Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 1.1903-1904 (Nr. 1-28)
Cite this page
Please cite this page by using the following URL/DOI:
https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0093
DOI issue:
Nr. 11 (1er Avril 1904)
DOI article:Le marbre, [1]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0093
82
Les « blancs » d'Italie se distinguent aisé-
ment de ceux de Grèce, d'Espagne, d'Amé-
rique et d'autres pays.
Les « noirs » de Belgique ne sont pas iden-
tiques à ceux de France ou d'Irlande.
Et si les matières diffèrent sensiblement
pour les marbres blancs et noirs, c'est-à-dire
pour les marbres à tons unis, les différences
sont bien plus sensibles encore pour les mar-
bres de couleur, où la diversité de tons
s'ajoute à des accidents de veinage, au point
de faire que deux carrières et même deux
endroits différents d'une même carrière ne
donnent pas la même matière.
créent la vie du marbre que réside une de ses
grandes spécialités et celle que les imita-
teurs cherchent vainement et même veine-
nement —pardon! — à reproduire.
Ces caprices de la nature ne nous paraî-
tront plus aussi extraordinaires si nous nous
donnons la peine de réfléchir sur l'origine et
Rampe d'escalier.
Et cela prête parfois au bizarre. N'existe-
t-il pas, en effet, en Belgique une carrière
de marbre rouge assez célèbre par ce qu'elle
produisit autrefois, et dont certains bancs sont
vendus aujourd'hui comme marbre Sainte-
Anne ! !
C'est d'ailleurs dans les différences qui
la formation de la croûte terrestre. L'âge est
à peu près égal, bien qu'il y ait des marbres
d'origine nouvelle, d'autres de plus ancienne,
et d'autres de plus reculée encore.
Il est établi, actuellement, que les blancs
cristallins sont des rochers calcaires sédi-
mentaires, comme les autres calcaires, mais
Les « blancs » d'Italie se distinguent aisé-
ment de ceux de Grèce, d'Espagne, d'Amé-
rique et d'autres pays.
Les « noirs » de Belgique ne sont pas iden-
tiques à ceux de France ou d'Irlande.
Et si les matières diffèrent sensiblement
pour les marbres blancs et noirs, c'est-à-dire
pour les marbres à tons unis, les différences
sont bien plus sensibles encore pour les mar-
bres de couleur, où la diversité de tons
s'ajoute à des accidents de veinage, au point
de faire que deux carrières et même deux
endroits différents d'une même carrière ne
donnent pas la même matière.
créent la vie du marbre que réside une de ses
grandes spécialités et celle que les imita-
teurs cherchent vainement et même veine-
nement —pardon! — à reproduire.
Ces caprices de la nature ne nous paraî-
tront plus aussi extraordinaires si nous nous
donnons la peine de réfléchir sur l'origine et
Rampe d'escalier.
Et cela prête parfois au bizarre. N'existe-
t-il pas, en effet, en Belgique une carrière
de marbre rouge assez célèbre par ce qu'elle
produisit autrefois, et dont certains bancs sont
vendus aujourd'hui comme marbre Sainte-
Anne ! !
C'est d'ailleurs dans les différences qui
la formation de la croûte terrestre. L'âge est
à peu près égal, bien qu'il y ait des marbres
d'origine nouvelle, d'autres de plus ancienne,
et d'autres de plus reculée encore.
Il est établi, actuellement, que les blancs
cristallins sont des rochers calcaires sédi-
mentaires, comme les autres calcaires, mais