au pied de l’Apennin, le i4Mai 1644*

FRANÇOIS L

I 1629. FrxANçois I, fils aîné d’Alfonse III ef d’Isa-

belle de Savoie, né le 5 Septembre 1610, succécle à
sonpere, au retourd’un voyage fait l’annéeprécédente
en France,enFIandreet en Allernagne. L’Italie futdéso-
lée, l’an 163o, parlaguerre occasionnée pour la succes-
sion du Duché de Mantoue , et par la peste répandue
dans ce pays. François eut l’aclresse d ecarter le pre-
mier fiéau de ses Etats ; mais il ne put ies garantir clu
second. La peste ayant cessé , on pensa à ie marier.
li épousa, l’an i63i, Maicie Farnese, fille de Ra-
nuce l, Duc de Panne. La guerre du Mantouan lui
donnant toujours de l’inquiétude, il pourvut à la sû-
reté de sa capitale par une citaclelle qu’il y fit èlever
dans la partie occidentale. Ce fut cette même année
qu’ii reçut de l’Empereur Ferdinand et du Roi d’Es-
pagne , auxquels il étoit attaché, l’investiture de la
Principauté de Correggio ( 1 ), qu’il avoit acciuise de
cette derniere Puissance pour 23o inille florins d’or.
S’étant ligué, i’an i636, avec les Espaguols , il entre,
au commencement de Février , sur les terres du Duc
de Parine ( Odoard Farnese son beau-frere). 11 est

d’abord battu par le Marquis cie Viile à San-Lazaro ; |
mais le Marcjuis cie Léganez lui ayant envoyé un ren- 1
fort considérable, il pre-nd cliverses places dans le Par- g
mesan , oblige les François à se retirersous le cauon |
de Partne, et fait de grands ch’gàts dans ce pays. La jj
paix s’étant faite, la tnême année , par la médiation §
du Pape et du Grand-Duc cle Toscanej ie Duc Fran- I
çois retourna dans ses Etats. II en partit de nouveau , !
ie i2Août 1638, avec un cortége superbè, pour se
rendre à Madrid , faisant concluire à sa suitede magni-
fiques présens destinés à Philippe IV, Roi d’Espagne,
dont il tint sur les fonts de Baptême , pendant son sé-
jour, la fi 11e, Marie-Thérese , la rnême Princesse qui
épousa depuis, en 1660, le Roi Fonis XIV. Modene
revit son Souverain, le i5 Novembre (ie la même an-
née, coinbié des honneurs et enriclii des gratisications
qu’il avoit reçus à la Cour de Madrich 11 devint veuf,
l’an 1646, de la Duchesse Marie Farnese , morte en
couches le i5 Juin. Mécontent alors de la Cour d’Es-
pagne, qui refusoit persévéràtnment de retirer de Cor-
reggio la garnison qu’eliè y tenoit depais la vente de
cette Principauté, ie Duc François sè tournè , l’an
1647, côté de la France, et accepte le coramati- |

deinent de ses arrnées en Italie. 11 acquit peu de \
gloire dans ce poste, parceque ses clesseins furent tou- |
jours croisés par ies Cénéraux Frattçois, clont il étoit |
dépendant, quoique revêtu du titre <le Cénéralissime. j
Enfin, l’an 1649, le Marquis de Caracétia , Gouver- j
neur de Milan, étant entré, avec les troupes espa-
giioles, dans ie Modénois3 obligea le Duc à dentan-
cter la paix , qui fut signée le 27 Fèvrier de cette
année. François avoit épousé , le 12 Février de l’an-
née précédeute , par dispense du Pape Jnnocent X,
Vjctoire Farnese , sœur de sa premiere femme. Cetlë
ITincesse inoiuut le 10 Février de i’annèe suivanle.

Le Duc f rancois , l’an 1664, épouse en troisiemes
nôces, le 23 Avril, Lucrece Barberixx , petite-niece
du Pape Urbain VIII. Au comrnëncement de Mars

1655 , le Marquis de Caracéna , voulant forcer le Duc [
de Modeneà faire quitter au Cardinal Renaud, ^son
frere , le titre de protécteur c!e la France, se met en i
marche avec son armèe ponr entrer une 2 e fois dans ies j
Etats cle ce Prince. Le Duc, à cette notivelle, en- j
voie promptement demander cln secours à la Cour de j
France et au Duc d'e Savoie. En l’attendant, il rnet j
ses places en état de défense, et fait si bonne conte- j
naqce, que le Marquis,après avoir inutilement assiègé j
RTggio, est contraint de reprendre la route clu Mila-
/iez. Ayant joint ensuite ses troupes à celles cle France
et de Savoiç, commandéës pàr le Priace i homas, de j
Duc alla faire le siège de. Pavie , qui fut ouvert le j
24 duilhst ; mais il y reçut dans l’épaule un coup de feu ! j
qui l’obligea de se faire transporter à Asti, où il passa j
trois mois à se faire panser. Le siége de Pavie fut levé j
le i5 Septembre suivant, et le Prince Thomas étant jj
revenu rnalade à Turin, y mourut le 22 Janvier 1606. !
Au commencernent de Juin, le DucFrançois, üll re- };
tour d’un voyage fait à Paris, forme, avec ses tioupes 1
et celles de Savoie, le siége de Valence, qui se rend j
le 7 Septernbre suivant. 11 n’eut pas le même bonheur, |
l’an 1657, au siége d’Alexanclrie , qu’il avoit com- ;
mencéle 17 jLiillet, et que divers contre-terns l’obli- j :|
gerent à lever le 19 Aout. Le jeune Marquis de Ville, jj
envoyé par le Duc de Modene, surprencl, au mois.de j!
Juiîlet i658, la ville de Trin, oecupée par les Es- j
pagnols. Le Duc se rencl maître de Mortare le ;j
i5 Août suivant. Ce fut sa derniere expédition : il j
en revint malade* et alla mourir à Santia , oli Sainte- j
Agatheen Pièmont, le 14ÜCL de la même annèe, lais- jj
sant, de sa premiere femme, Alfonse qui suit ; Aymeri 5 : \

(O Correggio, situé entre Reggio et Novellara , fut Iong-tems
possédé par la Maison de Siro, en faveur de laquelle l’Empereur
Matthias érigea Correggio én Principauté par un Diplôme daté da
i3 Février 1616. Mais sept ans après , sous ie régue de Ferdi-

nandll, Jeart Siro, nouveau Prince de Correggio , ayant èté ac~ j|
cusé de falsifier les monnoies, fut sévèrement puni , et dépouiüè [|
de ses Etats en 1600. ( Voy. lcs Cotntes, puis Ducs de Guàstalles j|
pag. 687 de ce vol. ) 1


ToîTiQ III.
 
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