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Clément, François [Editor]
L' Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monumens, Depuis La Naissance De Notre-Seigneur: Par le moyen d'une Table Chronologique, o l'on trouve les Olympiades, les années de J.C., de l'Ere Julienne ou de Jules César, des Eres d'Alexandrie & de Constantinople, de l'Ere des Séleucides, de l'Ere Césaréenne d'Antioche, de l'Ere d'Espagne, ... ; Avec Deux Calendriers perpétuels, ... (Band 3) — Paris, 1787 [Cicognara, 2479-III-1-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.29076#0903

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DES COMTESET PRINCES D’OST-FRISE.

XXV

vent, et Edzard-Ferdinand, né le 12 Juiileti636,
marié l’an 1665, avec Anne Dorothée, fille d’Albert-
Louis, Corate de Crichingen et Puthingen, morte
I le 20 Mai 1705, dontil eut deux fils ; Edzard-Everard-
| Guillaume, mort en 1707, et Frédéric-Ulric, mort
en 1710, qui,commeleur pere, n’eurent que letitrede
Comted’Ost-Frise, après l’élévation de i’autre branche
à la Principauté.

ENNON-LOUIS.

1648. Ennon-Louis, né le 29 Octobre 1602,
i succéda à son pere sous la tutele de sa mere, qui eut
le gouvernement du Comté jusqu’en 1651. Les Etats-
Généraux donnerent l’an i65o , une sentence sur
les querelles que les Etats du pays avoient eues entre
eux et avec la Régente. Ce jugement xait voir qu’ils
reconnoissoient que les Etats et la ville d’Emden
s’étoient trop avancés. Ennon-Louis commença l’an
i65i à gouverner par lui-même. II obtint i’an 1654,
de l’Empereur Ferdinand ( dont il étoit Conseilier
Aulique ) une sentence qui obligea la ville d’Emden
à contribuer aux charges du pays et à se défaire de
sa garnison. La ville implora la protection de la
Hollande : le Comte chercha l’année suivante à se
concerter avec les Etats-Généraux sur i’exécution de
la sentence impériale. Mais la vilie avoit toujours
des échapatoires. Sur ces entrefaites, Ennon-Louis
mourut le 4 Avril 1660. II avoit été élevé i’an 1654 ,
par l’Empereur P’erdinand III, à la dignité de Prince
de l’Empire. Dès l’an 1641 il avoit été fiancé à la
Hayeavec Honnette-Calherine, fdle deHenri-Frédéric
Prince d’Orange; mais ce mariage n’eut pas lieu. II
épousa le 6 Novembre i656, Julienne-Sophie, fille s
d’Albert-Frédéric, Comte de Barby-Muhlingen, morte |
eni677, dontileut deuxfilles; Juiienne-Louise, morte
ie 3o Octobre 1715, à Hambourg, et Sophie-Guiliel-
mine, mariée en 1695 à Chrétien-Ulric, Duc de
Würtemberg-Bernstadt, morte le 25 Janvier 1698.

GEORGE-CHRÉTIEN.

1660. George-Chrétien , në le 6 Février 1634 >
succéda à son frere Ennon-Louis dans le Comté d’Ost-
Frise. II eut dès le commencement de son gouverne- j
ment de grandes contestations avec les Etats du pays j
et la ville d’Emden, parceque ceux-ci insisterent sur
l'abolition des irnpôts (1). George-Chrétien se vit en
conséquence obligé de faire successivement le Traité
de la Haye du 19 Juin 1662, ceiui d’Emden du 18
Novembre de la même année , et enfin ie 4 Octobre
i663, le Traité d’Emden, connu sous le nom de ,
Hécèsfinal, et d’accorder plusieuis poin ts le 5 Octobre.

II donna ensuite, le îBNovembre i663,ala ville
d’Emden un réversal de 1 hommage qu’elle lui avoit
1 fait, et en donna un aussi le 29 Mars de l’annéesuivante
aux Etats. Ce Prince mourut le 3 Juin , ou , suivant
Hubner, le 14 Mai 1665. 11 avoit épousé le 14 Mai
(N. S. ) 1662 à Stutgard, Christine-Charlotte ,
fille d’Everhard III, Duc de Wiirtemberg-Stutgard,
morte à BrocKhusen dans Ia Principauté de Zell, le 16,
selon Hubner, le 14 Mai 1699. Elle eut ia tuteie de
ses enfans et la régence de la Principauté jusqu en
1690 : on ne releve pas moins en elle la grandeur de
sonesprit et de son courage que celle de sa beauté.
Ses enfans furent, Chrétien-Eberhard, né le 11
Octobre (N. S. ) 1665 ; Eberhardine-Sophie-Christine
et Christine-Charlotte, mortes en bas âge.

CHRETIEN-EBERHARD.

i

:

1665. Chrétien-Eberiiard succédaa George-Chre-
tien son pere sous la régence de sa mere. Cette Prin-
cesse essuya beaucoup de traverses; ce qui ht qu elle

passa un tems considérable à la Cour impériale. Dès
îa premiere assemblée tenue en i665, les Etats cher-
cherent à se donner plus d’autorité qu’ils n’en avoient
eu ; maisl’Empereur leurenjoigniten 1666,derespecter
entoutemanierelaRégenteet delui obéir. L’annéesui-
vante , il députa le Duc liodoiphe-Auguste de Bruns-
wicK Lunebourg pour accommoder leurs disférends, et
donna encore d’autres ordres relatifs aux troubles de
ce pays. Cettemême année on assigna à la Principauté
d’Ost-Frise la 54 et 55 e place entre les Princes aux
Diétes de l’Empire, pour l’occuper alternativeriient
avec les Princes de Furstemberg. Üans le cercle de
Westphalieles Princes d’Ost-Frise tiennent la 18 e place.
Mais tout cela ne put caliner les dissensions entre la
Régente et les Etats. Le Cornte Edzard-f erdinand,
frere du Prince George-Chrétien d’Ost-l rise, les entre-
tenoitpar ia prétention qu’il formoit à la tutele et à la
régence. Les Etats du pays se tournereut vers les
Etats Généraux des Provinces-Unies, qui envoyerent
des Plénipotentiaires à Emden et Aurich le 16 Octobre
1667. Pendant le séjour qu’y faisoient ces députés,
le Comte Edzard-Ferdinand inourut. Cependant la
Régente s’abstint de presser l’exécution des ordres
impériaux. Les Plénipotentiaires déciderent l’an 1668
les differends entre eile et les Etats, et la prebtation
d’hommage eut lieu. L’an 1672, la Régenteprit, de
l’avis des Etats et sous la médiation de ia Fioilande, des
troupes étrangeres à sa solde , ahn de pourvoir à la
sûreté de son pays. Maisl’année suivaute, ne voulant
plus garder cette convention, elle eut avec ses Etats ,
au sujetde l’entretien des forteresses et des garnisons,
denouvelles disficultés que l’Einpereur chargea le Roi
de Danemarcx d’examiner. Les Etats eurent re-
cours à ia Floilande. L’an 1676, la Régente prit à son
service 800 fanlassins et 200 dragons de l’Evêché de
Munster, et eu demanda l’entretien aux Etats. Ceci
occasionnaentre elle etlesEtats unenouveile quereüe,
quifut terminéeleSNovembre i6y8par unaccord. Les
Etats-Généraux desProvinces-Unies ayant résoiu , l’an
1681 , de lever des troupes aux frais du pays, abn de
mieux pourvoir à sa sûreté, l’Empereur au coutraire
chargea les Princes, Directeurs du Cerclede Wespha-
lie, de protéger l’Ost-Frise conlre toutes les violences.
CePrince, l’année suivante, àlarequisition desEtats,
cassa toutes les dispositions laites par Ies Hollandois
en faveur de la Régente. Dans la crainte qu’elle ne fit
entrer dans lepaysdes troupes brunswicKoises ou au-
tres troupes étrangeres, les Etats requirent l’EIec-
teur de Brand(;bourg d’y envoyer quelques troupes,
Elles occuperent le château de Gretsyhl, qu’eiles aban-
donuerentl’an 1683 à la demande de l’Empereur. Mais
l’Electeur fit un Traité secret avec la viiie tl’Einden, et
y érigea une Cotnpagnie de gens de la Marine, tant
pour ia défènse de la ville que pour le service de la
Compagnie brandebourgeoised’Afrique, quiàcetteoc-
casion s’établit àEmbden. Le nombre de ces troupes
y a été augtnenté dans la suite et y a subsisté jusqu’à
nos jours sous le nom de Marinen bataiUon. Cepen-
darit l’hmpereur tâcha, tant par la voie d’accommode-
ment, tantôt par son Décret du 10 Octobre 1688 , de
mettre fin aux troubles de l’Ost Frise; mais ils conli-
nuerent toujours. L’an 1690, le 23 Mars, la Régente
remit ie gouvernement à son fils Chrétien Eberhard,
qui, ay ant atteint l’àge de majorité, avoit été déclaré ma-
jeur par l’Empereur. On dressa, J’an 1691 , un projet
des réversaux de l’hommage ; mais on ne put encore
s’arranger. La même année, le 20 Mars, il y eut un
pacte de confraternité et de succession avec laMaison
deBrunswicK-Lunebourg, lequelnéanmoins n’a jamais
été confirmépar l’Empereur. 11 y eut en 1693 , le 18
Février, un Traité fait par la médiation des Electeurs
de Brandebourg et d’FIanovre, entre le Prince et se*


(1) Le mot allemand qu’emploie ici M. Pauli, peut également s’entendre d’autres griefs. II semble qu’ii faut plutôt se dé-
I terminer pour ce sens que pour l’autre.

SujrpL, Tome IIL

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