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Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/​1943

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Nr. 2 (Décembre-Janvier)
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L'enseignement officiel
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Landowski, Paul Maximilien: L'école nationale supérieure des beaux-arts: ses méthodes, ses tendances
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0127

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L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DES BEAUX-ARTS
ment un regard sur son passé et son présent, comme on peut dès aujourd’hui le faire,
on s’apercevra du rôle considérable qu’elle n’a cessé de jouer dans l’histoire de l’Art français.

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* *
Sur ces trois bases fondamentales, étude de l’antiquité et des maîtres, culture géné-
rale, travail sincère devant la nature, l’Ecole est restée fidèle à la seule mission qu’elle puisse
avoir : enseigner certains principes essentiels de l’art qui sont invariables. Si l’art, comme
on le considère trop aujourd’hui, n’est qu’un jeu de nouveauté, et non une valeur stable,
aucun enseignement n’est possible. Si les débutants acquièrent la conviction que les maîtres


Un atelier d’architecture à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts.

leur fournissent des valeurs périssables, vérité d’aujourd’hui, erreur de demain, et non point
des constantes et des éléments d’une vivante grammaire artistique qui leur permettra ensuite
de se manifester en toute liberté, l’étude de l’art devient stérile et inutile. C’est réduire
l’Ecole au rôle d’une boutique de modiste. Non seulement l’Ecole comme entité, mais les
plus grands artistes ont toujours été d’accord pour recommander aux jeunes, suivant la
parole de Rodin, « d’étudier les grands maîtres pour découvrir les secrets de leur génie
et d’étudier la nature pour surprendre les secrets de la vie ».
A l’étude des antiques et des maîtres nous devons d’abord le cadre unique de l’École,
avec ses galeries de moulages et surtout ses collections de reproductions en marbre de
statues antiques et son musée de copies comme il n’en existe nulle part au monde, où les
noms de beaucoup des plus grands peintres français se lisent sous ceux des artistes les plus
grands du passé, comme les Prophètes et les Sibylles de la Sixtine que copia Paul Baudry à
Rome, comme les Farces de Vélasquez qu’Etenri Régnault copia à Madrid, comme la Femme

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