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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 1.1903-1904 (Nr. 1-28)

DOI issue:
Nr. 18 (16 Juillet 1904)
DOI article:
Le marbre à l'Exposition universelle de Saint-Louis
DOI article:
La pendule en marbre, [3]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0151

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et qui peut concourir avec vos produits indi-
gènes, sans les craindre. »

Il n'y a que dans 1a, section des arts de
l'Allemagne que l'industrie de la pierre
montre un développement et une puissance
remarquables.

Cela confirme nos appréciations antérieures
et servira peut-être de stimulant aux grandes

firmes continentales qui, tout en se plaignant
de la marche actuelle des affaires, ne font
aucun effort pour rénover leur industrie et
s'endorment en puériles lamentations au lieu
d'employer le temps perdu en jérémiades
à maintenir les anciens débouchés en à s'en
créer de nouveaux.

IxjÇ pEJVDlflîE EJY JVC jfc 31J3

Ainsi que nous l'avions annoncé dans notre
dernier article, nous avons été questionner
les principaux fabricants sur les causes de la
crise et sur les remèdes qu'elle comporte.

La question du comptoir de vente prime
toutes les autres; son projet réunit la presque
unanimité des suffrages, et, pour ne pas répé-
ter des opinions forcément uniformes, nous
nous bornerons à publier les interviews d'un
fabricant important de chacun des deux
camps.

Le premier des industriels que nous avons
interrogés est le plus influent des fabricants
de Bellignies. Mais il n'est pas seulement le
plus aimable, il est aussi le plus modeste des
hommes; c'est pourquoi nous devons nous
incliner devant son désir de ne pas voir son
nom publié. Mais les inities l'auront reconnu
rien que par l'énoncé que nous venons de
faire de ses qualités. Il faut encore y ajouter
l'énergie et l'autorité, mérites précieux qui
manquent peut-être aux initiateurs actuels
du comptoir et qui font que plusieurs
penduliers attendent son impulsion pour
voir la combinaison entrer enfin dans une
phase pratique. D'autre part, sa haute impar-
tialité et son désintéressement personnel
sont un garant de l'exécution stricte et hon-
nête des règles de répartition des commandes
et de l'exécution sincère de la convention.

Mais accepterait-il? C'est se charger de
bien des ennuis. Nous devons dire que nous
ne l'avons pas consulté à cet égard et qu'il
sera surpris de trouver ici notreappréciation,
que nous ne sommes d'ailleurs pas seul à
avoir.

Notre interlocuteur est partisan du comp-
toir, et, pour mieux exposer ses vues sur la
question, il suffira de le laisser parler comme
il a bien voulu le faire au cours de l'inter-
view qu'il nous a accordée :

« Oui, je suis partisan du comptoir et
même de toute combinaison qui amènera un

groupement des fabricants. Les affaires ne
peuvent marcher plus mal qu'elles ne mar-
chent. Les acheteurs eux-mêmes nous pous-
sent à nous entendre, car la baisse des prix
les empêche de faire des approvisionne-
ments que l'offre du lendemain peut dépré-
cier sans cause ni raison. Tels acheteurs qui
prenaient annuellement 15 à 20,000 gar-
nitures et (pii ne commandaient que par
100 pièces à la fois, ne prennent plus actuel-
lement que par douzaine ou demi-douzaine,
même dans les modèles les plus simples et
les plus courants.

» Quant à la forme à donner au comptoir,
je n'ai pas encore d'idée bien arrêtée à ce
sujet. Je me rallierai à l'avis de la majorité,
car l'essentiel est d'aller au plus pressé et de
créer d'abord un groupement. On verra
ensuite à le perfectionner par l'expérience.

» Il s'agit d'abord de sauver la vie à notre
industrie et, relever les prix, dussions-nous
pour cela réduire encore de moitié les chif-
fres d'affaires. En ce moment, en perdant sur
presque toutes les unités courantes, nous
pouvons dire qu'on perd d'autant plus qu'on
travaille davantage.

» Quand nous aurons relevé les prix et
quand nous aurons surtout commencé à
créer un fonds commun d'études et d'investi-
gations, nous chercherons à créer de nou-
veaux débouchés. Nous ferons de la réclame,
nous créerons des comptoirs, etc.

» En ce moment, les idées ne sont pas encore
bien fixées sur la forme définitive du comp-
toir, mais l'idée générale est celle-ci et je
vous prie de noter que ce n'est pas forcément
la mienne :

» La durée serait de cinq années, avec droit
de dissolution après la première ou la
deuxième année, si cette dissolution est
décidée à une forte majorité. Chaque fabri-
cant participera à la répartition des com-
mandes au prorata d'un quantum à déter-
 
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