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Revue des beaux-arts de France — Nr. 1-6.1942/​1943

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Nr. 4 (Avril-Mai 1943)
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L'état et l'activité musicale
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Masson, Paul-Marie: Les grands concerts parisiens pendant les saisons 1940-41 et 1941-42
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https://doi.org/10.11588/diglit.48495#0271

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LES GRANDS CONCERTS PARISIENS


Les programmes
ont retrouvé assez vite
leur ancienne tenue artis-
tique et leur variété inter-
nationale, malgré quel-
l’impression bienfaisante

(Photo Aljanvic.)
La Société des Concerts du Conservatoire répétant sous la direction
de M. Charles Münch, en mai 1941, dans la Salle du Conservatoire.

ques exclusives imposées par les circonstances. Le public a eu
que certaines valeurs spirituelles de la civilisation occidentale n’avaient pas sombré dans
la tourmente. Les musiques allemande et française ont naturellement formé le fond du
répertoire, où figuraient aussi, dans des proportions diverses, des musiciens d’autres nations,
notamment les Espagnols et les Russes.

l’enseignement de la mu-
sique dans les écoles ont
été heureusement com-
plétées, dans la récente
organisation des groupe-
ments de jeunesse, par la
pratique du chant choral,
que plusieurs d’entre
nous réclamaient depuis
longtemps. Ainsi se pré-
parent de nouvelles re-
crues pour les chœurs de
nos concerts.

Les classiques allemands, auxquels s’ajoute désormais Wagner, ont gardé tout leur
attrait pour les auditeurs des concerts parisiens. Au lendemain de l’armistice, le public
accourait en foule à l’annonce des grandes œuvres beethoveniennes ou wagnériennes. Et ce
n’était nullement l’effet d’une complaisance forcée, car rien n’interdisait de s’abstenir.
C’était un élan spontané vers de belles œuvres devenues familières et presque indispensables,
définitivement aimées au-dessus des contingences. La France de 1940 n’a pas éprouvé
ces accès de chauvinisme artistique qui furent assez fréquents lors de la guerre anté-
rieure, surtout à propos de Wagner.
On l’a bien vu à l’occasion des « festivals », concerts entièrement composés d’œuvres
d’un même musicien. Le « Festival Beethoven » ou le « Festival Wagner » est demeuré
pour nos Associations un moyen sûr d’obtenir des salles combles. Et naturellement elles
ne s’en sont pas privées, surtout dans les embarras de la réorganisation. Il y a eu de même
quelques festivals Bach et, en 1941, de beaux festivals Mozart, qui, sans atteindre aux
splendeurs musicales de la Semaine Mozart àe. Vienne, ont offert l’hommage de nos orchestres

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