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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 1.1903-1904 (Nr. 1-28)

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Nr. 11 (1er Avril 1904)
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Américanisme
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https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0098

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Le chargement et le déchargement furent
opérés avec une facilité relative, grâce à un
fort cabestan traînant les masses sur un
plan incliné. La plus grande difficulté se pré-
senta dans le transport à pied-d'œuvre, soit
à 3,200 mètres du lieu de déchargement.

On dut construire un chariot spécial,encore
le plus grand du monde.

Le cadre ne mesure pas moins de 9m15 et
est composé de poutrelles de 0m30 à 0m35 de
section. Les grandes roues ont 2 mètres de
diamètre, les petites 0m90 et sont construites
en acier forgé à froid.

Ces roues sont formées de 7 plaques de
chêne plein, dont chacune a 8 centimètres
d'épaisseur ; elles sont cerclées de bandes en
fer de 13 centimètres.

qui est appelé, en Amérique, Y homme mort et
de ce que nous appelons en Europe le point
fixe.

En résumé, elle contrebalançait, par son
inertie, le poids à entraîner, et le tambour
du cabestan, sur lequel s'enroulait le câble
de traction, était mû par la vapeur de
la locomobile. De cette façon, le chariot et sa
charge étaient avancés de quelques mètres,
la locomobile était calée à nouveau quelques
mètres plus loin et ainsi de suite jusqu'à
l'arrivée à pied-d'œuvre.

Le transport de la première colonne, du
dock à l'église, dura dix-neuf jours!

En somme, ce n'est qu'un tour de force
intéressant : la nécessité de construire de si
immenses colonnes monolithes ne se faisait

Les photographies que nous reproduisons
représentent les roues et donnent une idée du
système d'attache des colonnes.

Restait la question de déplacer, à travers
les rues de New-York, ces masses fantas-
tiques. On employa une locomobile de
40 chevaux-vapeur. Celle-ci ne fut pas direc-
tement attachée au chariot : on utilisa l'inter-
médiaire d'un fort cabestan. La locomobile
fut calée dans le sol, des pavés ayant été
enlevés. Elle remplit de la sorte le rôle de ce

pas sentir. L'effet architectural envisagé par
l'auteur des plans n'aurait été diminué en
rien si chaque colonne avait été faite en diffé-
rents morceaux — et le destin a voulu qu'il
en fût ainsi.

Le grand n'est pas toujours le beau non
plus, et nous rappellerons, pour terminer,
le mot spirituel d'un architecte parlant du
fameux Palais de Justice de Bruxelles :
« C'est l'éléphance de l'art! »
 
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