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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 9.1874

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Nr. 2
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Clément de Ris, Louis: Galerie du Belvédère à Vienne, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21838#0186

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176

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Enfin clans les vitrines du trésor impérial (Schatzkammer) on remarque
une ^miniature de toute beauté, sur vélin, encadrée dans un médaillon
et représentant encore Charles IX (vitrine 13, n° 33). Le mariage de
Charles IX avec Élisabeth d’Autriche explique la présence de tous ces
portraits. C’est toujours à cette occasion que la fameuse salière de Cel-
lini passa du trésor de France dans celui d’Autriche où elle figure encore.
Elle faisait partie des cadeaux de noces.

Après ce curieux tableau, l’appoint de l’école française est peu de
chose et peut être rapidement indiqué.

Assomption de la Vierge par Laurent de la Hyre. Esquisse du tableau
qui décorait le maître-autel du couvent des Capucins de la rue Saint-
Honoré.

La Foire de Vlmpunetla près Florence est judicieusement indiquée
comme d’après Callot. L’exécution est fine, ferme et spirituelle; mais
pour l’attribuer sans hésitation à Callot, il faudrait connaître un tableau
authentique de lui, les six de la galerie Corsini à Rome étant très-con-
testés. On trouve dans l’œuvre gravé de l’artiste lorrain une grande
planche connue sous le nom de la Grande Foire de Florence (n° 62h du
catalogue Meaume) dont ce tableau est une répétition. C’est du reste une
œuvre curieuse.

Les Apôtres Pierre et Jean et VArmée de Titus entrant à Jérusalem ne
sont certainement pas du Poussin à qui ils sont attribués, et je ne saurais
à qui les donner. Je doute également de l’authenticité des Guaspe :
Tombeau de Cecilia Metella et Paysage montagneux avec un orage, œuvre
d’une exécution lourde et boueuse qui ne rappelle en rien ce charmant
maître.

C’est au contraire un incontestable et fort beau Rigaud que le Portrait
d'un magistrat, vu de grandeur naturelle, jusqu’aux genoux, assis, de
face. La tête est couverte d’une grande perruque. Il est vêtu d’une robe
rouge et d’un manteau pourpre foncé. C’est quelque président à mortier
peint vers 1720 dans toute la vigueur du talent de Rigaud.

Enfin Vue de Rome de Joseph Yernet, avec le pont Saint-Ange et
Saint-Pierre dans le fond. Joli, fin et froid tableau, inférieur aux Ports de
France du Louvre. Échantillon ordinaire de ce charmant artiste. Il est
signé/. Vernel, sans date.

Telles sont les principales œuvres qu’un examen fréquent et scrupu-
leux a fixées clans mes souvenirs. Comme richesse, je le répète, la plu-
part des musées d’Europe sont supérieurs ; comme étude, comme variété,
le Belvédère est l’égal de ces collections. Ce qui lui manque, c’est une
meilleure disposition et un entretien plus convenable, c’est d’avoir un
 
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