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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 1.1903-1904 (Nr. 1-28)

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Nr. 27 (1er Décembre 1904)
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La loi Rabier, [1]
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Autel d'église
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https://doi.org/10.11588/diglit.17192#0222

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212

ment très honnêtes, ne le sont franchement
plus lorsqu'ils défendent les intérêts de leur
compagnie, depuis le chef d'équipe jusqu'au
chef de gare et aux grands directeurs.

Si individuellement un des membres de la
collectivité des chemins de fer avait fait une
entreprise quelconque et, qu'au cours du tra-
vail, sa maladresse fût cause d'un accident
dommageable pour son client, non seulement
il ne chercherait pas à plaider l'irresponsabi-
lité de sa maladresse, mais il ne la cacherait
pas et tiendrait à honneur de supporter les
conséquences de son acte vis-à-vis de son
client. Il comprendrait même que son intérêt
est de passer pour honnête et correct aux yeux
de ses clients. Mais si une marchandise est
confiée à la collectivité des chemins de fer
pour qu'elle soit transportée, aussitôt chaque
membre de la collectivité n'a d'autre souci
que de nier, le cas échéant, la faute commise
au lieu de la reconnaître honnêtement et il se
fait gloire auprès de ses supérieurs d'avoir
roulé le bourgeois.

Les moyens employés pour masquer et nier
ces fraudes se qualifient très durement quand
c'est un particulier qui en use, mais la loi
protège les puissantes compagnies dont la
conscience est élastique.

Et voilà comment se produit une mon-
struosité : c'est que, au lieu d'éviter les
avaries, on cherche à en éviter la responsabi-
lité. — Brisez bien, mon ami, brisez si votre
travail en arrive à me coûter moins cher, bri-
sez, mais surtout que l'on ne puisse démon-
trer que c'est vous qui avez brisé. —Au lieu
d'éviter l'avarie, cachez-la. C'est au point de
vue économique un scandale, car ces manœu-
vres sauvages ne profitent à personne ou si

peu ! C'est tuer un cheval pour revendre ses
fers comme mitraille.

A titre d'exemple, nous ferons observer
que les plans inclinés pour la formation des
trains n'apportent pas une économie de un
deux centième de centime (fr. 0.00005) par
tonne-kilomètre et c'est la raison principale
des avaries qui causent des pertes aussi con-
sidérables au public.

Car nous prétendons qu'au lieu d'éviter
la responsabilité des avaries, les compagnies
devraient et pourraient supprimer les neuf
dixièmes de ces avaries. Il faudrait pour
cela, d'abord, qu'elles sachent qu'elles en
sont réellement responsables, et que leurs
agents supportent une part de cette responsa-
bilité lorsqu'elle est bien démontrée. Ces mes-
sieurs ont pour cela des moyens d'enquête qui
manquent au public. Il ne nous appartient pas
de citer les moyens d'arriver au résultat dé-
siré, mais la suppression des plans inclinés
pour la formation des trains serait déjà un
moyen excellent. Il en est d'autres : comme
de munir tous les wagons à marchandises de
freins rapides et efficaces, de charger et dé-
charger les colis sur des voitures dont le ni-
veau correspondrait aussi bien à celui des wa-
gons qu'à celui des quais où les marchandises
doivent séjourner. Cela existe en Suisse et en
Hollande et cela évite les chutes qui sont si
pénibles à voir à tous ceux qui voyagent en
observant.

Voyons maintenant par quels moyens le
gouvernement complaisant arrive à nuire au
public dans l'intérêt mal compris des compa-
gnies et comment ces comparses jouent en pu-
blic la comédie qu'ils ont préparée dans la
coulisse. (A continuer.)

O

iCUJEi D'EQilSE

On vient d'ériger dans l'église Saint-Joseph,
Highgate, à Londres,un superbe autel d'église,
dont notre excellent confrère le Stone Trade
Journal, de Londres, a bien voulu nous prêter
la photographie.

Cet autel principal est en style renaissance
italienne riche ; le dessin que nous reprodui-
sons en montre bien tous les détails. Il con-
siste en l'autel proprement dit, précédé de

trois marches d'accès, entouré de quatre co-
lonnes monolithes en Cipolin qui soutiennent
le baldaquin.

Le motif central est un ange tenant une cou-
ronne et, de chaque côté, deux anges se pros-
ternent dans une attitude d'adoration.

Le corps de l'autel et les panneaux sculptés
sont en marbre statuaire, les autres parties
en Paonazzo et en jaune de Sienne doré.
 
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