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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Après avoir lu M. Frederick Wedmore
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https://doi.org/10.11588/diglit.19295#0038

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Fleuron composé et dessiné pour « l'Art » par j. Habert-Dys.

APRÈS AVOIR LU M. FREDERICK WEDMORE

e viens de recevoir le numéro du 3i mars de The
Academy et j'y ai lu avec un plaisir extrême un
article d'un des savants collaborateurs de l'Art,
M. Frederick Wedmore, article qui parle excellem-
ment des dessins de la collection de M. le comte
de la Béraudière, collection exquise dont j'ai essayé
de donner une idée aux lecteurs de cette revue1.

M. Wedmore met au service de l'autorité incon-
testée de son talent une franchise absolue qui impose
le respect de sa critique. Il n'hésite pas à dire très
nettement leur fait à ses compatriotes au sujet de
leur dédaigneuse ignorance de la grande majorité
de l'école française du xvme siècle ; il ne leur
ménage en aucune façon la vérité, les raillant d'être
encore attardés au seul Greuze et de ne se douter
ni de Chardin, ni de Fragonard ni de bien d'autres.
11 leur déclare sans ambages que cette école fran-
çaise du siècle dernier, que les préjugés académiques
leur font qualifier de the bad period de l'art fran-
çais, est au contraire une excellentissime période, et
féconde au possible et cligne de glorieuse renommée,
de par Watteau, Boucher, Lancret, Pater, Chardin,
Fragonard, Baudouin, Lavreince, Gravelot, Au-
gustin de Saint-Aubin, Cochin, Moreau le jeune,
J. B. Huet, etc., que M. Wedmore cite tout en
$ marquant d'une touche délicate de sa plume, aussi spirituelle qu'érudite, les

mérites si sérieux et si variés de chacun d'eux.
Il faut voir comme réminent critique anglais fait sentir les qualités maîtresses de VIntérieur
d'un parc, cette adorable sanguine de Frago qu'a publiée l'Art". Le Parisien le plus justement
enthousiaste du maître ne rencontrerait pas mieux. Ce dessin si séduisant et d'une science
vraiment merveilleuse et d'un goût tellement accompli, M. Frederick Wedmore le proclame
very magnificent et il a mille fois raison. Tous les connaisseurs battent des mains à ce jugement
émané d'un esprit aussi sûr que pénétrant, esprit à qui les préjugés internationaux sont aussi
inconnus que le respect des appréciations conventionnelles et des arrêts routiniers.

1. Voir l'Art, oe année, tome I,r, page 232.

2. Voir l'Art, 9" année, tome I", page 237.
 
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