JEAN-ETIENNE DE CALCAR
Le maître auquel nous consacrons ces lignes a eu, par
contre-coup, le privilège d'attirer l'attention des érudits d'une
manière très particulière dans le cours des dernières années.
Jean de Calcar, en effet, dont parlent Vasari et Carel van J|| |
Mander, le peintre du portrait du Louvre1, a été plus sou-
vent mentionné pour établir une distinction avec un homo-
nyme, que pour le mérite incontestable des deux ou trois
peintures que l'on signale de sa main. Les plus obstinés ont
dû finir par comprendre qu'il ne pouvait y avoir aucun
rapport entre le très grand mais très primitif artiste qui
peignit le retable de l'église Saint-Nicolas de Calcar pour
aller mourir à Harlem, en 1519, et celui que Vasari connut
intimement à( Naples, en oqS.
Le premier s'appelait, en réalité, Jean Joestzoon, Joosten,
fils de Josse, et, par analogie, on en est venu à lui attribuer
tous les tableaux de la Mort de la Vierge, à Cologne, à
Munich et autres lieux ; à propos de quoi il n'est pas inutile de
mentionner qu'Alfred de Wurzbach rompait naguère une
lance en faveur de Jean Schorre, pour le tout.
Mais, incontestablement, le vieux Jean Joestz a eu le
1. N° 88 du Catalogue de l'école italienne de M. le vicomte Both de Tauzia.
Il, I
Encadrement composé et dessiné pour « l'Art u par J. Habert-Dïs.
Tome XXXIII.
Le maître auquel nous consacrons ces lignes a eu, par
contre-coup, le privilège d'attirer l'attention des érudits d'une
manière très particulière dans le cours des dernières années.
Jean de Calcar, en effet, dont parlent Vasari et Carel van J|| |
Mander, le peintre du portrait du Louvre1, a été plus sou-
vent mentionné pour établir une distinction avec un homo-
nyme, que pour le mérite incontestable des deux ou trois
peintures que l'on signale de sa main. Les plus obstinés ont
dû finir par comprendre qu'il ne pouvait y avoir aucun
rapport entre le très grand mais très primitif artiste qui
peignit le retable de l'église Saint-Nicolas de Calcar pour
aller mourir à Harlem, en 1519, et celui que Vasari connut
intimement à( Naples, en oqS.
Le premier s'appelait, en réalité, Jean Joestzoon, Joosten,
fils de Josse, et, par analogie, on en est venu à lui attribuer
tous les tableaux de la Mort de la Vierge, à Cologne, à
Munich et autres lieux ; à propos de quoi il n'est pas inutile de
mentionner qu'Alfred de Wurzbach rompait naguère une
lance en faveur de Jean Schorre, pour le tout.
Mais, incontestablement, le vieux Jean Joestz a eu le
1. N° 88 du Catalogue de l'école italienne de M. le vicomte Both de Tauzia.
Il, I
Encadrement composé et dessiné pour « l'Art u par J. Habert-Dïs.
Tome XXXIII.