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ci dans le présent article. C'est pourtant ce
qu'il y a de moins mal à Carrare, sauf que
l'alimentation s'y fait encore partout à la
main,alors qu'il existe actuellement des pro-
cédés tant avantageux, dont le plus ingé-
nieux et le plus pratique de tous, la roue cen-
trifuge, vient seulement, il est vrai, d'être
inventé.
Nous dirons encore quelques mots de cer-
tains marbres spéciaux.
D'abord, à Carrare, les « statuaires », qui
se trouvent sur les sommets les plus rapro-
chés de la ville.
Le statuaire a gardé son grain plus cris-
tallisé. Dans le blanc clair, au contraire, les
cristaux sont soudés plus intimement, de
telle façon que le marbre a pris ainsi un
aspect amorphe et a perdu cette translucidité
qui donne la vie au marbre statuaire. Pour
employer une comparaison vulgaire, nous
comparerons le blanc clair au sucre moulu tin,
et le statuaire au sucre cristallisé à gros
grains, Lorsque le statuaire est sillonné de
veines, il se nomme, suivant les variétés,
demi-statuaire quand les veines sont pâles et
fondues, calacata quand les veines sont larges
et enfumées, blanc bréché quand les veines
sont plus nettes et plus foncées, etc., etc.
Lorsque les veines sont violettes, le marbre
s'appelle paonazzo ou pourpre violet. Ce
dernier marbre mérite une mention toute
spéciale, car, après avoir été longtemps .jeté
au remblai comme un déchet du statuaire, on
s'est avisé tout à coup de trouver qu'il était
d'un grand effet décoratif, ce qui est bien
vrai.
Aussi le prix de 250 francs est-il monté peu
à peu, dans l'intervalle de 12 années, à
1,200 francs par mètre cube. C'est un des
rares exemples d'un coup de fortune dans
l'exploitation des carrières de marbre, qui
est plutôt une industrie à profits normaux ;
en effet, dès que les bénéfices deviennent
considérables, la concurrence surgit, illi-
mitée ; car la nature est prodigue et se
répète toujours, malgré ce que pensent
ci dans le présent article. C'est pourtant ce
qu'il y a de moins mal à Carrare, sauf que
l'alimentation s'y fait encore partout à la
main,alors qu'il existe actuellement des pro-
cédés tant avantageux, dont le plus ingé-
nieux et le plus pratique de tous, la roue cen-
trifuge, vient seulement, il est vrai, d'être
inventé.
Nous dirons encore quelques mots de cer-
tains marbres spéciaux.
D'abord, à Carrare, les « statuaires », qui
se trouvent sur les sommets les plus rapro-
chés de la ville.
Le statuaire a gardé son grain plus cris-
tallisé. Dans le blanc clair, au contraire, les
cristaux sont soudés plus intimement, de
telle façon que le marbre a pris ainsi un
aspect amorphe et a perdu cette translucidité
qui donne la vie au marbre statuaire. Pour
employer une comparaison vulgaire, nous
comparerons le blanc clair au sucre moulu tin,
et le statuaire au sucre cristallisé à gros
grains, Lorsque le statuaire est sillonné de
veines, il se nomme, suivant les variétés,
demi-statuaire quand les veines sont pâles et
fondues, calacata quand les veines sont larges
et enfumées, blanc bréché quand les veines
sont plus nettes et plus foncées, etc., etc.
Lorsque les veines sont violettes, le marbre
s'appelle paonazzo ou pourpre violet. Ce
dernier marbre mérite une mention toute
spéciale, car, après avoir été longtemps .jeté
au remblai comme un déchet du statuaire, on
s'est avisé tout à coup de trouver qu'il était
d'un grand effet décoratif, ce qui est bien
vrai.
Aussi le prix de 250 francs est-il monté peu
à peu, dans l'intervalle de 12 années, à
1,200 francs par mètre cube. C'est un des
rares exemples d'un coup de fortune dans
l'exploitation des carrières de marbre, qui
est plutôt une industrie à profits normaux ;
en effet, dès que les bénéfices deviennent
considérables, la concurrence surgit, illi-
mitée ; car la nature est prodigue et se
répète toujours, malgré ce que pensent