DOI Heft:
Nr. 18 (16 Juillet 1904)
DOI Artikel:Le marbre dans la décoration, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0147
ir# Année. — N* 18
16 Juillet 1904
Journal ôcla Marbrerie
et èe V Art décoratif
Bureaux: 12, Boulevard Poissonnière, Paris (IX)
Bimensuel, paraissant^ le 1er et[ le 16 de chaque? mois
Iîe marbre dans la décoration
Le palais de Versailles offre un des plus
remarquables exemples de ce que le marbre
peut donner dans la décoration, car il y lut
aveuglément prodigué.Il serait puéril de vou-
loir détailler l'œuvre de Mansard, à laquelle
Le Nôtre donna un si merveilleux cadre, et
que tout le monde connaît.
Mais ce qui attirera particulièrement
l'attention de l'artiste, de l'architecte et du
marbrier, s'il fouille les détails, c'est la com-
paraison qui peut être établie victorieuse-
ment pour nos temps, entre les travaux de
l'époque de Louis XIV et ceux exécutés
actuellement.
Alors que le goût le plus distingué a présidé
au choix des couleurs des marbres employés
et que la critique ne peut trouver à cet égard
la moindre prise, il n'en est pas de même
pour la partie technique de l'exécution de
l'oeuvre.
Nous n'en prendrons pour exemple que le
grand escalier de la Reine, remarquable dans
son ensemble, mais qui perd certes à l'exa-
men de l'homme du métier.
La main-courante, pour ne citer qu'une
partie du travail, est en noir veiné. Or, à côté
d'une pièce fortement chargée de veines
blanches s'en trouve une autre parsemée de
veines imperceptibles. Ce ne sont certes pas
des oppositions voulues et si une firme de
notre époque fournissait du travail exécuté de
cette façon, elle se le verrait refuser par
l'architecte.
N'incriminons pas le marbrier du Roi Soleil,
car il est juste de reconnaître que nous dis-
posons de facilités et d'un outillage inconnus
alors et qui nous permettent de faire mieux.
Et actuellement on pourrait fournir un esca-
lier de la Reine qui ferait singulièrement
pâlir l'étoile de l'original !
16 Juillet 1904
Journal ôcla Marbrerie
et èe V Art décoratif
Bureaux: 12, Boulevard Poissonnière, Paris (IX)
Bimensuel, paraissant^ le 1er et[ le 16 de chaque? mois
Iîe marbre dans la décoration
Le palais de Versailles offre un des plus
remarquables exemples de ce que le marbre
peut donner dans la décoration, car il y lut
aveuglément prodigué.Il serait puéril de vou-
loir détailler l'œuvre de Mansard, à laquelle
Le Nôtre donna un si merveilleux cadre, et
que tout le monde connaît.
Mais ce qui attirera particulièrement
l'attention de l'artiste, de l'architecte et du
marbrier, s'il fouille les détails, c'est la com-
paraison qui peut être établie victorieuse-
ment pour nos temps, entre les travaux de
l'époque de Louis XIV et ceux exécutés
actuellement.
Alors que le goût le plus distingué a présidé
au choix des couleurs des marbres employés
et que la critique ne peut trouver à cet égard
la moindre prise, il n'en est pas de même
pour la partie technique de l'exécution de
l'oeuvre.
Nous n'en prendrons pour exemple que le
grand escalier de la Reine, remarquable dans
son ensemble, mais qui perd certes à l'exa-
men de l'homme du métier.
La main-courante, pour ne citer qu'une
partie du travail, est en noir veiné. Or, à côté
d'une pièce fortement chargée de veines
blanches s'en trouve une autre parsemée de
veines imperceptibles. Ce ne sont certes pas
des oppositions voulues et si une firme de
notre époque fournissait du travail exécuté de
cette façon, elle se le verrait refuser par
l'architecte.
N'incriminons pas le marbrier du Roi Soleil,
car il est juste de reconnaître que nous dis-
posons de facilités et d'un outillage inconnus
alors et qui nous permettent de faire mieux.
Et actuellement on pourrait fournir un esca-
lier de la Reine qui ferait singulièrement
pâlir l'étoile de l'original !