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Clément, François [Hrsg.]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0747

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|j DES DOGES D E GÊNES. 733

| lieu (lans l’Etat de ia République qui ne reconnût
| leur autorité ; ce qui rétablit le. calme dans Gênes.
j| (Muratori.)

| Les Fiesques et Ies autres familles chassées de Gênes

! par les Doria et les Spinola , obtiennent, l’an 1272,

! de Charles I, Roi deSicile, du secours pour rentrer

1 dans leur patrie, après avoir promis à ce Prince de

1 faire tous leurs esforts pour y étabiir sa domination.

1 Piusieurs villes de Lombardie s’étant joinles à eux,
ils font, pendant qualre ans, ie dégât sur les terres de
la Répubiique. La paix se fait enfin, l’an 1276 , entre
le Roi de Sicile et les Génois , par la médiation du
Pàpe Innocent V, et les exilés sont rappeiés. ( Cassaro
Annal. Genuens, L. 9.)

Obert Doria gagne, ie 6 Août 1284, près de l’Isle
de Mélora , une grande bataille navaie sur les Pisans,
qui, depuis 1277, avoient recommencé la guerre
contre les Génois. Les deux Républiques font la paix
| le i5 Aout 1288; mais elle fut de peu de durée. On

1 reprit les armes de part et d’autre en 1290, et les for-
1 tihcationsdu portde Pisefurentfort endommagées par
les Génois.

L’an 1291 , Spinola et Doria se démettent de la
charge de Capitaines, le 28 Octobre, pour calmer les
murmures que les Fiesques avoient excités contre Ia
longue durée de leur gouvernement. On tient une as-
semblée, dans laquelle il est réglé que chaque année
on créera un Capitaine, dont les Ofhciers seront tirés
par moitié de la Noblesse et du peuple ; et l’on con-
tinue de créer, comme à l’ordinaire , un Podestat
étranger et subordonné au Capitaine.

La guerre, l’an 1298, se rallume entre Venise et
Gênes. 11 ne tint qu’à la premiere de l’éviter. Eile s’é-
toit formalisée de la prise de quatre de ses galeres,
faite par sept galeres génoises. Le Sénat de Gênes,dés-
- avouant cet acte d’hostilité, fait au préjudice de la
treve établie entre les deux Puissances, envoya des
députés à la Seigneurie poiu - lui osfrir toutes les satis-
factions qu’elle pouvoit desirer. Ces ohres furent re-
jetées , et l'on eut lieu de s’en repentir. Pendant six
ans que dura la guerre , les Génois eurent presque
toujours l’avantage, et ruinerent la marine de leurs
ennemis. (V. Venise. ) Cette guerre étrangere netouf
fa point daris Gênes les dissentions domestiques. Elles
éclaterent de nouveau et avee plus de fureur que ja-
mais, au commencement de l’an 1296. Les Grimaldi
et les Fiesques, à la tête des Guelfes, attaquerent les
Doria et les Spinola. On en vint aux mains : le parti
gibelin eut l’avantage; les Guelfes furent chassés, et
Pon créa Capitaines clu peuple Conrad Doria, qui
l’avoit été précédemment, et Conrad Spinola, hls
d’Obert Spinola, qui avoit aussi rempli cette dignité.
Ce furent les seuls clrefs de l’Etat, et il n’y eut point
de Podestat étranger.

La paix est signée, l’an 1299, avec les Vénitiens :
elle l’est aussi, dans la même année, avec les Pisans.
Les Doria et les Spinola se démettent alors du gouver-
nerncnt, et l’on reprend l’usage de choisir parmi les
étrangers un Podestat et un Capitaine du peuple.

L’an 1006 , les Gibelins se divisent entre eux, et le
plus grand nombre se réunit aux Guelies pour abais-
ser les Spiiiola, dont le grand credit commençoit a
donner de l’ombrage. On se bat dans la ville le jour
des Rois jusqu’à la nuit. Les Spinola sont vainqueurs
et obligent leurs ennemis de sortir de Gênes. Le len-
demain, Obizzon Spinola est fait Capitaine du peuple
avec un pouvoir iliimité. On lui donne pour associé
Barnabé Doria, et 011 laisse subsister les vains noms
de Podestat et d’Abbè du peuple. Cette derniere di-
gnité avoit été imaginée, dès l’an 1270, pour leurer le
peuple, en lui nommant un chef, à qui i’on avoit ac-
cordé palais, honneurs, revenus, et tout, hors le pou-
voir. L’an 1007, les Guelfes sont rappelés à Gênes.
Obizzon Spinola les chasse de nouveau i’an 1809 , fait
déposer soienlnellement son collegue Barnabé Doria,

après l’avoir enfermé la veiile dans le palais de l’Abbé
du peuple, et réussit à se faire déclarer seul Gouver-
neur de Gênes pour toute sa vie. Mais à peine conser-
va-t-ii un an cette dignité.

Doria s’étant échappé de sa prison, se sauve à Sas-
sello où il est joint par quantité de Génois de la fac-
tion desGuelfes, et s’avance à leur tête, le 10 Juin

1310, vers Gênes. Spinola vient à sa rencontre avec
une armée de dix mille hommes de pied et de cinq
cens chevaux. Ils se iivrent, à quatre millesde Gênes, i
une longue et sanglante bataille où la victoire se dé- j
clare pour les Guelfes. De retour à Gênes, les vain- i
queurs saccagent et détruisent les maisons de Spinola !
et cle ses principaux adhérens, les condamnent à l’exil j
et confisquent leurs biens ; puis , sans convoquer le j
peuple et de leur propre autorilé , créent un Conseil j
composé de dix personnes pour gouverner l’Etat jus- !
qu’aupremier Juillet suivant. Ce terme expiré le Gou- j
vernement est conhé à douze personnes, dont six sont j
tirées du peuple, et six du corps des Nobles.

L’an 1011, l’EmpereurHenri VII passant par Génes, j
en aliant se faire couronner à Rome, y rétablit la paix l
autant qu’il est en lui. Les Génois, par reconnois-
sance , se soumettent à ce Prince pour vingt ans ; J
mais il meurt le 24 Août 1313. Les troubles renaissent j
à Gênes après sa mort. Les Spinola et les Doria recorn- j
mencent à se faire la guerre. L’an 13 r 4, on crée 1111 I
Conseil de vingt-quatre, le Podestat à la tête. Ce Con- 1
seil dure jusqu’en 1017. Alors Charles de Fiesque et j
Gaspard Grimaldi se font nommer Capitaines du |
peuple le ro Décembre.

Les Spinola et les Doria s’étant réunis contre les \
Guelfes, viennent mettre le siége devant Gènes le l
25 Mars i3i8. Robert, Roi de Naples, vient au se- |
cours des assiégés , qui le reconnoissent pour dix ans
Chef de l’Etat. Le 24 Février 1019 , il fait une sortie |
sur les assiégeans, qui les oblige à lever le siége. Robert 1
s’en retourne, et le 27 Juillet suivant les Gibelins re- |
commencent à assiéger Gênes par mer et par terre. Ce |
nouveau siége fut beaucoup plus long et plus meur- |
trier que le premier ; il ne hnit que le 17 Février 1322,
par une sortie que les assiégés firent avec tant de suc-
cès, qu’ils obiigerent les assiégeans à prendre la fuite,
après leur avoir tué beaucoup de monde et fait un
psus grand nombre de prisonniers.

Le R.oi Robert étant revenu à Gênes, le 22 Avril
1024, avec son Jflls, 011 lui prolonge son administra- j
tion pour six ans. Ce Prince, l’an 1331 , rétablit la 1
paix entre les deux partis, qui, d’une commune voix, j
consentent à être gouvernés comme auparav rant par \
un Vicaire qu’il nommeroit.

L’an 1335 , le 4 Février, les Gibeiins, que le Vicaire j
cherchoit à rabaisser , se révoltent et le chassent |
avec la plupart des Guelfes. On crée deux Capitaines |
pour deux ans, et ensuite pour trois, avec un Podes-
tat et un Abbé du peuple.

Nouvelle révolution, l’an 133p, à Gênes. Les Ca- j
pitaines s’étant attribué îa nomination de L’Abbé du !
peuple, le peuple veut le nommer lui-même. On s’as-
seinble pour cet esfetle 20 Sept. ; mais sur les remon- j
trances de quelques particuliers, au lieu d’un Abbé, j
l’on veut un Doge, et l’on nonime, pour cette dignité, J
SiMOisr Boccanégra. Dans la même assemblée, 011 |
forme un Conseii au nouveau Doge, on exclut les
Guelfes du gouvernement, et on ordonne même à \
quelques uns cles Doria et des Spinola de sortir de la j
ville. Ainsi, dit M. de Brequigni, le Gouvernement fut |
transmis des Nobles au peupse, et livré tout entier au |
parti gibelin.

L’an 1041, le Doge ayant obligé le Marquis de Fi- 1
nal, Georges cle Cavretto, cpri avoit fait des courses |
sur les terres de la République, à venir lui faire ex- 1
cuse en personne, le confine dans une prison obscure, j |
où l’infortuné Marquis remet à l’Etat de Gônes tout ce j§
qu’il posséde, dans l’espérance de recouvrer sa liberté ; j §

Z. 3

Tome III,
 
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