DOI article:
Reynard, Jean: Une collection russe
DOI article:Gauchez, Léon: Le nouveau Palais des Académies a Rome
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.19295#0024
LE NOUVEAU PALAIS DES ACADÉMIES, A ROME. i5
Il serait trop aisé d'en citer cent autres.
Aujourd'hui celui qui fut le roi des commissaires-priseurs est membre de la Commission de
conservation et de restauration du Musée de peinture du Louvre; en le choisissant, sur la
proposition de M. Louis de Ronchaud, le savant et zélé directeur des Musées nationaux,
M. Paul Mantz, alors directeur-général des Beaux-Arts, a nommé — heureuse et trop rare
fortune —■ the right man in the right place.
Jean Reynard.
LE NOUVEAU PALAIS DES ACADÉMIES
A ROME
I
race à la patriotique libéralité de Don Tommaso, prince Corsini
et de Sismano, Duc de Casigliano, Grand d'Espagne de ire classe,
Député au Parlement, Conseiller provincial et Syndic de Flo-
rence, le gouvernement italien vient de faire une affaire d'or.
Parmi les nombreux palais de Rome, dont plusieurs jouissent
d'une réputation singulièrement surfaite, le palais Corsini est
réellement l'un des plus beaux; ses proportions sont monumen-
tales ; l'entrée, l'escalier d'honneur sont grandioses, les jardins
qui se développent sur les pentes du Janicule et d'où l'on
embrasse une vue superbe, sont énormes; c'est en un mot, dans
son ensemble, une résidence seigneuriale sans rivale. L'unique
objection qu'on puisse y faire, en dehors de son immensité, c'est
Lettre composée et dessinée ,,,, ., , r •' 1 fi ' • i 1) * > 1 m.»
pour fAn par j. Habert-Dys. cl etre S1tuee en race de la farnesine, de l autre cote du libre,
c'est-à-dire dans un quartier aujourd'hui des moins fréquentés.
Cette magnifique propriété, l'État vient de la payer 2,5oo,ooo francs.
II
Mais ce qui fait que ce prix constitue presque un don, bien plus qu'une vente, c'est que le
gouvernement, moyennant une somme aussi modique, n'acquiert pas seulement le contenant, mais
aussi le contenu. Or, ce contenu est célèbre dans l'univers entier.
J'aurai à parler de la galerie, bien que secondaire, et de certaines parties somptueuses de la
décoration intérieure. Je ne veux m'arrêter immédiatement qu'à la bibliothèque fondée par un
Corsini, le pape Clément XII, bibliothèque qui comprend trei\e cents manuscrits, soixante mille
volumes et une richissime collection d'estampes.
« La merveille du palais Corsini, a écrit Francis Wey', c'est son importante bibliothèque,
intégralement cataloguée, dotée de manuscrits précieux et où, dans une vaste salle consacrée aux
estampes, se trouvent les œuvres gravées, souvent complètes, des maîtres les plus recherchés.
Tous les jours, hors le mercredi, ces collections sont mises à la disposition du public : la jeunesse,
les érudits peuvent travailler dans cet établissement mieux chauffé en hiver que la plupart des
i. Rome, 4e édition, 1880. Paris, Hachette et cie. Page 244.
i
Il serait trop aisé d'en citer cent autres.
Aujourd'hui celui qui fut le roi des commissaires-priseurs est membre de la Commission de
conservation et de restauration du Musée de peinture du Louvre; en le choisissant, sur la
proposition de M. Louis de Ronchaud, le savant et zélé directeur des Musées nationaux,
M. Paul Mantz, alors directeur-général des Beaux-Arts, a nommé — heureuse et trop rare
fortune —■ the right man in the right place.
Jean Reynard.
LE NOUVEAU PALAIS DES ACADÉMIES
A ROME
I
race à la patriotique libéralité de Don Tommaso, prince Corsini
et de Sismano, Duc de Casigliano, Grand d'Espagne de ire classe,
Député au Parlement, Conseiller provincial et Syndic de Flo-
rence, le gouvernement italien vient de faire une affaire d'or.
Parmi les nombreux palais de Rome, dont plusieurs jouissent
d'une réputation singulièrement surfaite, le palais Corsini est
réellement l'un des plus beaux; ses proportions sont monumen-
tales ; l'entrée, l'escalier d'honneur sont grandioses, les jardins
qui se développent sur les pentes du Janicule et d'où l'on
embrasse une vue superbe, sont énormes; c'est en un mot, dans
son ensemble, une résidence seigneuriale sans rivale. L'unique
objection qu'on puisse y faire, en dehors de son immensité, c'est
Lettre composée et dessinée ,,,, ., , r •' 1 fi ' • i 1) * > 1 m.»
pour fAn par j. Habert-Dys. cl etre S1tuee en race de la farnesine, de l autre cote du libre,
c'est-à-dire dans un quartier aujourd'hui des moins fréquentés.
Cette magnifique propriété, l'État vient de la payer 2,5oo,ooo francs.
II
Mais ce qui fait que ce prix constitue presque un don, bien plus qu'une vente, c'est que le
gouvernement, moyennant une somme aussi modique, n'acquiert pas seulement le contenant, mais
aussi le contenu. Or, ce contenu est célèbre dans l'univers entier.
J'aurai à parler de la galerie, bien que secondaire, et de certaines parties somptueuses de la
décoration intérieure. Je ne veux m'arrêter immédiatement qu'à la bibliothèque fondée par un
Corsini, le pape Clément XII, bibliothèque qui comprend trei\e cents manuscrits, soixante mille
volumes et une richissime collection d'estampes.
« La merveille du palais Corsini, a écrit Francis Wey', c'est son importante bibliothèque,
intégralement cataloguée, dotée de manuscrits précieux et où, dans une vaste salle consacrée aux
estampes, se trouvent les œuvres gravées, souvent complètes, des maîtres les plus recherchés.
Tous les jours, hors le mercredi, ces collections sont mises à la disposition du public : la jeunesse,
les érudits peuvent travailler dans cet établissement mieux chauffé en hiver que la plupart des
i. Rome, 4e édition, 1880. Paris, Hachette et cie. Page 244.
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