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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 9.1874

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Nr. 4
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Dubouloz, John: Un dictionnaire de l'école anglaise
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https://doi.org/10.11588/diglit.21838#0407

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UN DICTIONNAIRE DE L’ÉCOLE ANGLAISE.

391

Academy ne sont pas moins bien étudiés. Nous ne signalons que les plus
importantes notices des peintres; celles consacrées aux sculpteurs, aux
graveurs, etc., ne sont ni moins remarquables, ni moins instructives.
On peut les lire et les relire, on n’y trouvera pas une négligence, et,
en dehors de la question cl’utilité, on y reviendra toujours avec plaisir.
Tout au plus reprocherez-vous à l’auteur de n’avoir pas dit que Lely
s’appelait de son vrai nom Yan der Faes; mais on chercherait vainement
chez lui une énormité du genre de celle qui se lit à la page 381 de la
seconde édition du Dictionnaire historique des Peintres de Siret : « Van
Goyen visita la France, et un de ses maîtres fut Isaac Yan de Yelde.
Tout ce que les environs de sa ville natale et de La Haye lui offrait de
sites pittoresques ou champêtres, il le reproduisait sur la toile; on ne
pense pas que ce peintre remarquable sortit jamais de son pays. »

Il faut désirer qu’on traduise au plus tôt en français le dictionnaire
de M. Redgrave; le traducteur devrait ajouter une table chronolo-
gique comme l’a fait excellemment M. Siret, en adoptant toutefois les
divisions que nous avons demandées; quant aux titres nobiliaires accor-
dés cà bon nombre d’artistes, espérons qu’on les comprendra mieux que
le bibliophile Jacob, dont le dernier et tout récent roman, dédié à
M. Léopold Double : Le Dieu Pepelius, débute par ces lignes pleines d’au-
torité : « Sir Olivier Crawfurt, gentilhomme anglais (c’est ainsi qu’on doit
traduire en français la qualification abrégée Esq., dont il faisait suivre
son nom), était arrivé à Rome depuis quinze jours. » Cette entrée en
matière, si éminemment instructive au point de vue des rapports inter-
nationaux, n’a que le léger malheur d’être un digne pendant au célèbre
« homard, ce cardinal des mers. » Sir Olivier Crawfurt ne peut ajouter à
son nom que Knight, — chevalier —• ou Bar\ — baronnet, — suivant
que la reine Ta créé chevalier ou baronnet, ce qui seul lui permet de faire
précéder son nom du titre Sir, qui doit toujours être suivi du prénom.
Quant à être Esquire, tout le monde Test ou le peut être en Angleterre,
c’est pure courtoisie; cela se donne au premier venu sans qu’on appar-
tienne le moins du monde à l’aristocratie; il suffit d’être gentleman, ce
qui n’est en aucune façon l’équivalent de gentilhomme. On naît gentil-
homme; on devient gentleman-, question d’éducation, de savoir-vivre, de
distinction, de noblesse de sentiments. Il suffit d’avoir passé deux fois
le détroit pour savoir tout cela par cœur.

JOHN DÜEOÜLOZ.
 
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