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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 1.1903-1904 (Nr. 1-28)

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Nr. 11 (1er Avril 1904)
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Le marbre, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0095

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mière ligne ceux de composition schisteuse
ou sédimentaire, tels que les Cipolins suisses.

D'autres espèces encore -— les rouges de
Vérone, entre autres—composées en majeure
partie de coquillages mal soudés, ne peuvent
être employées pour la bâtisse que sciées en
contre-passe, sinon l'humidité contenue dans
la pierre produit des crevasses à la surface.

* * *

Les Grecs considéraient le marbre comme
un matériel de construction ordinaire, et ils
en étaient plus prodigues que nous ne pou-
vons nous permettre de l'être.

Tout était exécuté en massif; après avoir
taillé et joint les blocs, ceux-ci étaient frottés
l'un contre l'autre jusqu'à ce que la construc-
tion lut complètement homogène, sans em-
ploi de mortier ni de ciment.

Il en était de même des différentes parties
décoratives des habitations. Pour former les
colonnes composées de plusieurs pièces, on
découpait dans le rocher les morceaux isolés
et on y pratiquait de petites entailles, grâce
auxquelles on avait prise et qui permettaient
de frotter les morceaux l'un sur l'autre jusqu'à
ce que le joint fût presque imperceptible.
Après l'érection, toute la masse était taillée
et arrondie, et c'est dans cette dernière par-
tie du travail que s'appliquaient de la façon
la plus remarquable les soins, la méticulosité
des ouvriers grecs.

Celui qui n'a pas vu l'Acropole d'Athènes ne
peut se faire une idée, malgré les nombreuses
et minutieuses descriptions qui en existent,
de la merveilleuse beauté de ce monument
marmoréen. Ce n'est pas le marbre bleuâtre,
froid, de Carrare; les teintes sont ivoi-
rées, chaudes, transparentes, parfois même
ocreuses. Cette curieuse tonalité superficielle,
— car toute la matière ne l'a pas, — fut attri-
buée à la longue exposition de la pierre aux
accidents climatériques. C'est une erreur
absolue, comme il a été démontré lors de la
découverte d'une partie du Parthénon, mise
au jour après un long temps d'enfouissement :
le marbre avait la même teinte que celui de
l'autre partie du Parthénon, depuis toujours
à découvert.

(A suivre.)

sont employés à la décoration de locaux
humides, ils 'retournent souvent à leur état
primitif, c'est-à-dire qu'ils se désagrègent. Il
s'ensuit que certains marbres supportent,
sans en souffrir, le climat d'Italie et ne pour-
raient résister aux actions atmosphériques en
Angleterre. La plupart peuvent être employés
dans des locaux quelconques,en colonnes sup-
portant de grands poids, mais l'expérience a
démontré, par contre, que très peu d'entre
eux peuvent résister à l'humidité des murs
frais et qu'ils ne peuvent, par conséquent,être

Cheminée. X. Schœllkopf, architecte.,

employés comme revêtements, lambris, etc.,
à moins que le bâtiment n'ait été préalable-
ment séché. Il sera donc prudent, à défaut
d'expérience antérieure, de demander au
marbrier si le marbre choisi peut s'employer
en lambris lorsque ce lambris doit s'appli-
quer contre une muraille humide.

La puissance destructive de l'humidité,
qu'elle provienne d'infiltration ou que son ori-
gine soit chimique, est telle qu'elle détruit en
peu de temps la surface de beaucoup d'espèces
de marbres, parmi lesquels entrent en pre-
 
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