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Bibliographie
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— 74
52. Geymüller (Enrico de). Raffaello
Sanzio considerato come architetto coll’
aiuto di nuovi documenti. Milano, Hoepli,
1884, in-folio, figures et planches.
Ge nouvel ouvrage est de tout point digne des
Projets pour Saint-Pierre.de fiome qui ont assigné
à M. de Geymüller un rang si distingué parmi les
historiens de l’architeeture de la Renaissance. II en
forme en quelque sorte le corollaire, en nous faisant
connaître jusque dans les moindres détails le rôle
joué par le second en date des architectes de Saint-
Pierre, par Raphaël, vis-à-vis l’art de bâtir. M. de
Geymüller passe en revue, avec son érudition et sa
sagacité habituelles , les monuments projetés ou
exécutés par l’illustre artiste d'Urbin, en qui,
on le sait, l’architecte prima le peintre, vers la fm
de sa courte et brillante carrière. L’ouvrage abonde
en découvertes du plus haut intérêt. Le chapitre
consacré à la Villa Madame mérite surtout dptre
signalé. Des planches nombreuses, exécutées par
les procédés de M. Dujardin, forment le commen-
taire vivant de ce superbe in-folio, le plus impor-
tant sans contredit parmi les ouvrages publiés à
l’occasion du centenaire de Raphaël.
53. Gay (Victor). Glossaire archéolo-
gique du Moyen-Age et de la Renaissance.
Deuxième fascicule, bli-chan. Paris,
librairie de la Société hibliographique,
1883 , in-8°, p. 161-320, figures.
■Voici le second fascicule d’une des publications
les plus considérables que l'on ait faites depuis
longtemps sur l'archéologie du Moyen-Age. Nous
n’osons pas dire que ce livre paraît trop lentement;
on sait combien est difficile et laborieuse à conduire
une semblable publication, et d'ailleurs tous les
retards ne viennent pas de l’auteur ; c’est donc
moinsun reproche qu’un éloge que nous lui faisons
ici ; l'impatience avec laquelle on attend la continua-
tion de son ouvrage lui doit être un sûr garant de
l’estime dans laquelle on le tient.
Bien que la Gazette archéologique, nouvelle venue
dans l’archéologie du Moyen-Age et de la Renais-
sance, n'ait pas rendu compte du premier fascicule
du Glossaire, paru en 1882, nous ne parlerons pas
ici de cette partie de l'ouvrage; à part quelques cri-
tiques de détail, elle a reçu uneapprobationpresque
universelle. Un tel livre comble une lacune des plus
regrettables pour l’archéologie. Quoiqu'il ait paru ,
depuisle Glossaire publiépar lemarquisdeLaborde,
plusieurs livres de ce genre, ces répertoires, com-
pilations d’ouvrages de seconde main, sont telle-
ment défectueux, qu’ils sont plus propres à égarer
le lecteur qu’à l'éclairer. On est donc réduit quand on
cherche l’explication d’un terme technique a consul-
ter Laborde et du Cange; or, on sait que la partie
archéologique de ce dernier dictionnaire n'est pas à
la hauteur du reste. Le Glossaire de Laborde est
excellent, mais il présente bien des lacunes, dont
la plus regrettable est l’absence de gravures expli-
catives. G’est ce qu’a compris M. Gay; il n’avance
rien qui ne soit prouvé par un monument placé en
regard, et sa longue experience donne une singulière
vaïeur à ses explications. Ajoutons que son Glos-
saire contient beaucoup plus de mots que celui de
Laborde qui avait systématiquement mis de côté
tous les termes relatifs au costume, aux étoffes, à
l’armement, etc., termes parfois fort difficiles à
expliquer et dont ii est très utile d’avoir sinon une
explication précise, souvent impossibleà fournir, du
moins un certain nombre d'exemples sur lesquels
on peut asseoir une hypothèse. Nous ne ferons à
M. Gay qu'une seule critique : peut-être n’a-t-il pas
assez consulté les textestrès anciens; il est certain
que les séries chronologiques d'exemples qu’il four-
nit ne remontent guère plus haut que le xm* siècle,
et ce n'est qu’au xiv° siècle que ces exemples
deviennent abondants. Nous savons bien que son
œuvre représente un travail de dépouillement
immense; mais pourquoi s'être arrêté en si beau
chemin et n'avoir pas dépouillé des textes comme
Grégoire de Tours, comme certaines vies de saints,
commela compilation connuesousle nom d’Anastase
le Bibliothécaire, pour ne citer que ceux-là; bon
nombre de chroniques fournissent des renseigne-
ments archéologiques des plus précieux, qui
auraient permis a l’auteur de donner la solution,
rien que par laréunion des textes, de bien des ques-
tions controversées. Ge n’est là, du reste, qu'une
critique de détail, et peut-être l’auteur a-t-il fait
preuve de sagesse en ne s’embarquant pas dans une
foule de problèmes sur lesquels on écrira bien des
gros livres avant que la lumière se fasse. Signalons
îci les articles de ce fascicule qui nous ont paru les
plus intéressants : Bois, Boîte, Bonnet, Boucassin,
( les articles sur les étoffes sont en général
excellents); Bougran, Bourse, Bouteille, Bracelet,
Brésil, Broderie, Broissin, Brouette, firunette,
Bureau, Cailliers; Laborde avait cru, à tort,
reconnaître dans les objets ainsi désignés des vases
de faïence; ce sont tout bonnement des vases
de bois, de madre, ainsi quele prouve péremptoire-
ment M. Gay. A ce propos, n’aurait-il pas été
nécessaire, non pas de traiter la question du
« madre», qui viendra à son ordre alphabétique.mais
de donner sommairement les raisons qui autorisent
à regarder le madre comme étant un bois ; nous
partageons complètement à cet endroit l’avis de
M. Gay, mais, il ne l’ignore pas, la question est
controversée. Calice, Camahieu, Camelin, Camelot,
Camocas, Canon, Carreau, Ceinture, Cendal,
Chaière, Chalumeau. (N’est-ce pas rajeunir tant
soit peu l'ouvrage du moine Théophile que de le
dater de « vers 1200 »? deux des manuscrits qui
nous ont conservé ce précieux traité, ceux de
Wolfenbüttel et de "Vienne , sont du milieu du
xii'siècle); Chambre, Ghandelier, etc.
54. Godard-Faultrier (V.). Fouilles à
Cartigné, commune de Trélazé. Angers,
impr. Lachèse, 1884,in-8°, 4 p. etplanches.
(Extrait des Mémoires de La Société d’Agri-
culture, Sciences et Arts d’Angers, 1883.)
55. Hamdy Bey (0.) et Oscan Effendi.
— Musée impérial ottoman. Le tumulus de
Nimroud-Dagh. Voyage, description,
inscriptions, avec plans et phothographies.
Gonstantinople, Lorentz et Keil, 1883,
in-4°, 30-XXpp., 35 pl.
56. Hoffmann (P.). Studien zu Leon
Battista Albertis zehn Büchern : De re
edificatoria. Leipzig, Hinrichs, 1884,in-8°.
57. La Chauvelays (J. de). L’art mili-
taire chez les Romains. Nouvelles obser-
vations critiques sur l’art militaire chez les
Romains, pour faire suite à celles du che-
52. Geymüller (Enrico de). Raffaello
Sanzio considerato come architetto coll’
aiuto di nuovi documenti. Milano, Hoepli,
1884, in-folio, figures et planches.
Ge nouvel ouvrage est de tout point digne des
Projets pour Saint-Pierre.de fiome qui ont assigné
à M. de Geymüller un rang si distingué parmi les
historiens de l’architeeture de la Renaissance. II en
forme en quelque sorte le corollaire, en nous faisant
connaître jusque dans les moindres détails le rôle
joué par le second en date des architectes de Saint-
Pierre, par Raphaël, vis-à-vis l’art de bâtir. M. de
Geymüller passe en revue, avec son érudition et sa
sagacité habituelles , les monuments projetés ou
exécutés par l’illustre artiste d'Urbin, en qui,
on le sait, l’architecte prima le peintre, vers la fm
de sa courte et brillante carrière. L’ouvrage abonde
en découvertes du plus haut intérêt. Le chapitre
consacré à la Villa Madame mérite surtout dptre
signalé. Des planches nombreuses, exécutées par
les procédés de M. Dujardin, forment le commen-
taire vivant de ce superbe in-folio, le plus impor-
tant sans contredit parmi les ouvrages publiés à
l’occasion du centenaire de Raphaël.
53. Gay (Victor). Glossaire archéolo-
gique du Moyen-Age et de la Renaissance.
Deuxième fascicule, bli-chan. Paris,
librairie de la Société hibliographique,
1883 , in-8°, p. 161-320, figures.
■Voici le second fascicule d’une des publications
les plus considérables que l'on ait faites depuis
longtemps sur l'archéologie du Moyen-Age. Nous
n’osons pas dire que ce livre paraît trop lentement;
on sait combien est difficile et laborieuse à conduire
une semblable publication, et d'ailleurs tous les
retards ne viennent pas de l’auteur ; c’est donc
moinsun reproche qu’un éloge que nous lui faisons
ici ; l'impatience avec laquelle on attend la continua-
tion de son ouvrage lui doit être un sûr garant de
l’estime dans laquelle on le tient.
Bien que la Gazette archéologique, nouvelle venue
dans l’archéologie du Moyen-Age et de la Renais-
sance, n'ait pas rendu compte du premier fascicule
du Glossaire, paru en 1882, nous ne parlerons pas
ici de cette partie de l'ouvrage; à part quelques cri-
tiques de détail, elle a reçu uneapprobationpresque
universelle. Un tel livre comble une lacune des plus
regrettables pour l’archéologie. Quoiqu'il ait paru ,
depuisle Glossaire publiépar lemarquisdeLaborde,
plusieurs livres de ce genre, ces répertoires, com-
pilations d’ouvrages de seconde main, sont telle-
ment défectueux, qu’ils sont plus propres à égarer
le lecteur qu’à l'éclairer. On est donc réduit quand on
cherche l’explication d’un terme technique a consul-
ter Laborde et du Cange; or, on sait que la partie
archéologique de ce dernier dictionnaire n'est pas à
la hauteur du reste. Le Glossaire de Laborde est
excellent, mais il présente bien des lacunes, dont
la plus regrettable est l’absence de gravures expli-
catives. G’est ce qu’a compris M. Gay; il n’avance
rien qui ne soit prouvé par un monument placé en
regard, et sa longue experience donne une singulière
vaïeur à ses explications. Ajoutons que son Glos-
saire contient beaucoup plus de mots que celui de
Laborde qui avait systématiquement mis de côté
tous les termes relatifs au costume, aux étoffes, à
l’armement, etc., termes parfois fort difficiles à
expliquer et dont ii est très utile d’avoir sinon une
explication précise, souvent impossibleà fournir, du
moins un certain nombre d'exemples sur lesquels
on peut asseoir une hypothèse. Nous ne ferons à
M. Gay qu'une seule critique : peut-être n’a-t-il pas
assez consulté les textestrès anciens; il est certain
que les séries chronologiques d'exemples qu’il four-
nit ne remontent guère plus haut que le xm* siècle,
et ce n'est qu’au xiv° siècle que ces exemples
deviennent abondants. Nous savons bien que son
œuvre représente un travail de dépouillement
immense; mais pourquoi s'être arrêté en si beau
chemin et n'avoir pas dépouillé des textes comme
Grégoire de Tours, comme certaines vies de saints,
commela compilation connuesousle nom d’Anastase
le Bibliothécaire, pour ne citer que ceux-là; bon
nombre de chroniques fournissent des renseigne-
ments archéologiques des plus précieux, qui
auraient permis a l’auteur de donner la solution,
rien que par laréunion des textes, de bien des ques-
tions controversées. Ge n’est là, du reste, qu'une
critique de détail, et peut-être l’auteur a-t-il fait
preuve de sagesse en ne s’embarquant pas dans une
foule de problèmes sur lesquels on écrira bien des
gros livres avant que la lumière se fasse. Signalons
îci les articles de ce fascicule qui nous ont paru les
plus intéressants : Bois, Boîte, Bonnet, Boucassin,
( les articles sur les étoffes sont en général
excellents); Bougran, Bourse, Bouteille, Bracelet,
Brésil, Broderie, Broissin, Brouette, firunette,
Bureau, Cailliers; Laborde avait cru, à tort,
reconnaître dans les objets ainsi désignés des vases
de faïence; ce sont tout bonnement des vases
de bois, de madre, ainsi quele prouve péremptoire-
ment M. Gay. A ce propos, n’aurait-il pas été
nécessaire, non pas de traiter la question du
« madre», qui viendra à son ordre alphabétique.mais
de donner sommairement les raisons qui autorisent
à regarder le madre comme étant un bois ; nous
partageons complètement à cet endroit l’avis de
M. Gay, mais, il ne l’ignore pas, la question est
controversée. Calice, Camahieu, Camelin, Camelot,
Camocas, Canon, Carreau, Ceinture, Cendal,
Chaière, Chalumeau. (N’est-ce pas rajeunir tant
soit peu l'ouvrage du moine Théophile que de le
dater de « vers 1200 »? deux des manuscrits qui
nous ont conservé ce précieux traité, ceux de
Wolfenbüttel et de "Vienne , sont du milieu du
xii'siècle); Chambre, Ghandelier, etc.
54. Godard-Faultrier (V.). Fouilles à
Cartigné, commune de Trélazé. Angers,
impr. Lachèse, 1884,in-8°, 4 p. etplanches.
(Extrait des Mémoires de La Société d’Agri-
culture, Sciences et Arts d’Angers, 1883.)
55. Hamdy Bey (0.) et Oscan Effendi.
— Musée impérial ottoman. Le tumulus de
Nimroud-Dagh. Voyage, description,
inscriptions, avec plans et phothographies.
Gonstantinople, Lorentz et Keil, 1883,
in-4°, 30-XXpp., 35 pl.
56. Hoffmann (P.). Studien zu Leon
Battista Albertis zehn Büchern : De re
edificatoria. Leipzig, Hinrichs, 1884,in-8°.
57. La Chauvelays (J. de). L’art mili-
taire chez les Romains. Nouvelles obser-
vations critiques sur l’art militaire chez les
Romains, pour faire suite à celles du che-