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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 1.1903-1904 (Nr. 1-28)

DOI Heft:
Nr. 19 (1er Août 1904)
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Le marbre, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0155

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ir# Année. — N# 19

iet Août 1904


Journal ôcla Marbrerie

et èc l'Art décoratif

Bureaux: 12, Boulevard Poissonnière, Paris (IX)

Bimensuel, paraissant^ le 1er et|_ le 16 de chaque mois

JiE

(suite et fin) h)

Nous avons parlé dans notre numéro 14,
page 210, des carrières irlandaises; ce pays
possède des marbres de bonne qualité et très
beaux, entre autres le vert d'Irlande, mais
ici encore, les moyens de transport et les
prix, l'organisation commerciale même, nui-
sent à l'exploitation, et il en résulte, pour la
Grande-Bretagne, que les marbres étrangers,
amenés par mer, sont meilleur marché que
les marbres indigènes et accaparent la
presque totalité du marché.

Dans le Derbyshire se trouvent des gise-
ments d'albâtre. Cette matière ne doit pas
être confondue avec l'albâtre d'Orient qui
est dur et composé de chaux et d'acide car-
bonique, tandis que l'albâtre anglais est
tendre et composé de chaux et d'acide sulfu-
rique.

Le produit de ces carrières anglaises est
facile à polir et s'employait déjà au xmesiècle
dans la construction des monuments.

Plus tard, il servit pour les statues et les
autels; mais il atteignit son apogée sous la
Renaissance anglaise. Ajoutons que la matière
est si tendre, qu'elle se travaille au couteau.

Dand le nord de l'Espagne, près de Bur-

gos, existent de splendides monuments en
albâtre jaune presque aussi dur que le
marbre. Il est employé encore dans les hôpi-
taux, dispensaires et établissements hygié-
niques,parce qu'il n'absorbe pas l'humidité et
que les acides ne l'attaquent pas. Il contient
à peu près 50 p. c. d'eau et ne peut par con-
séquent s'imbiber de plus d'humidité, mais le
revers de la médaille est que, chauffé à
120° centigrades, l'eau s'évapore et la matière
se transforme en plâtre. D'où il résulte que
l'albâtre ne peut être employé pour les chemi-
nées, sous peine d'une désagrégation rapide.

La plupart des imitations de marbre dont
nous sommes périodiquement inondés et qui
se chiffrent par centaines sans que l'une ait
plus de succès que la précédente, sont compo-
sées d'albâtre présenté sous une forme quel-
conque et susceptible de colorations diverses.

Les statuettes italiennes,si répandues, sont
généralement en Voltera-albâtre qui, après
une opération de cuisson dans une décoction
spéciale, produit le même effet que le sta-
tuaire.


(0 Voir numéros 11-14-17.

Une autre industrie que nous ne pouvons
passer sous silence à cause de son analogie
avec la marbrerie, est le travail du granit .
 
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