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Leroi, Paul: Le palais de San Donato et ses collections, [3]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.18607#0080
LE PALAIS DE SAN DONATO. 69
jet, inspiration enflammée sur laquelle l'artiste n'a point voulu revenir de peur d'en altérer le
souffle génial.
Voici de bons exemplaires de la Vénus de Médicis et de l'Apollon du Belvédère, épreuves
antérieures aux socles Louis XVI sur lesquels on les a montées ; voici enfin, parmi les œuvres
données au Bernin, ce Neptune brandissant son trident, — Quos ego..... — indiscutable morceau
de maître, bronze de toute beauté immortalisant une création superbe.
C'est profondément savant, de la plus fière anatomie, c'est sans aucun doute irréprochable
dans ses moindres détails, mais, signe caractéristique des œuvres supérieures, on n'y songe pas,
absorbé que l'on est par la grandeur de l'ensemble qui est plein de feu, plein de vie, plein de
Samson vainqueur des Philistins.
Marteau de porte par Antonio Pollajuolo. — Bronze florentin du xv° siècle.
(Collections du Palais de San Donato.) — Dessin de David Riquier.
majesté. Le mouvement est trouvé, la ligne en est magnifique, l'une des plus belles de la
statuaire moderne.
Ce n'est point seulement dans le bronze que règne ici la sculpture italienne ; ses plus
glorieuses époques, ses immortels xv° et xvie siècles sans rivaux ont là ces vaillants qui s'appellent
Donatello, Andréa délia Robbia, Jean de Bologne.
Du premier — ou tout au moins de son école, — un buste d'Hercule enfant, — il vient
d'étouffer les serpents et s'en est fait un collier, — terre cuite d'un sentiment profond, d'une
exécution large, heureuse en intelligents sacrifices; — un maître a passé par là, cela sent la
griffe du lion.
Du second, une terre émaillée bien authentique, remarquable buste de Saint Antoine de
Padoue.
jet, inspiration enflammée sur laquelle l'artiste n'a point voulu revenir de peur d'en altérer le
souffle génial.
Voici de bons exemplaires de la Vénus de Médicis et de l'Apollon du Belvédère, épreuves
antérieures aux socles Louis XVI sur lesquels on les a montées ; voici enfin, parmi les œuvres
données au Bernin, ce Neptune brandissant son trident, — Quos ego..... — indiscutable morceau
de maître, bronze de toute beauté immortalisant une création superbe.
C'est profondément savant, de la plus fière anatomie, c'est sans aucun doute irréprochable
dans ses moindres détails, mais, signe caractéristique des œuvres supérieures, on n'y songe pas,
absorbé que l'on est par la grandeur de l'ensemble qui est plein de feu, plein de vie, plein de
Samson vainqueur des Philistins.
Marteau de porte par Antonio Pollajuolo. — Bronze florentin du xv° siècle.
(Collections du Palais de San Donato.) — Dessin de David Riquier.
majesté. Le mouvement est trouvé, la ligne en est magnifique, l'une des plus belles de la
statuaire moderne.
Ce n'est point seulement dans le bronze que règne ici la sculpture italienne ; ses plus
glorieuses époques, ses immortels xv° et xvie siècles sans rivaux ont là ces vaillants qui s'appellent
Donatello, Andréa délia Robbia, Jean de Bologne.
Du premier — ou tout au moins de son école, — un buste d'Hercule enfant, — il vient
d'étouffer les serpents et s'en est fait un collier, — terre cuite d'un sentiment profond, d'une
exécution large, heureuse en intelligents sacrifices; — un maître a passé par là, cela sent la
griffe du lion.
Du second, une terre émaillée bien authentique, remarquable buste de Saint Antoine de
Padoue.