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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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Berger, Philippe: Stèles trouvées à Hadruméte, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0060

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expédier en France. Malheureusement elles n’ont jamais été publiées. G’est
parmi celles qu’il avait laissées, que M. l’abbé Trihidez a recueilli les quatre
monuments qu’il a rapportés. II restait encore à son départ une douzaine de
pierres, mais toutes brisées, et dont les symboles reproduisaient, d’une façon
incomplète, ceux que nos stèles nous font connaître. M. Trihidez en a
d’ailleurs pris quelques croquis, qu’ii a mis, dès son retour, avec le plus grand
empressement à notre disposition, ainsi que d’excellentes photographies, dues
à l’obligeance de M. André Petitjean.

L’aspect des stèles dTIadrumète diffère sensiblement des monuments ana-
logues qu’on a trouvés jusqu’à présent à Carthage. On n’y rencontre pas cette
influence presqu’exclusive de l’art grec, non plus que ces symboles multiples,
ces colombes, ces béliers, ces mains levées, ces ustensiles de toutes sortes qui
distinguent les ex-votos à Tanit. Leur symbolique est beaucoup plus simple;
elles pouvaient toutes, au dire de ceux qui ont assisté aux fouilles, se ramener
à deux ou trois types parfaitement défînis ; mais leurs symboles, nouveaux
pour nous, sont traités avec une précision et un sens artistique qui donnent à
ces stèles une valeur exceptionnelle.

La stèle n° 1 est haute de 0 m 70; sa largeur, à la base, est de 0 ra 22 et au
sommet, de 0 ra 18; son épaisseur de0 m 15. Elle représente unportique, formé
de deux cariatides qui supportent une large frise.

G’est la seule stèle de ce genre que nous possédions; mais le môme thème se
trouvait reproduit, au dire du Père Agostino, sur un grand nombre de
celles qu’a rapportées M. Daux. II est donc probable que les plus beaux spéci-
mens nous ont échappé; et pourtant celui que nous a conservé M. Trihidez
est d’une élégance remarquable. Les colonnes, qui ne rappellent en rien l’art
grec, sont très élancées. Sur un pied très évasé à sa partie inférieure, et dont
le haut a le diamètre exact du sommet de la colonne, s’élève un fût, arrondi
par en bas en forme de massue, et qui va en se rétrécissant jusqu’en haut. La
jonction de la base au fùt est formée par un bouquet de feuilles d’acanthe d’où
semblent jaillir la colonne et le buste de femme qui la surmonte.

Cette fîgure a les traits d’une déesse. Ses cheveux retombent en larges
boucles sur ses épaules, et elle porte dans ses mains ramenées sur sa
 
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