DOI Heft:
Nr. 10 (16 Mars 1904)
DOI Artikel:La marbrerie en Chine
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qu'un profit relatif, se contentant d'extraire
la pierre pour les besoins locaux ou la fourni-
ture dans un rayon fort peu étendu.[La rareté
des moyens de communication en est la cause.
Les exploitations demeurent à l'état rudi-
mentaire et primitif,et l'emploi de machines,
si même on arrivait à les introduire,ne pour-
rait donner un rendement en proportion
avec leur prix d'achat. La main-d'œuvre est,
en effet, d'un bon marché exceptionnel. Les
ouvriers se contentent d'un salaire de cin-
La première photographie (pie nous repro-
duisons est due à M. Aloïs Stolz, sculpteur à
Tsingtan. Elle représente les ouvriers chinois
dans leur pose particulière, sculptant l'aigle
ornant le panneau de face de la pierre fon-
damentale du poste commercial de Tsingtan,
et creusant dans la pierre le trou destiné à
recevoir la cassette renfermant les documents
de l'inauguration.
Le bloc fut extrait à Scha-ze-Kou, à envi-
ron 20 kilomètres de Ksingtan. Il mesure
2m40 X 1 m30 X 1 m20, soit 3m3 744
et pèse environ 11,000 kilogr.
Le transport fut opéré depuis
l'endroit d'extraction jusqu'à
peu près à pied d'œuvre, par
un radeau. Le chargement, fait
sans aucune aide mécanique,
présenta les plus grandes diffi-
cultés. On y procéda en atta-
chant le bloc au radeau par des
chaînes, dans la carrière même,
et le tout fut traîné jusqu'à la
rive.Une grue flottante remorqua
la masse.
Un autre monument, celui des
soldats du corps expéditionnaire
d'Asie orientale et de la marine
impériale, élevé à Tientsin et
reproduit ci-contre,est en granit
gris bleu, pierre extraite d'une
carrière chinoise. Il fut érigé
sous la direction de l'architecte
H. Kind. D'une hauteur totale de
3m70, toutes les parties en sont
finement bouchardées, à l'excep-
tion de la face principale,portant
l'inscription, qui est polie.
quante centimes par jour. Aucune machine
ne pourrait fournir un travail égal à celui de
la main-d'œuvre humaine à un prix de
revient équivalent.
Le péril jaune n'est pas encore menaçant
de ce côté, tant s'en faut! et l'Asie offre
encore un débouché important pour les mar-
bres travaillés d'Europe.
qu'un profit relatif, se contentant d'extraire
la pierre pour les besoins locaux ou la fourni-
ture dans un rayon fort peu étendu.[La rareté
des moyens de communication en est la cause.
Les exploitations demeurent à l'état rudi-
mentaire et primitif,et l'emploi de machines,
si même on arrivait à les introduire,ne pour-
rait donner un rendement en proportion
avec leur prix d'achat. La main-d'œuvre est,
en effet, d'un bon marché exceptionnel. Les
ouvriers se contentent d'un salaire de cin-
La première photographie (pie nous repro-
duisons est due à M. Aloïs Stolz, sculpteur à
Tsingtan. Elle représente les ouvriers chinois
dans leur pose particulière, sculptant l'aigle
ornant le panneau de face de la pierre fon-
damentale du poste commercial de Tsingtan,
et creusant dans la pierre le trou destiné à
recevoir la cassette renfermant les documents
de l'inauguration.
Le bloc fut extrait à Scha-ze-Kou, à envi-
ron 20 kilomètres de Ksingtan. Il mesure
2m40 X 1 m30 X 1 m20, soit 3m3 744
et pèse environ 11,000 kilogr.
Le transport fut opéré depuis
l'endroit d'extraction jusqu'à
peu près à pied d'œuvre, par
un radeau. Le chargement, fait
sans aucune aide mécanique,
présenta les plus grandes diffi-
cultés. On y procéda en atta-
chant le bloc au radeau par des
chaînes, dans la carrière même,
et le tout fut traîné jusqu'à la
rive.Une grue flottante remorqua
la masse.
Un autre monument, celui des
soldats du corps expéditionnaire
d'Asie orientale et de la marine
impériale, élevé à Tientsin et
reproduit ci-contre,est en granit
gris bleu, pierre extraite d'une
carrière chinoise. Il fut érigé
sous la direction de l'architecte
H. Kind. D'une hauteur totale de
3m70, toutes les parties en sont
finement bouchardées, à l'excep-
tion de la face principale,portant
l'inscription, qui est polie.
quante centimes par jour. Aucune machine
ne pourrait fournir un travail égal à celui de
la main-d'œuvre humaine à un prix de
revient équivalent.
Le péril jaune n'est pas encore menaçant
de ce côté, tant s'en faut! et l'Asie offre
encore un débouché important pour les mar-
bres travaillés d'Europe.