Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 1.1903-1904 (Nr. 1-28)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0062
DOI Heft:
Nr. 7 (1er Février 1904)
DOI Artikel:Biographie, [1]: Léonce Hainez : architecte du Nouveau-Théâtre de Lille
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L. Hainez, architecte. Nouveau-Théâtre de Lille.
artificielles, les rivières où passent plus de
pépites d'or que d'eau, devraient, si on en
relevait la nomenclature, être si nombreux
qu'ils couvriraient plus d'une fois notre globe
entier.
employés, le plâtre, le stuc et le staff, facili-
taient, grâce à leur nature malléable,la rapi-
dité de construction du bâtiment.
Mais ce qui, à notre connaissance, est un
fait unique, c'est la construction, en 102 jours
Il faut tenir compte du prisme des distances
qui fait une tour d'une pointe d'épingle, —
l'effet du mirage, dirait ce bon Tartarin!
Mais en faisant la part de l'exagération, il
y a du vrai, beaucoup de vrai, et il n'est
même pas nécessaire d'aller aussi loin pour
constater des faits qui déroutent l'imagina-
tion et déconcerteraient Jules Verne même.
Nous avons déjà vu, lors des expositions,
des palais construits en quelques mois, mais
ils devaient être d'existence aussi éphémère
qu'élevés rapidement, et les matériaux
— lisez bien cent deux jours — d'un théâtre
bien solide, définitif.
En 102 jours tout était terminé, les pein-
tures sèches, l'éclairage électrique noyant
dans un lumineux éblouissement les blancs
et les ors, et, le soir, le rideau se levait. Cela
s'est passé à Lille, en France.
Voici l'historique :
La saison théâtrale du Grand Théâtre de
Lille se clôturait, le dimanche 5 avril, par un
programme des plus chargé : 9 actes, dont
L. Hainez, architecte. Nouveau-Théâtre de Lille.
artificielles, les rivières où passent plus de
pépites d'or que d'eau, devraient, si on en
relevait la nomenclature, être si nombreux
qu'ils couvriraient plus d'une fois notre globe
entier.
employés, le plâtre, le stuc et le staff, facili-
taient, grâce à leur nature malléable,la rapi-
dité de construction du bâtiment.
Mais ce qui, à notre connaissance, est un
fait unique, c'est la construction, en 102 jours
Il faut tenir compte du prisme des distances
qui fait une tour d'une pointe d'épingle, —
l'effet du mirage, dirait ce bon Tartarin!
Mais en faisant la part de l'exagération, il
y a du vrai, beaucoup de vrai, et il n'est
même pas nécessaire d'aller aussi loin pour
constater des faits qui déroutent l'imagina-
tion et déconcerteraient Jules Verne même.
Nous avons déjà vu, lors des expositions,
des palais construits en quelques mois, mais
ils devaient être d'existence aussi éphémère
qu'élevés rapidement, et les matériaux
— lisez bien cent deux jours — d'un théâtre
bien solide, définitif.
En 102 jours tout était terminé, les pein-
tures sèches, l'éclairage électrique noyant
dans un lumineux éblouissement les blancs
et les ors, et, le soir, le rideau se levait. Cela
s'est passé à Lille, en France.
Voici l'historique :
La saison théâtrale du Grand Théâtre de
Lille se clôturait, le dimanche 5 avril, par un
programme des plus chargé : 9 actes, dont