DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:La chapelle du Palais Riccardi
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
l’élève cl’Angelico de Fiesole. Ces fresques, d’une conservation remar-
quable, ont été exécutées en 1459, pendant la jeunesse de l’artiste, et
plusieurs années avant la fameuse série du Campo Santo. Une Adoration
des Mages et une Nativité, dans lesquels Benozzo Gozzoli a introduit
plusieurs portraits, entre autres le sien, sont particulièrement remar-
quables par la sincérité avec laquelle la nature est rendue. Le Chant des
Anges est une composition d’un style à la fois gracieux et mystique. Que
de réalité pourtant dans ces figures d’adolescents ailés et nimbés, qui
chantent la gloire de Dieu! Au xve siècle, on n’avait pas encore imaginé
la théorie qui veut proscrire l’idéal au nom de la vérité, et les artistes
de ce temps eussent été bien surpris si on leur avait dit qu’il viendrait
un jour où ces deux termes seraient regardés comme irréconciliables.
L’étude des maîtres nous transporte dans des sphères oubliées ou
méconnues, et, dans la chapelle du palais Riccardi, on se sent emporté,
loin des vulgarités contemporaines, dans des hauteurs que l’art n’aurait
jamais dû abandonner.
★ ★ *
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
l’élève cl’Angelico de Fiesole. Ces fresques, d’une conservation remar-
quable, ont été exécutées en 1459, pendant la jeunesse de l’artiste, et
plusieurs années avant la fameuse série du Campo Santo. Une Adoration
des Mages et une Nativité, dans lesquels Benozzo Gozzoli a introduit
plusieurs portraits, entre autres le sien, sont particulièrement remar-
quables par la sincérité avec laquelle la nature est rendue. Le Chant des
Anges est une composition d’un style à la fois gracieux et mystique. Que
de réalité pourtant dans ces figures d’adolescents ailés et nimbés, qui
chantent la gloire de Dieu! Au xve siècle, on n’avait pas encore imaginé
la théorie qui veut proscrire l’idéal au nom de la vérité, et les artistes
de ce temps eussent été bien surpris si on leur avait dit qu’il viendrait
un jour où ces deux termes seraient regardés comme irréconciliables.
L’étude des maîtres nous transporte dans des sphères oubliées ou
méconnues, et, dans la chapelle du palais Riccardi, on se sent emporté,
loin des vulgarités contemporaines, dans des hauteurs que l’art n’aurait
jamais dû abandonner.
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