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du marbre se trompent-ils à ce point? Il y a
à cela plusieurs raisons. Laprincipale consiste
dans la croyance de beaucoup que si ou gagne
50 francs avec un mètre cube de marbre, on
gagnera 5,000 francs avec 100 mètres cubes
et 50,000 francs avec 1,000 mètres cubes. Ce
calcul très simple et que l'actionnaire le plus
défiant admet comme exact est absolument
faux en marbrerie.
D'abord parce que le marché est absolu-
ment limité et qu'un marbre ne s'introduit
qu'en prenant la place d'un autre marbre; or,
celui-ci se défend. Ensuite, lorsqu'il s'agit de
tions qu'un bénéfice, fut-il de 200 francs par
mètre cube, ne soit réduit à moins que rien,
lorsqu'il faut porter en frais généraux les dé-
penses de surveillance, quelques voyages,
redevances, amortissements, etc.
En Europe, le marbre le plus exploité est
le marbre blanc clair, soit 70,000 mètres
cubes par an, dont les trois quarts valant
moins de 200 francs le mètre cube. Ensuite les
marbres rouges de Belgique, soit 8,000 mè-
tres cubes dont la moitié vaut 150 francs, un
tiers vaut 180 francs et le reste de 200 à 250
francs en moyenne.
X. Schœllkopf.
marbres dont le prix dépasse 200 francs par
mètre cube, la consommation devient terri-
blement réduite. Tels marbres qui se vendent
1,000 francs par mètre cube et sont achetés
à ce prix,ce qui fait supposer qu'ils ont peut-
être une telle valeur, ne s'exploitent qu'à rai-
son de 20 ou 50 mètres cubes par an. Et nous
parlons de moyennes, car il y a des carrières
de marbres classés valant moins de 600 fr.
et qui ne produisent pas plus de 20 mètres
cubes l'an. Comment veut-on dans ces condi-
Balcon.
Puis le noir de Belgique, soit 5,000 mètres
cubes dont 3,000 valant moins de 100 francs,
1,500 mètres cubes valant moins de 150 fr.
et 500 mètres cubes valant de 150 à 300 fr.
Les autres marbres en France et à l'étranger
s'exploitent sur une beaucoup plus petite
échelle.
Voit-on dans ces conditions les prospec-
teurs de carrières de marbres de fantaisie
tabler sur des productions de milliers de
mètres cubes !
du marbre se trompent-ils à ce point? Il y a
à cela plusieurs raisons. Laprincipale consiste
dans la croyance de beaucoup que si ou gagne
50 francs avec un mètre cube de marbre, on
gagnera 5,000 francs avec 100 mètres cubes
et 50,000 francs avec 1,000 mètres cubes. Ce
calcul très simple et que l'actionnaire le plus
défiant admet comme exact est absolument
faux en marbrerie.
D'abord parce que le marché est absolu-
ment limité et qu'un marbre ne s'introduit
qu'en prenant la place d'un autre marbre; or,
celui-ci se défend. Ensuite, lorsqu'il s'agit de
tions qu'un bénéfice, fut-il de 200 francs par
mètre cube, ne soit réduit à moins que rien,
lorsqu'il faut porter en frais généraux les dé-
penses de surveillance, quelques voyages,
redevances, amortissements, etc.
En Europe, le marbre le plus exploité est
le marbre blanc clair, soit 70,000 mètres
cubes par an, dont les trois quarts valant
moins de 200 francs le mètre cube. Ensuite les
marbres rouges de Belgique, soit 8,000 mè-
tres cubes dont la moitié vaut 150 francs, un
tiers vaut 180 francs et le reste de 200 à 250
francs en moyenne.
X. Schœllkopf.
marbres dont le prix dépasse 200 francs par
mètre cube, la consommation devient terri-
blement réduite. Tels marbres qui se vendent
1,000 francs par mètre cube et sont achetés
à ce prix,ce qui fait supposer qu'ils ont peut-
être une telle valeur, ne s'exploitent qu'à rai-
son de 20 ou 50 mètres cubes par an. Et nous
parlons de moyennes, car il y a des carrières
de marbres classés valant moins de 600 fr.
et qui ne produisent pas plus de 20 mètres
cubes l'an. Comment veut-on dans ces condi-
Balcon.
Puis le noir de Belgique, soit 5,000 mètres
cubes dont 3,000 valant moins de 100 francs,
1,500 mètres cubes valant moins de 150 fr.
et 500 mètres cubes valant de 150 à 300 fr.
Les autres marbres en France et à l'étranger
s'exploitent sur une beaucoup plus petite
échelle.
Voit-on dans ces conditions les prospec-
teurs de carrières de marbres de fantaisie
tabler sur des productions de milliers de
mètres cubes !