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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0081

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— 73

liste desarticles quecontientce volume. MM. Nicolas,
Saurel et Morel ont présenté plusieurs mémoires
sur les époques préhistoriques et gauloises (sépul-
tures néolithiques, grottes préhistoriques des
Bouches-du-Rhône, découverte d’une épée de
bronze aux environs d'Orange et d'une épée gau-
loise à la Rochette (Drôme). M. Saurel a également
communiqué une note sur lesruines romaines et les
inscriptions découvertes dans les Basses-Alpes entre
Quinson et Albiosc et près de Puyricard, ainsi que
dans diverses localités des Bouches-du-Rhône ; le
sarcophage de Cadenet, l’aqueduc deTraconade,les
bas-reliets de Saint-Julien et de la Durane y sont
tourà tour étudiés. Le même auteur a encere fourni
quelques indications sur les églises des Bouches-du-
Rhône ; signalons, en particulier, une intéressante
peinture murale de la crypte de Saint-Victor de
Marseille. M. Blancard, bien connu par ses ôtudes
sur la sigillographie et la numismatique, a donné
plusieurs mémoires sur les notations pondérales des
patères d’Avignon et de Bernay; sur les marcsde la
ville et de la cour romaine d’Avignon, de la ville de
Marseilie et du comte de Provence; sur les armoi-
ries d'Avignon, tandis que M. Duhamel, dans une
longue monographie, expose , à l’aide de documents
inédits, les origines du palaisdes papes. M. Saçnier
consacre une dissertation à la réfutation de 1 opi-
nion qui voudrait reconnaître dans le pont de Saint-
Bénézet des traces de travaux romains ou carolin-
giens. M. de Laurière étudie en détail l’arc de triom-
phed’Orange, dontilreportelaconstructionàl’époque
des Antonins; M. Laugier décrit un certain nombre
de monnaies des papes ou des légats d’Avignon;

M. Vallier donne un supplément à la numismatique
papale. Deux inscriptionschrétiennes conservéesau
Musée Calvet, publiées et commentées par M. Deloye,
une conférence de M. Révoil sur le théàtre d’Orange,
et une description de cette dernière ville termine la
partie du volume consacrée au congrès. Lelong mé-
moire de M. Barbier de Montault, consacré à l’his-
toire et àla description de l’appareilde lumière de la
cathédrale de Tours peut être considéré comme un
supplément dont le lecteur ne se plaindra pas; il y
trouvera une histoire du luminaire liturgique, un
peu longue peut-être, mais pleine de faits intéres-
sants , et dans laquelle les connaissances spéciales
de l'auteur ont pu s’étaler à loisir.

47. Croix (Le P. Camille de la). Hypo-
gée martyrium de Poitiers. Paris, Didot,

1883, gr. in-4°de 150 p. avecatlas de 26 pl.

On sait l'intéressante découverte que le P. de la
Croix, si connu par ses belles fouilles de Sanxay, flt
à Poitiers en 1878. MM. de Longpérier et jules
Quicherat en ont entretenu l'Institut et la Société
des antiquaires de France, M. Th. Roller leur a
consacré un article développé dans la Revue archéo-
logique ; bon nombre de savants sont allés sur les
lieux étudier cette découverte, ou ont pu voir dans
les vitrines du Musée de la Société des Antiquaires
de l’Ouest les principaux objets qui en provenaient.

Le P. de la Croix a voulu compléter son œuvre en
donnant une description détaillée du curieuxmonu-
ment mis au .jour par ses soins , et de tous les frag-
ments d'architecture et de sculpture, des inscrip-
tions, des peintures, etc., que cet édicule contenait.

II s’agit, on le sait, d’une sorte de chapelle à moitié
enfouie dans le sol, dont les parois étaient garnies
d'une série de sarcophages, couverts de sculptures
grossières, q.ui paraissent remonter aux plus mau-
vais temps de l époque barbare. Une importante
suite d’inscriptions peintes ou gravées ajoute encore
à l'intérêt considérable que présente cette décou-

verte. On ne saurait trop louer le soin extrême que
le P. de la Croix a apporté dans la description de
son hypogée. Grâce au procès-verbal minutieux
qu’il a dressé de sesfouilles, on peut juger de la
conscience et de l'excellente méthode qu'il a appor-
tées dans ses recherches. L’espace nous manque
pour apprécier, comme il conviendrait, les conclu-
sions qu'il entire, et pour justifier certainesréserves
que nous aurions à faire à cet ôgard. L’interprétation
que l’auteur donne des inscriptions de l'hypogée
n’est certainement pas à l’abri de la critique, mais
il a lui-même fourni aux érudits les moyens de
contrôler ses hypothèses, de rectifler ce que ses
théories peuvent avoir de hasardé, en mettant sous
les yeux de tous, dans des planches exécutées avec
la plus grande fldélité, jusqu’aux moindres débris
recueilhs par lui. Cela seul sufflrait à recommander
le livre. Que l'on en admette ou non les conclusions,
on ne pourra manquer d’y recourir comme à un
précieux recueil de monuments d’une époque d'au-
tant plus intéressante qu’elle est moins connue.

48. Derenbourg (Joseph et Hartwig).
Etudes sur l’épigraphie du Yémen. 1 re série.
Paris, Imprtmerie Nationale, 1884, in-8°,
84 pp. et 5 pl.

49. Dieulafoy (M.). L’art antique de la
Perse : Achéménides, Parthes, Sassanides.
1 re partie, Monuments de la vallée du
Polvard Rond. Paris, librairie centrale
d’architecture, 1884, in-4°, IV, 68 p. et
20 pl.

50. Drews(M.). Anleitung zur Majoli-
kamalerei. Berlin, Schorer, 1883, in-8°.

51. Gautier (Léon). La chevalerie,
Paris , Palmé , 1884, gr. in-8° de 788 p.,
pl. et vignettes.

Ouvrage de vulgarisation qui mérite de fixer l'at-
tention des érudits, ne serait-ce que par les très nom-
breuses notes dont le texte est illustré. M. Gautier
s’est efforcé, avec un soin que l’on ne saurait trop
louer, de ne pas avancer un seul fait sans citer à
l’appui quelques passages de nos chansons de geste
ou de nos chroniqueurs du Moyen-Age. S’il a cher-
ché à séduire le grand public en présentant dans un
style coloré — où percent trop parfois les ardentes
convictions de l’auteur — un brillant et ingénieux
tableau de la vie chevaleresque, il a donné un soin
non moindre à servir la science, en élucidant bien
des questions obscures, en discutant bien des termes
mal définis dont se servent nos vieux poètes, en
reprenant certains problèmes archéologiques que,
sur la foi de maîtres comme ViolIet-le-Duc et J.
Quicherat, on s'était trop hâté de résoudre. II est
regrettable que la luxueuse illustration du livre con-
siste principalement en dessins de pure imagination.
L'importance scientiflque de l'ouvrage se fùt singu-
lièrement accrue, si i’on avait eu soin de borner
l’illustration à des reproductions de miniatures et
autres monuments du xi' au xm e siècle. L’ouvrage
eût par là fixé davantage l’attention des archéo-
logues, sans perdre de son intérêtpour les gens du
monde. Mais il serait injuste de s’arrôter à ce
détail. Les érudits qui ouvriront le livre de M. Gau-
tier sont certains d’y trouver une foule de faits
intéressants pour l’archéologie du Moyen-Age.
 
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