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IV
Le Cipolin antique
Le Cipolin antique est un mar-
bre à grain fin et homogène, à
fond blanc jaunâtre, pareil au
vieil ivoire, semé de veines ruba-
nées gris-bleu foncé, violettes ou
vertes. C'est à ces dernières qu il
doil le nom de Cipolin., qui vient
drcipitîina, cthiuleifa, le feuillage
de cette plante ayant une nuance
analogue. Toutes ces veines colo-
rées se fondent les unes dans les
autres avec une douceur de tons,
line harmonie inimitables.
Lorsque ce marbre es! taillé
en colonnes et poli, il produit un
effet semblable à celui du bois
travaillé, dit à ee propos M. Jac-
card, professeur de géologie au Locle, dans
une remarquable étude sur ce sujet. On croit
reconnaître le réseau des filtres ligneuses,
Y lie de la scierie. — Le funiculaire.
interrompues de loin en loin par des nodo-
sités naturelles. Divisé en plaques, il rappelle
également l'ivoire. C'est cette disposition
rubanée qui donne au Cipolin antique le
charme particulier qui l'a fait préférer à
tout autre pour la décoration monumentale
des temples, des musées, etc. Ceux qui ont
vu la colonnade de l'église de Saint-Marc,
à Venise, en conservent un souvenir
ineffaçable.
Ce marbre, si remarquable par ses quali-
tés de finesse, de beauté, d'originalité,
était considéré depuis longtemps comme
perdu. Les recherches faites pour le décou-
vrir sur les lieux où il avait été exploité
autrefois n'avaient produit aucun résultat,
et les architectes qui voulaient en faire
usage comme décoration en étaient réduits
à se procurer à grands frais les débris, les
tronçons de colonnes exhumés des ruines
des temples romains de l'antiquité, et
encore devaient-ils payer bien cher des
matériaux qui, par leurs dimensions, ne
répondaient* que bien imparfaitement au
but proposé.
Un coin cle la carrière.
IV
Le Cipolin antique
Le Cipolin antique est un mar-
bre à grain fin et homogène, à
fond blanc jaunâtre, pareil au
vieil ivoire, semé de veines ruba-
nées gris-bleu foncé, violettes ou
vertes. C'est à ces dernières qu il
doil le nom de Cipolin., qui vient
drcipitîina, cthiuleifa, le feuillage
de cette plante ayant une nuance
analogue. Toutes ces veines colo-
rées se fondent les unes dans les
autres avec une douceur de tons,
line harmonie inimitables.
Lorsque ce marbre es! taillé
en colonnes et poli, il produit un
effet semblable à celui du bois
travaillé, dit à ee propos M. Jac-
card, professeur de géologie au Locle, dans
une remarquable étude sur ce sujet. On croit
reconnaître le réseau des filtres ligneuses,
Y lie de la scierie. — Le funiculaire.
interrompues de loin en loin par des nodo-
sités naturelles. Divisé en plaques, il rappelle
également l'ivoire. C'est cette disposition
rubanée qui donne au Cipolin antique le
charme particulier qui l'a fait préférer à
tout autre pour la décoration monumentale
des temples, des musées, etc. Ceux qui ont
vu la colonnade de l'église de Saint-Marc,
à Venise, en conservent un souvenir
ineffaçable.
Ce marbre, si remarquable par ses quali-
tés de finesse, de beauté, d'originalité,
était considéré depuis longtemps comme
perdu. Les recherches faites pour le décou-
vrir sur les lieux où il avait été exploité
autrefois n'avaient produit aucun résultat,
et les architectes qui voulaient en faire
usage comme décoration en étaient réduits
à se procurer à grands frais les débris, les
tronçons de colonnes exhumés des ruines
des temples romains de l'antiquité, et
encore devaient-ils payer bien cher des
matériaux qui, par leurs dimensions, ne
répondaient* que bien imparfaitement au
but proposé.
Un coin cle la carrière.