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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 9.1884

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https://doi.org/10.11588/diglit.25357#0117

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— 109 —

sur le pourtour du forum, les fouilles ont
mis à découvert trois statues en marbre
blanc, d’un style médiocre, et une tète
d’Augùste en marbre , la première, ce
semble, qu’on ait signalée en Afrique.
Enfin à Henschir Zian, monticule de
ruines situé, en plein désert. entre Zarzis
et Metameur, les explorateurs ont pu, avec
l’appui d’une compagnie franco-tuni-
sienne, entreprendre des fouilles qui ont
mis au jour d’importantes inscriptions :
l’une d’elles paraît donner à la ville qui se
trouvait là le nom de Ciparea. Cinq sta-
tues en marbre , acéphales, deux têtes qui
semblent ôtre celles de Claude et de Faus-
tine jeune, et un bandeau d’or portant une
inscription gnostique ont, également été
découverts. Ajoutons enfin qu’au cours de
leur voyage, qui n’est pas encore terminé,
MM. Reinach et Babelon ont eu l’occasion
de signaler et de décrire un grand nom-
bre de monnaies antiques, pierres gravées
et autres antiquités aujourd’hui enlre les
mains de nos officiers qui ont parcouru le
sud de la Tunisie. Nous signalerons notam-
ment des briques carrées que possède un
interprète militaire du camp de Ras-el-
Oued : l’une d’elles représente le sacrifice
d’Abraham , avec une légende explicative ,
et se rapporte certainement à l’une des
sectes chrétiennes des premiers siècles.

Les antiquités romaines et chrétiennes
sont à peu près les seules que l'on ren-
contre dans le sud de la Tunisie, même
dans les ruines qui bordent le golfe de
Gabès. Bien que les Phéniciens eussent
établi leurs emporia dans la Grande Syrte,
on ne trouve ni sur la côte, ni à Djerba,
rien qui rappelle d’une façon positive la
domination phénicienne ou carthaginoise ;
les rois numides n’ont aussi laissé aucune
trace bien apparente de leur domination :
on ne rencontre dans ce pays ni inscrip-
tions lybiques ou puniques, ni monnaies
des princes numides ou de Garthage : les
monnaies locales frappées sous la domina-
tion romaine sont elles-mêmes extrême-
ment rares.



•¥■ ¥

Nous extrayons d’une lettre adressée de
Pompéi,le 8 février 1884, par M. J. deLau-

rière, à notre collaborateur, M. A. Héron de
Villefosse, les renseignements suivants :

« La découverte de la fresque du Juge-
ment de Salomon n’est plus une chose
d’actualité ; mais, pour le cas où vous ne
la connaîtriez pas, je vous envoie une pho-
tographie qui n’est pas parfaite, mais vous
donnera uneidée assez exacte de la manière
dont le sujet a été traité en style de carica-
ture. » Nous avons cette photographie
sous les veux et nous pouvons vérifîer
aisément que la description qu’en a. donnée
M.de Rossi (Bulletin critique, Vdécembre
1882, page 272) est absolument exacte.
Sur un tribunal, à droite, sont assis trois
personnages vêtus à la romaine ; der-
rière eux et au fond se tiennent des
soldats habillés également à la romaine
et dont les casques sont surmontés de
cimiers ridicules. Agenouillée devant le
tribunal, la bonne mère implore la clé-
mence du juge, tandis que la mauvaise
mère maintient sur un énorme billot lc
petit enfant, sujet du débat, qu’un sol-
dat s’apprête à fendre en deux au moyen
d’un hachoir. Tout à fait à gauche, plu-
sieurs per^onnages grotesques trahissenl
par leur attitude les différents sentiments
que leur inspire la sagesse de Salomon.
Les tètes de tous les personnages sont
énormes, grimaçantes et placées sur des
corps de nains.

« On vient de découvir, il y a quinze
jours, dans le triclinium d’une maison ,
trois panneaux d’une conservation remar-
quable, qui représentent des scènes de fes-
tins dont les convives , hommes et femmes
armés de coupes , semblent mener joyeuse
vie. L’intérêt de l’une de ces charmantes
peintures est augmenté par la présence
d’une inscription, sorte d’exclamation
bacchique, placée au dessus des person-
nages :

FAGITIS • VOBIS • SVAVITFR • EGO •
CANTO • EST • ITA • VALEA

« J’ai vu ce matin, grâce à l’obligeance
de M. Lempo, sous-directeur des fouilles,
ti’ois magnifiques trompettes en bronze,
en forme de cercle, trompettes de gladia-
teurs. Elles ont 4 m 20 de développemeni.

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GAZKTTK ARfHÉOI.OGIQUP. — AXNF.K 1884.
 
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