DOI Heft:
Nr. 23 (1er Octobre 1904)
DOI Artikel:Carrare, [3]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0187
ire Année. — N° 23
Ier Octobre 1904
Journal ècla Marbrerie
et bc V Art ôécoratif
Bureaux: 12, Boulevard Poissonnière, Paris (IX)
Bimensuel, paraissant^ lq 1er et[ 1 e 16 de chaque mois
GK'K'KF-'K'Z
(Suite et fin) O)
Ce prix de 91 francs est un prix de revient
moyen. Dans les carrières très élevées, il
arrive à 130 francs d'après nos données
mêmes, et il faut y ajouter l'amortissement
des découvertes et les redevances.
Dans les carrières inférieures, le prix de
91 francs s'augmente d'abord de ce que les
frais d'évacuation de déblais, que nous avons
taxés à 5 francs, peuvent arriver à atteindre
20 francs. De plus, les redevances dans ces
dernières carrières sont très élevées. En
comptant dans tous les cas l'amortissement
des découvertes égal à 5 francs et en tenant
compte des redevances, on peut dire que le
prix de revient général des blocs mis sur
wagon en gare 11e dépasse pas 135 à 140 fr.
par mètre cube.
L'emploi du fil hélicoïdal pourra modifier
bien des choses dans l'exploitation du marbre
à Carrare, car, comme les brevets sont tombés
dans le domaine public, 011 sera plus tenté de
l'utiliser.
L'usage du fil hélicoïdal n'agit cependant
qu'indirectement sur le prix de revient. La
face d'un bloc s'équarrit en effet meilleur
marché à la main qu'elle ne se scie au fil. Une
(1) Voir numéros 21 et 22.
coupe dans la montagne revient au même
prix à la main qu'avec le fil. Mais, dans ce
dernier cas, elle se fait cinq à dix fois plus
vite, et le fil hélicoïdal réduit les déchets à
leur minimum. Il en résulte que si le prix
d'extraction et d'équarrissage du mètre cube
demeure le même, ou en exploitera par contre
aisément davantage, et, le service des déchets
étant fortement réduit, c'est sur les frais
généraux d'exploitation que la grande écono-
mie portera.
Nous pouvons citer de ce fait un exemple
frappant, tout en nous hâtant de dire qu'il
ne faudrait pas croire que les mêmes résultats
seront atteints partout. Il s'agit de la carrière
de l'« Administration », qui produit en abon-
dance le plus beau blanc clair de la région.
On y faisait autrefois 1,000mètres cubes avec
90 ouvriers, dont 10 au moins occupés, avec
un Decauville, à faire le relèvement et l'éva-
cuation des déchets. Depuis moins de 2 ans
on y a installé le fil hélicoïdal et on y exploite
maintenant 2,000 mètres cubes avec 48 ou-
vriers, sans que le service des déchets absorbe
même tout le travail d'un seul homme. Mais
il faut dire que l'installation du fil hélicoïdal
a été particulièrement coûteuse à la carrière
de l'« Administration. » Indépendamment des
Ier Octobre 1904
Journal ècla Marbrerie
et bc V Art ôécoratif
Bureaux: 12, Boulevard Poissonnière, Paris (IX)
Bimensuel, paraissant^ lq 1er et[ 1 e 16 de chaque mois
GK'K'KF-'K'Z
(Suite et fin) O)
Ce prix de 91 francs est un prix de revient
moyen. Dans les carrières très élevées, il
arrive à 130 francs d'après nos données
mêmes, et il faut y ajouter l'amortissement
des découvertes et les redevances.
Dans les carrières inférieures, le prix de
91 francs s'augmente d'abord de ce que les
frais d'évacuation de déblais, que nous avons
taxés à 5 francs, peuvent arriver à atteindre
20 francs. De plus, les redevances dans ces
dernières carrières sont très élevées. En
comptant dans tous les cas l'amortissement
des découvertes égal à 5 francs et en tenant
compte des redevances, on peut dire que le
prix de revient général des blocs mis sur
wagon en gare 11e dépasse pas 135 à 140 fr.
par mètre cube.
L'emploi du fil hélicoïdal pourra modifier
bien des choses dans l'exploitation du marbre
à Carrare, car, comme les brevets sont tombés
dans le domaine public, 011 sera plus tenté de
l'utiliser.
L'usage du fil hélicoïdal n'agit cependant
qu'indirectement sur le prix de revient. La
face d'un bloc s'équarrit en effet meilleur
marché à la main qu'elle ne se scie au fil. Une
(1) Voir numéros 21 et 22.
coupe dans la montagne revient au même
prix à la main qu'avec le fil. Mais, dans ce
dernier cas, elle se fait cinq à dix fois plus
vite, et le fil hélicoïdal réduit les déchets à
leur minimum. Il en résulte que si le prix
d'extraction et d'équarrissage du mètre cube
demeure le même, ou en exploitera par contre
aisément davantage, et, le service des déchets
étant fortement réduit, c'est sur les frais
généraux d'exploitation que la grande écono-
mie portera.
Nous pouvons citer de ce fait un exemple
frappant, tout en nous hâtant de dire qu'il
ne faudrait pas croire que les mêmes résultats
seront atteints partout. Il s'agit de la carrière
de l'« Administration », qui produit en abon-
dance le plus beau blanc clair de la région.
On y faisait autrefois 1,000mètres cubes avec
90 ouvriers, dont 10 au moins occupés, avec
un Decauville, à faire le relèvement et l'éva-
cuation des déchets. Depuis moins de 2 ans
on y a installé le fil hélicoïdal et on y exploite
maintenant 2,000 mètres cubes avec 48 ou-
vriers, sans que le service des déchets absorbe
même tout le travail d'un seul homme. Mais
il faut dire que l'installation du fil hélicoïdal
a été particulièrement coûteuse à la carrière
de l'« Administration. » Indépendamment des