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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 1.1903-1904 (Nr. 1-28)

DOI Heft:
Nr. 13 (1er Mai 1904)
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Le Carrare américain, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0108

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ire Année. — N° 13

iel Mai 1 904


Journal Marbrerie

et ôe V Art décoratif

Bureaux: 12, Boulevard Poissonnière, Paris (IX)

Bimensuel, paraissant^ le 1er et|_ le 16 de ehaque_ mois


Nos lecteurs nous sauront gré de leur

faire

connaître les carrières de marbre du nouveau
monde qui s'intitulent elles-mêmes les plus grandes
et les plus importantes du monde.

Les descriptions dont nous donnons ci-après la
traduction, viennent d'Amérique; elles sont
empreintes de cet esprit d'admiration de soi-même
que les Américains professent pour leurs œuvres.
On y retrouvera les expressions bien connues de
tous ceux qui ont été en Amérique : » le plus pro-
fond du monde ; le plus gros du monde ; le plus
long, le plus lourd, le plus blanc, le plus noir du
monde ». C'est là une petite faiblesse qui, une fois
admise et excusée, ne nous empêche pas de recon-
naître que les Américains sont réellement merveil-
leux dans leur façon de comprendre les affaires.

Dire qu'ils sont plus intelligents, plus adroits
que les « ancien-monde » serait une erreur. Ils
sont simplement plus hardis et plus logiques avec
leur propre raisonnement. Quand un Américain a
une idée juste et qu'il suppose rémunératrice, rien
ne l'arrête pour la mener à réalisation. Ni les capi-
taux, ni les difficultés mécaniques, ni la crainte
d'innover, ni l'attente du résultat, ni les risques.

En Europe on a peur, on se dit : « Celui qui ferait
telle ou telle chose réaliserait une fortune »...
et personne n'ose, tandis que la force de l'Améri-
cain, est dans son esprit d'entreprise, son énergie
doublés d'une confiance très grande en soi-même.

Dans l'exploitation des carrières de marbre, ils
n'ont en réalité rien innové, au contraire : il y avait
divers procédés d'exploitation des carrières, ils ont
choisi les plus mauvais, probablement par ignorance

des meilleurs. Ils ont appris l'extraction du marbre
à Carrare, où on l'exploite très mal. Seulement,
ils font à la machine ce qu'on fait ailleurs à la
main et exploitent5,000mètres cubes dans des trous
où nous extrayons 500 mètres cubes en Europe.

Ce n'est pas le moment d'étudier les raisons de
ces différences. Elles ne sont cependant pas difficiles
à saisir. Mais elles seront mieux placées dans une
étude comparative que nous présenterons ultérieu-
rement des divers modes d'exploitation des carriè-
res de marbre.

Ceci dit, voici la description très intéressante
annoncée.

Il est indiscutable qu'il existe d'immenses
quantités de marbre dans les Etats-Unis d'Amé-
rique, mais on en a découvert relativement peu
ayant quelque valeur. Jusque tout récemment, on
ne connaissait comme exploitable que le marbre
blanc, mais à présent les marbres du Sutherland-
Falls, le noir et les bleus, sont tout autant recher-
chés que le blanc.

Les carrières de Vermont furent découvertes et
mises en exploitation dans le début du siècle
dernier, mais la région étant fort peu habitée et
les moyens de communication manquant complète-
ment, ce ne fut qu'après de longues années que
l'exportation acquit quelque importance. Il y a peu
de temps, en réalité, que le développement com-
mercial devint considérable; grâce à la centralisa-
tion de la main-d'œuvre ouvrière et au perfection-
nement de l'outillage, et actuellement l'industrie
marbrière peut être considérée comme la plus
importante de l'Etat de Vermont.
 
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