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Monceaux, Henri: Les sculptures du Château de Fleurigny, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19295#0087
Dessin de J. B. Drouot.
LES
SCULPTURES DU CHATEAU DE FLEURIGNY
es maisons princières et les grands châteaux de la France ont eu,
à toutes les époques, leurs historiens, et, dans ces derniers temps,
des monographies spéciales ont décrit dans leurs détails et figuré,
dans des ouvrages édités avec le plus grand soin, les splendides
demeures qui s'appellent Blois ou Chambord, Anet ou Fontaine-
bleau, grands et glorieux tournois où se donnèrent rendez-vous les
artistes de la France et de l'Italie.
Mais à côté de ces châteaux fastueux élevés à grands frais sous
le souffle généreux de la Renaissance, il en est de plus modestes qu'il
est intéressant d'étudier, car ils démontrent que le sentiment du
grand art n'était pas le monopole exclusif des rois et des princes,
des grands seigneurs ou des grandes fortunes, et qu'on peut le
retrouver dans le plus modeste manoir.
Il y a de ce côté bien des recherches, bien des découvertes à faire, et, pour notre compte,
nous nous sommes arrêté plus d'une fois, étonné et surpris à la vue de quelque chef-d'œuvre
inconnu, ' perdu au fond de l'un de nos villages de l'Auxerrois ou du Sénonais.
Aujourd'hui nous voulons dire quelques mots du château de Fleurigny, situé dans un vallon
arrosé par la petite rivière de l'Oreuse, à trois lieues à peine de la ville de Sens et qui, cepen-
dant, n'est ni connu ni apprécié comme il devrait l'être.
Ce qui frappe tout d'abord lorsqu'on arrive en face de la porte principale de cet ancien
manoir, c'est de voir l'architecture la plus pure de la Renaissance appliquée à une architecture
encore féodale. 11 y a là un premier problème qui, de prime abord, nous paraissait insoluble et
que, cependant, il nous a été facile de résoudre, grâce à la bienveillance et à la complaisance
Lettre sculptée au-dessus de la porte d'entrée
du grand escalier de l'aile Louis XII.
(Château de Blois.)
LES
SCULPTURES DU CHATEAU DE FLEURIGNY
es maisons princières et les grands châteaux de la France ont eu,
à toutes les époques, leurs historiens, et, dans ces derniers temps,
des monographies spéciales ont décrit dans leurs détails et figuré,
dans des ouvrages édités avec le plus grand soin, les splendides
demeures qui s'appellent Blois ou Chambord, Anet ou Fontaine-
bleau, grands et glorieux tournois où se donnèrent rendez-vous les
artistes de la France et de l'Italie.
Mais à côté de ces châteaux fastueux élevés à grands frais sous
le souffle généreux de la Renaissance, il en est de plus modestes qu'il
est intéressant d'étudier, car ils démontrent que le sentiment du
grand art n'était pas le monopole exclusif des rois et des princes,
des grands seigneurs ou des grandes fortunes, et qu'on peut le
retrouver dans le plus modeste manoir.
Il y a de ce côté bien des recherches, bien des découvertes à faire, et, pour notre compte,
nous nous sommes arrêté plus d'une fois, étonné et surpris à la vue de quelque chef-d'œuvre
inconnu, ' perdu au fond de l'un de nos villages de l'Auxerrois ou du Sénonais.
Aujourd'hui nous voulons dire quelques mots du château de Fleurigny, situé dans un vallon
arrosé par la petite rivière de l'Oreuse, à trois lieues à peine de la ville de Sens et qui, cepen-
dant, n'est ni connu ni apprécié comme il devrait l'être.
Ce qui frappe tout d'abord lorsqu'on arrive en face de la porte principale de cet ancien
manoir, c'est de voir l'architecture la plus pure de la Renaissance appliquée à une architecture
encore féodale. 11 y a là un premier problème qui, de prime abord, nous paraissait insoluble et
que, cependant, il nous a été facile de résoudre, grâce à la bienveillance et à la complaisance
Lettre sculptée au-dessus de la porte d'entrée
du grand escalier de l'aile Louis XII.
(Château de Blois.)