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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 1.1903-1904 (Nr. 1-28)

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Nr. 18 (16 Juillet 1904)
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Le marbre à l'Exposition universelle de Saint-Louis
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https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0149

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139

Le marbre à l'Exposition universelle de Saint-touis

Notre excellent confrère Deutsche Stein-
bildhauer publie d'intéressantes notes sur
l'Exposition de Saint-Louis, cette grandiose
entreprise dont le monde entier parle en ce
moment. Nous lui empruntons les passages
intéressant particulièrement l'industrie du
marbre.

Le reporter retrouve, à Saint-Louis, la
caractéristique de toutes les grandes exposi-
tions : plusieurs semaines après l'ouverture
officielle, les principaux groupes ne sont pas
prêts. Il s'ensuit que certaines firmes impor-
tantes, réputées pour l'excellence de leur pro-
duction, ne peuvent être mentionnées dans un
compte rendu fait à l'ouverture, et cependant
l'extraordinaire cherté de l'existence à Saint-
Louis,en ce moment du moins, empêche la plu-
part des journalistes de rester des mois entiers,
attendant que l'exposition soit complète.

« Je commencerai donc par avouer qu'il est
impossible de parler beaucoup des machines
intéressant l'industrie de la pierre, il règne
encore dans le hall y destiné un chaos indes-
criptible.

» Fort heureusement, le palais des indus-
tries minières est très avancé, et il englobe
partiellement l'industrie de la pierre propre-
ment dite; et celle-ci, contrairement à ce qui
se passait à l'Exposition de Paris en 1900, est
bien représentée. Il est à souhaiter que les
connaisseurs de l'ancien continent aient
l'occasion d'examiner et d'étudier les matières
splendides produites par les carrières améri-
caines, surtout en granit, pierre de sable,
pierre grise, marbre et onyx.

» Ici, j'introduirai quelques remarques
relatives à l'emploi du marbre comme maté-
riel de construction en Amérique. Les plus
belles espèces y sont employées aussi fré-
quemment que les grès en Allemagne, et il
règne une prodigalité de marbre qui enrichit
d'une merveilleuse façon les effets décoratifs.
Des façades entières sont en marbre; l'effet
architectural y gagne par la netteté des
angles, des moulures, et l'ensemble est animé
par les veines, les fleurages qui traversent le
marbre. Les cages d'escalier, les corridors,
les halls d'hôtels ou de maisons de commerce,
même d'ordre moyen, sont revêtus de
marbre, généralement jusqu'à une hauteur
de 3 mètres, souvent jusqu'au plafond.

» A New-York, à Philadelphie et dans
quelques autres grandes villes, un certain
M. Ohild a créé de nombreux restaurants et

« lunch rooins »; ils sont remarquablement
propres et le marbre y est employé à profu-
sion, d'où la facilité d'entretien. Des salles
pouvant contenir de 600 à 800 personnes
— ce qui donne une idée de leur grandeur —
sont revêtues, jusqu'au plafond, de marbre
blanc. Dans les hôtels Waldorf-Astoria à
New-York, Raleigh à Washington, Plarters
à Saint-Louis, je remarquai même que les
plafonds et les parquets des « lavatories » et
de nombreuses places accessoires destinées
au service de l'hôtel étaient revêtus de
marbre blanc, tandis que les salles plus
luxueuses étaient recouvertes de marbre de
couleur. Le stuc et autres matières simi-
laires ne se rencontrent que rarement. »

Heureuse Amérique!

Dans ces conditions, il n'y a rien d'éton-
nant à ce que l'on rencontre à l'Exposition
autant de marbre que de pierre de taille.
Parmi les colonnes et les différents échantil-
lons, on retrouve des colorations variées qui
ne se rencontrent chez nous que dans les
minerais. Il existe d'immenses travaux de
décorations en marbre de teinte chair, veiné
de blanc (du genre sans doute du marbre
Rosé St-Martin) et d'un effet incomparable.

« Différentes firmes ont exposé des échantil-
lons de marbre de toute beauté et d'une
curieuse transparence. On l'emploie non seu-
lement dans les travaux de marbrerie cou-
rante, mais encore comme panneaux de meu-
bles; par exemple quatre plaques, prises dans
le même bloc, sont juxtaposées de telle façon
que le veinage corresponde comme l'on fait
pour les panneaux de bois précieux. En Alle-
magne, cet emploi du dessin naturel du
marbre est très peu répandu.

» On remarque entre autres, à l'Exposition
de Saint-Louis, dans la section de Georgia,un
mur de 4m X 5m X 0.025 épaisseur, composé
de quatre grandes tranches de blanc sillonné
de fortes veines noires, celles-ci se rejoignant
avec une régularité contrariée parfaite.

» Le Canada se trouve représenté par des
blocs et des colonnes en marbre noir foncé.
D'autres Etats se distinguent par leurs beaux
marbres bruns.

» Les différents Onyx sont dignement repré-
sentés dans leur emploi pour colonnettes,
panneaux, socles, bases, etc. Il est presque
impossible de décrire les effets obtenus, tant
ils sont variés. Toutes les couleurs du prisme
y passent, depuis le jaune ivoire jusqu'au
 
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