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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 2)

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Soldi, Émile: Des origines de l'art dans l'antiquité par MM. G. Perrot et Chipiez, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19295#0075

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58

L'ART.

par élever des monuments en bois condamnés à périr et que le besoin de solidité a fait répéter
en pierre; c'est là l'origine et la particularité de certaines architectures primitives et surtout de
l'architecture égyptienne.

« Voulez-vous composer avec du bois dans les conditions les plus simples, dit M. Chipiez,
des parois ou des combles qui ne se déforment et ne cèdent point, vous serez dans la nécessité
d'y faire entrer un certain nombre d'éléments disposés dune manière oblique. C'est là une des
règles élémentaires de l'art du charpentier; pour se faire une idée de la manière dont elle a été
appliquée clans notre pays, il suffit de jeter les yeux sur quelque édifice en bois du Moyen-Age
ou de la Renaissance. Les Égyptiens n'ont pas ignoré l'emploi des pièces obliques et les avan-
tages qu'elles présentaient, car ils s'en sont servis dans la confection de leurs meubles; mais ils
ne paraissent pas les avoir jamais introduites dans la composition de leurs édifices. Tous les
assemblages s'y faisaient à angle droit; ce qui les a conduits à prendre ce parti, c'est, ce me
semble, le secret désir de ne pas troubler cette harmonie des lignes verticales et horizontales qui
est comme le principe de toute leur architecture. Ils se privaient par là même d'une précieuse
ressource. Il fallait donc trouver un moyen d'y suppléer et de donner aux faces de bois, par un
autre artifice, la cohésion et la solidité nécessaires. Le moyen, les Egyptiens l'ont cherché dans un
rapprochement exagéré des éléments verticaux et horizontaux qu'ils employaient ; ils les ont
serrés beaucoup plus que ne l'aurait exigé le mode d'assemblage qui est aujourd'hui général en
pareil cas. 11 en est résulté que les bâtiments ainsi construits avaient, eux aussi, cet aspect que
nous avons déjà reconnu et signalé dans l'architecture lapidaire. En outre, du moment où toutes
les parois formées par les pièces qui se pénétraient ne présentaient que des angles droits,
l'ensemble ne pouvait affecter la forme d'une pyramide1. »

Emile Soldi.

(La suite prochainement.)
i. l'atie i : 5.

NOTRE BIBLIOTHEQUE

CCCXX

Barlolo^i et ses Œuvres, par Andrew VV. Tuer.

Nous sommes obligé d'avouer que la lecture de ces deux
volumes, admirablement imprimés, nous a causé quelque
désillusion. Certes, voilà de magnifiques échantillons de
l'imprimerie de « Leadenhalle-Presse », qui n'a ménagé ni le
travail, ni l'argent, pour produire un livre digne du grand
nom de Bartolozzi : caractères, impression, papier, reliure,
tout est parfait.

Le fond, malheureusement, ne nous satisfait pas aussi
complètement que la forme. Dans ces volumes si richement
ornés, nous ne nous attendions pas à devoir constater, à côté
de tant de choses sans aucun rapport avec le sujet, de tant
de faits dénués de toute valeur, l'absence d'une foule de
travaux et de recherches qui devaient nécessairement trouver
place dans la première biographie de Bartolozzi qui ait
été publiée jusqu'à ce jour. Peut-être, l'habitude de nous
servir de l'excellent catalogue de Bartsch nous a-t-elle rendu
trop exigeant. Au lieu de prendre pour ce qu'elle est la liste
des œuvres de Bartolozzi, qui remplit une bonne partie du
second volume, c'est-à-dire une simple liste sans autre préten-
tion, nous comptions trouver là un Catalogue raisonné, don-
nant les dimensions et la description de chaque -gravure :
catalogue qui pouvait être court, mais qui devait être assez
complet pour nous permettre désormais d'établir d'une

manière certaine l'identité de toute estampe de Bartolozzi
qui nous tomberait sous la main.

L'auteur, nous disions-nous, n'aura pas manqué d'appliquer
la règle que Bartsch s'est imposée sans y manquer une seule
fois, dans son catalogue : « Chaque estampe, dit Bartsch, y est
décrite avec les détails suffisants pour que le lecteur puisse
la reconnaître sans difficulté. » (Le Peintre-Graveur, I, vu.)
Du reste, si nous sommes déçu dans notre attente, le livre
de M. Tuer pourra facilement se transformer en catalogue
raisonné ; l'auteur a en effet intercalé entre les pages du
texte bon nombre de feuilles blanches, que les collectionneurs
seront libres de couvrir de notes, suppléant ainsi aux défauts
du livre.

M. Tuer comprendra, nous l'espérons du moins, que
sa liste, sous sa forme actuelle, est absolument inutile ; il
s'empressera, dès lors, de transformer toute cette partie dans
une prochaine édition et de ranger les épreuves d'une manière
rationnelle, dans l'ordre indiqué par les sujets eux-mêmes,
et non plus en s'attachant à une classification fournie par des
titres souvent choisis sans raison sérieuse.

Sans doute, cette façon de procéder demandera un assez
grand nombre de pages. On pourra regagner facilement
l'espace nécessaire, en retranchant les listes de prix et l'histo-
rique des ventes d'estampes, qui occupent une place énorme
dans l'édition actuelle. Avec la meilleure volonté du monde,
il nous est impossible de comprendre à quoi peut servir
l'interminable énumération des prix auxquels les gravures de
Bartolozzi se sont vendues à un moment donné. Que la valeur
 
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