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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 2)

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Schulze, F. O.: Transformation du centre la ville de Florence: étude sur les divers projekts proposés$nElektronische Ressource
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https://doi.org/10.11588/diglit.19295#0219

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TRANSFORMATION

DU

CENTRE DE LA VILLE DE FLORENCE

ÉTUDE SUR LES DIVERS PROJETS PROPOSÉS

Il Riordinamento del centro di Firen^e, cette question depuis longtemps agitée et tou-
jours sans solution, préoccupe plus vivement que jamais toutes les classes de la population.
Une multitude de projets appellent l'attention du public et provoquent les jugements les plus
contradictoires dans la presse locale. Florence, cité chérie des arts et en même temps station
hivernale du monde élégant et cosmopolite, offre un intérêt qui fera comprendre que nous
nous appliquions à suivre de près les efforts des artistes pour résoudre ce problème particu-
lièrement épineux de refaire à neuf la partie centrale, qui comprend le plus ancien quartier
de cette ville merveilleuse.

Quand par un hasard inespéré l'Italie se trouva un beau jour maîtresse de Rome, on
arrêta les travaux que Florence avait entrepris pour mériter l'honneur de rester la capitale
d'un grand royaume; cependant la nécessité d'une reconstruction du centre de la ville n'en
continuait pas moins à subsister. La santé et la morale publiques demandaient impérieusement
qu'on fît cesser l'état de choses actuel.

Le nouveau marché de San Lorenzo, achevé depuis des années, restait toujours désert, ,.f§r^
les marchands, à l'instigation des employés mêmes de la municipalité, refusaient de s'y
transporter. De là des querelles incessantes entre eux et les autorités, qui finissaient par se
voir contraintes de recourir à la force pour triompher de leur entêtement à rester au Mercato
Vecchio.

Ce vieux marché va être démoli en même temps qu'une foule de rues et de ruelles,
de maisons et d'impasses, dont l'admirable effet pittoresque est devenu légendaire. Ce n'est
pas sans émotion qu'on verra disparaître ces vestiges des temps anciens. Ils se recommandent
par les souvenirs historiques qui s'attachent à ce berceau des plus puissantes et des plus
glorieuses familles florentines. Privé des étalages multicolores des vendeurs de légumes, de
fruits et de fleurs enfouis dans l'ombre profonde, l'ancien marché offre à présent un tableau
hideux. Les masures crevassées contrastent honteusement avec les tours et les églises environ-
liantes, dont les marbres splendides se détachent sur le bleu profond du ciel. La Loggia clei
Pesci, érigée en i562 par Giorgio Vasari sur l'ordre de Cosme 1er (l'ancienne loggia sur le
ponte Vecchio ayant été détruite par l'inondation de l'Arno en 1566), et la colonne de granit
qui marque le point central de la ville, à égale distance des quatre portes : Romana,
al Prato, alla Croce et San Gallo, feront aussi place aux nouvelles rues; le pic et la pioche
vont effacer les dernières traces de l'ancienne grandeur et de l'antique majesté.

Encadrement de F. Magkini, tiré de l'ouvrage intitulé : « l'Augusta ducale Basilica dell' Evangelista San Marco...

in Venezia, MDCCLXI. Presso Antonio Zatta. »
Tome XXXIII. 2S
 
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