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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 1.1903-1904 (Nr. 1-28)

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Nr. 1 (1er Novembre 1903)
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Situation du marché des marbres à Paris
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Petites nouvelles
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https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0016

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chaque jour davantage, mais elle a commencé
à devenir meurtrière depuis une vingtaine
d'années.

Les anciennes maisons disparaissent les
unes après les autres. Les uns ont abandonné
volontairement la lutte, d'autres y ont été
contraints par les événements.

Les usiniers, pressurés, écrasés par leurs
clients parisiens, devaient disparaître par le
mauvais résultat ou par la pénurie des
affaires, ou bien porter ailleurs leur activité,
ou en tin se retourner contre leurs bourreaux
et les attaquer à leur tour.

Ceux qui ont déserté la lutte pour s'adres-
ser à la clientèle de province, et c'est le cas
notamment pour les usines de la région de
Marpent-Jeumont, ont naturellement enlevé
aux marbriers parisiens cette clientèle qu'ils
possédaient encore presque en entier il y a
vingt ans.

D'autre part, les usines qui sont allées
s'établir à Paris pour y appliquer le principe
que nous citions en tète de cette étude, ont
accaparé les trois quarts de la clientèle pari-
sienne.

Et ainsi finit, dans une lente agonie, la
corporation des marbriers de Paris; ils em-
portent avec eux les usages et les modes d'un
passé qui a marqué sa valeur, niais qu'on a
voulu maintenir trop longtemps.

Et pourtant, la lutte n'est pas finie à
l'heure actuelle, quoique son issue ne puisse
laisser:subsister aucun doute. Certains ont la
vie dure et donnent encore de rudes coups.
Depuis un an notamment les derniers mar-

—-=:

Petites nouvelles

La première exposition de la Société des Artistes
Décorateurs, à Paris, aura lieu du 15 décembre
1903 au 15 février 1904, au Petit Palais.

Nous en reparlerons après l'ouverture.

* * *

Le Congrès International de Weimar a voulu
combler une lacune en discutant la protection de
la propriété artistique au point de vue des arts
figuratifs et de la photographie. En effet, les pro-
priétés littéraire et musicale sont sauvegardées par
des textes de lois précis datés de 1901. Il s'agissait

briers, approvisionnés par quelques petits
fabricants de province, travaillant sans profit
et sans frais généraux, ont forcé les grandes
maisons à abaisser tellement leurs prix
qu'elles n'arrivent même plus à couvrir les
frais généraux de leurs succursales de Paris.

Encrier et classeur, marbre et bronze, n" ifoo
Hauteur oroi7. Longueur om3o

Ces derniers attendent de voir tomber
encore quelques-uns de ces héroïques lutteurs
pour pouvoir ensuite, par un accord officiel
ou tacite, remonter les prix et panser les
blessures de l'homérique lutte actuelle.

Sera-ce possible? Les fabricants de pro-
vince, privés de leurs clients, vont-ils se
laisser supprimer? Nous ne le pensons pas.
Les prix sont bien bas en ce moment, pour le
plus grand profit des acheteurs, et, à notre
avis, ils baisseront encore. Nous prévoyons,
en effet, l'introduction prochaine d'un nouvel
élément sur le marché de Paris, armé d'un
principe plus fort encore que celui avec lequel
les gros usiniers pensaient conquérir la place.
Nous y reviendrons sans doute plus tard.

_=—

donc de compléter l'esprit général des principes de
la convention de Berne, en y adjoignant les arts
figuratifs. MM. Osterrieth et Poupinel, qui s'occu
peut spécialement de la question et suivent fidèle-
ment les évolutions dans ce sens en France et en
Allemagne, ont développé leur thèse devant M. Ro-
bolski, chef de service de l'Ollice impérial de l'In-
térieur, chargé de l'examen de la refonte des lois
concernant la propriété artistique.

La forme de la discussion permet de prévoir un
succès complet.

L'Association littéraire et artistique de Saint-
Pétersbourg s'attache également à cette intéres-
sante question.
 
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